En proie à l'instabilité depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le chef de l'Etat en juin 2024, qui n'a pas permis de dégager de majorité, la France s'enfonce un peu plus dans la crise politique qui inquiète les milieux économiques et financiers.
Vingt-sept jours après sa nomination, Sébastien Lecornu devient le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République, fondée en 1958.
Fidèle d'Emmanuel Macron réputé fin négociateur, nommé pour tenter de composer un troisième gouvernement en un an, il a devancé l'implosion annoncée de sa fragile coalition gouvernementale.
"Les conditions n'étaient pas remplies", a-t-il déclaré dans un discours, au cours duquel il a déploré les "appétits partisans".
"Les partis politiques continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée nationale", a-t-il estimé, en affirmant qu'il s'était pourtant montré "prêt à des compromis".
- Equation insoluble -
La balle est dans le camp d'Emmanuel Macron. Va-t-il dissoudre l'Assemblée nationale, comme le demande l'extrême droite, démissionner comme le voudrait la gauche radicale ou nommer un nouveau Premier ministre, qui serait le quatrième depuis juin 2024 et le sixième depuis sa réélection en mai 2022?
"Emmanuel Macron seul face à la crise", titrait lundi le quotidien français Le Monde.
"Nous devons garder notre calme et penser aux Français", a réagi lundi Michel Barnier, lui-même renversé par l'Assemblée nationale au bout de trois mois à la tête du gouvernement (septembre-décembre 2024).
L'équation politique, qui se double d'une situation financière désastreuse avec une dette de 3.400 milliards d'euros (115,6% du PIB), paraît insoluble.
Outre M. Barnier, François Bayrou (décembre 2024-septembre 2025) s'y est également heurté, renversé après avoir présenté un projet de budget de 44 milliards d'euros d'économies.
Ce nouveau séisme politique a fait plonger l'indice boursier du CAC 40 (-1,70% à 09H00 GMT) et bondir le taux d'intérêt français à dix ans, augmentant mécaniquement l'écart avec le taux allemand, qui fait référence. L'euro a chuté dans la foulée de l'annonce de la démission, perdant 0,63% face au dollar, à 1,1688 dollar pour un euro.
La coalition de Sébastien Lecornu a commencé à se fissurer à peine plus d'une heure après l'officialisation de son gouvernement, issu de plus de trois semaines de tractations.
Le patron du parti de droite Les Républicains (LR) Bruno Retailleau, qui venait d'être reconduit au ministère de l'Intérieur, a dénoncé dans un message sur X une composition qui "ne reflète pas la rupture promise" et convoqué une réunion des instances de son parti.
En cause, selon plusieurs sources: le retour surprise aux Armées de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie (2017-2024), symbole pour la droite du dérapage budgétaire des dernières années de gouvernements macronistes; ou encore la large part réservée au parti macroniste Renaissance dans la répartition du gouvernement (10 ministres, contre 4 à LR).
- Dissolution "absolument nécessaire" -
La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a jugé lundi "absolument nécessaire" une nouvelle dissolution de l'Assemblée, estimant également qu'une démission d'Emmanuel Macron était la "seule décision sage".
Le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a appelé de son côté à ce que l'Assemblée nationale examine "immédiatement" une motion de destitution contre Emmanuel Macron, signée par les députés de son parti La France Insoumise, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.
Le chef de l'Etat, omniprésent sur la scène internationale mais qui voit sa ligne politique sombrer dans le chaos sur la scène intérieure, est régulièrement désigné comme le responsable de l'instabilité qui ronge la France depuis juin 2024.
Depuis sa décision de dissoudre l'Assemblée dans la foulée des élections européennes, l'hémicycle est fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite). Aucun ne dispose de la majorité absolue.
Vingt-sept jours après sa nomination, Sébastien Lecornu devient le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République, fondée en 1958.
Fidèle d'Emmanuel Macron réputé fin négociateur, nommé pour tenter de composer un troisième gouvernement en un an, il a devancé l'implosion annoncée de sa fragile coalition gouvernementale.
"Les conditions n'étaient pas remplies", a-t-il déclaré dans un discours, au cours duquel il a déploré les "appétits partisans".
"Les partis politiques continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue à l'Assemblée nationale", a-t-il estimé, en affirmant qu'il s'était pourtant montré "prêt à des compromis".
- Equation insoluble -
La balle est dans le camp d'Emmanuel Macron. Va-t-il dissoudre l'Assemblée nationale, comme le demande l'extrême droite, démissionner comme le voudrait la gauche radicale ou nommer un nouveau Premier ministre, qui serait le quatrième depuis juin 2024 et le sixième depuis sa réélection en mai 2022?
"Emmanuel Macron seul face à la crise", titrait lundi le quotidien français Le Monde.
"Nous devons garder notre calme et penser aux Français", a réagi lundi Michel Barnier, lui-même renversé par l'Assemblée nationale au bout de trois mois à la tête du gouvernement (septembre-décembre 2024).
L'équation politique, qui se double d'une situation financière désastreuse avec une dette de 3.400 milliards d'euros (115,6% du PIB), paraît insoluble.
Outre M. Barnier, François Bayrou (décembre 2024-septembre 2025) s'y est également heurté, renversé après avoir présenté un projet de budget de 44 milliards d'euros d'économies.
Ce nouveau séisme politique a fait plonger l'indice boursier du CAC 40 (-1,70% à 09H00 GMT) et bondir le taux d'intérêt français à dix ans, augmentant mécaniquement l'écart avec le taux allemand, qui fait référence. L'euro a chuté dans la foulée de l'annonce de la démission, perdant 0,63% face au dollar, à 1,1688 dollar pour un euro.
La coalition de Sébastien Lecornu a commencé à se fissurer à peine plus d'une heure après l'officialisation de son gouvernement, issu de plus de trois semaines de tractations.
Le patron du parti de droite Les Républicains (LR) Bruno Retailleau, qui venait d'être reconduit au ministère de l'Intérieur, a dénoncé dans un message sur X une composition qui "ne reflète pas la rupture promise" et convoqué une réunion des instances de son parti.
En cause, selon plusieurs sources: le retour surprise aux Armées de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie (2017-2024), symbole pour la droite du dérapage budgétaire des dernières années de gouvernements macronistes; ou encore la large part réservée au parti macroniste Renaissance dans la répartition du gouvernement (10 ministres, contre 4 à LR).
- Dissolution "absolument nécessaire" -
La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a jugé lundi "absolument nécessaire" une nouvelle dissolution de l'Assemblée, estimant également qu'une démission d'Emmanuel Macron était la "seule décision sage".
Le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a appelé de son côté à ce que l'Assemblée nationale examine "immédiatement" une motion de destitution contre Emmanuel Macron, signée par les députés de son parti La France Insoumise, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.
Le chef de l'Etat, omniprésent sur la scène internationale mais qui voit sa ligne politique sombrer dans le chaos sur la scène intérieure, est régulièrement désigné comme le responsable de l'instabilité qui ronge la France depuis juin 2024.
Depuis sa décision de dissoudre l'Assemblée dans la foulée des élections européennes, l'hémicycle est fracturé en trois blocs (alliance de gauche / macronistes et centristes / extrême droite). Aucun ne dispose de la majorité absolue.