La dynamique ville de Dakhla se transforme en épicentre du débat économique continental, en accueillant la cinquième édition des Journées Internationales de Macroéconomie et de Finance. Cet événement prestigieux se tient au Palais des congrès, orchestré par un ensemble d'institutions influentes : Bank Al-Maghrib (BAM), le Laboratoire de Recherche en Innovation, Responsabilités et Développement Durable (INREDD) de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, le Bernoulli Center for Economics (BCE) de l’Université de Bâle en Suisse et le Conseil Régional de la région Dakhla-Oued Eddahab.
Sous le thème inspirant « Intégration économique en Afrique : La voie vers un avenir plus prospère », cette rencontre se veut une plateforme de réflexion et d'action pour renforcer les liens économiques à travers le continent africain. Les organisateurs mettent en avant l'importance de cette thématique, en lien direct avec l’Initiative atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI, qui vise à ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour les pays du Sahel en facilitant leur accès à l’Océan Atlantique.
La première journée de l'événement est marquée par la présence de « hautes personnalités » qui apportent leurs perspectives sur les défis et les opportunités de l’intégration économique en Afrique. Parmi eux, des ambassadeurs de plusieurs pays du Sahel, des dirigeants de Conseils économiques, sociaux et environnementaux, ainsi que des acteurs locaux de différentes villes et régions du continent.
Lors de son discours d'ouverture du lancement des Journées Internationales de la Macroéconomie et de la Finance 2024, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, a mis en lumière les immenses potentiels de développement du continent africain, malgré sa faible intégration actuelle.
La première richesse de l’Afrique réside dans sa population jeune et dynamique. Selon les projections des Nations Unies, d'ici 2050, cette population représentera un quart de la population mondiale. Cette croissance démographique, associée à une population majoritairement jeune, constitue un atout majeur pour l'avenir du continent.
L'Afrique est également un réservoir inestimable de ressources naturelles, de terres fertiles et de biodiversité, cruciales pour l’avenir de la planète. Ce potentiel naturel offre des opportunités économiques considérables si elles sont bien exploitées.
Jouahri a souligné les conclusions du FMI qui indiquent que la création d'une zone de libre-échange, accompagnée de réformes facilitant les échanges, pourrait révolutionner l’économie africaine. Ces réformes pourraient augmenter de 15% les échanges commerciaux de l’Afrique avec le reste du monde et de 53% avec les autres pays africains. Cela se traduirait par une augmentation de plus de 10% du PIB médian par habitant et permettrait de sortir plus de 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté.
Il a poursuivi en précisant que l'intégration économique est une approche adoptée depuis des années par le Maroc, en raison des avantages du libre-échange et des règles du marché. Le Royaume a opté depuis les années 1980 pour une ouverture et un libéralisme économiques mesurés, où la recherche de l'efficacité et de la compétitivité ne se fait pas au détriment des considérations sociales et solidaires. Il a affirmé que la proximité géographique et historique avec l'Europe n'a pas empêché le développement de partenariats à travers le monde, mais cela n'a pas non plus compromis son appartenance africaine, en citant Feu Hassan II : "Le Maroc est un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches embrassent l'Europe".
À cet égard, Jouahri a rappelé l'appel de SM le Roi Mohammed VI pour un développement partagé avec les pays africains sur la base d'un partenariat gagnant-gagnant. Le Souverain a lancé de grands projets tels que le gazoduc entre le Maroc et le Nigeria, qui devrait contribuer à diversifier les approvisionnements énergétiques de nombreux pays et à garantir la sécurité alimentaire sur le continent, ainsi que l'Initiative atlantique visant à faciliter l'intégration commerciale de nombreux pays sans littoral.
Malgré ces promesses, Jouahri a rappelé que les structures productives africaines restent fragiles, dominées par un secteur informel qui représente plus de 80% de l’emploi. Cette situation engendre une croissance économique volatile et insuffisante pour offrir des opportunités d’emploi décent aux jeunes. Actuellement, 26,1% des jeunes africains de 15 à 24 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon le Bureau International du Travail.
Les politiques publiques, cependant, commencent à montrer des signes positifs. Elles facilitent les relations commerciales et les investissements intra-africains, permettant à de nombreux groupes marocains de s'implanter dans divers secteurs comme les services financiers, le secteur minier, les télécommunications et l’immobilier. Bank Al-Maghrib, sous la vision de Sa Majesté, accompagne cette dynamique en soutenant le secteur bancaire marocain dans son expansion en Afrique. Aujourd’hui, les banques marocaines sont présentes dans plus de trente pays africains, réalisant près de 23% de leur activité sur le continent. Cette présence croissante des institutions financières marocaines renforce les liens économiques et favorise un développement régional harmonieux, tout en positionnant le Maroc comme un acteur clé dans l'intégration économique africaine. Grâce à ces politiques et au soutien de Bank Al-Maghrib, le Maroc contribue activement à l'essor économique du continent, en stimulant la croissance, en créant des emplois et en favorisant la stabilité financière dans plusieurs pays africains.
Les JIMF constituent une plateforme idéale pour promouvoir le dialogue et l'échange d'idées sur les défis et les opportunités de l'intégration économique en Afrique. La conférence réunit des chercheurs, des décideurs politiques et des praticiens de tout le continent pour discuter de questions clés telles que le commerce et les investissements, en examinant comment les pays africains peuvent accroître leurs échanges commerciaux et leurs investissements mutuels. Elle aborde également l'intégration financière, en identifiant les défis à relever pour développer un système financier africain plus intégré, ainsi que la coopération régionale, en explorant comment les pays africains peuvent travailler ensemble pour promouvoir le développement régional.
Les JIMF sont également une occasion de mettre en valeur les progrès réalisés ces dernières années en matière d'intégration économique en Afrique, comme la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a le potentiel de transformer l'économie africaine en créant un marché unique de plus de 1,3 milliard de personnes. En plus d'être un événement crucial pour les dirigeants et les décideurs politiques africains, les JIMF offrent une occasion précieuse aux chercheurs africains de partager leurs travaux avec un public plus large, contribuant ainsi à promouvoir la recherche et la collaboration sur ce sujet important.
Sous le thème inspirant « Intégration économique en Afrique : La voie vers un avenir plus prospère », cette rencontre se veut une plateforme de réflexion et d'action pour renforcer les liens économiques à travers le continent africain. Les organisateurs mettent en avant l'importance de cette thématique, en lien direct avec l’Initiative atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI, qui vise à ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour les pays du Sahel en facilitant leur accès à l’Océan Atlantique.
La première journée de l'événement est marquée par la présence de « hautes personnalités » qui apportent leurs perspectives sur les défis et les opportunités de l’intégration économique en Afrique. Parmi eux, des ambassadeurs de plusieurs pays du Sahel, des dirigeants de Conseils économiques, sociaux et environnementaux, ainsi que des acteurs locaux de différentes villes et régions du continent.
Les perspectives d'Abdellatif Jouahri
Lors de son discours d'ouverture du lancement des Journées Internationales de la Macroéconomie et de la Finance 2024, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, a mis en lumière les immenses potentiels de développement du continent africain, malgré sa faible intégration actuelle.
La première richesse de l’Afrique réside dans sa population jeune et dynamique. Selon les projections des Nations Unies, d'ici 2050, cette population représentera un quart de la population mondiale. Cette croissance démographique, associée à une population majoritairement jeune, constitue un atout majeur pour l'avenir du continent.
L'Afrique est également un réservoir inestimable de ressources naturelles, de terres fertiles et de biodiversité, cruciales pour l’avenir de la planète. Ce potentiel naturel offre des opportunités économiques considérables si elles sont bien exploitées.
Jouahri a souligné les conclusions du FMI qui indiquent que la création d'une zone de libre-échange, accompagnée de réformes facilitant les échanges, pourrait révolutionner l’économie africaine. Ces réformes pourraient augmenter de 15% les échanges commerciaux de l’Afrique avec le reste du monde et de 53% avec les autres pays africains. Cela se traduirait par une augmentation de plus de 10% du PIB médian par habitant et permettrait de sortir plus de 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté.
Il a poursuivi en précisant que l'intégration économique est une approche adoptée depuis des années par le Maroc, en raison des avantages du libre-échange et des règles du marché. Le Royaume a opté depuis les années 1980 pour une ouverture et un libéralisme économiques mesurés, où la recherche de l'efficacité et de la compétitivité ne se fait pas au détriment des considérations sociales et solidaires. Il a affirmé que la proximité géographique et historique avec l'Europe n'a pas empêché le développement de partenariats à travers le monde, mais cela n'a pas non plus compromis son appartenance africaine, en citant Feu Hassan II : "Le Maroc est un arbre dont les racines sont en Afrique et les branches embrassent l'Europe".
À cet égard, Jouahri a rappelé l'appel de SM le Roi Mohammed VI pour un développement partagé avec les pays africains sur la base d'un partenariat gagnant-gagnant. Le Souverain a lancé de grands projets tels que le gazoduc entre le Maroc et le Nigeria, qui devrait contribuer à diversifier les approvisionnements énergétiques de nombreux pays et à garantir la sécurité alimentaire sur le continent, ainsi que l'Initiative atlantique visant à faciliter l'intégration commerciale de nombreux pays sans littoral.
Malgré ces promesses, Jouahri a rappelé que les structures productives africaines restent fragiles, dominées par un secteur informel qui représente plus de 80% de l’emploi. Cette situation engendre une croissance économique volatile et insuffisante pour offrir des opportunités d’emploi décent aux jeunes. Actuellement, 26,1% des jeunes africains de 15 à 24 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, selon le Bureau International du Travail.
Stratégies d’expansion et de coopération
Les politiques publiques, cependant, commencent à montrer des signes positifs. Elles facilitent les relations commerciales et les investissements intra-africains, permettant à de nombreux groupes marocains de s'implanter dans divers secteurs comme les services financiers, le secteur minier, les télécommunications et l’immobilier. Bank Al-Maghrib, sous la vision de Sa Majesté, accompagne cette dynamique en soutenant le secteur bancaire marocain dans son expansion en Afrique. Aujourd’hui, les banques marocaines sont présentes dans plus de trente pays africains, réalisant près de 23% de leur activité sur le continent. Cette présence croissante des institutions financières marocaines renforce les liens économiques et favorise un développement régional harmonieux, tout en positionnant le Maroc comme un acteur clé dans l'intégration économique africaine. Grâce à ces politiques et au soutien de Bank Al-Maghrib, le Maroc contribue activement à l'essor économique du continent, en stimulant la croissance, en créant des emplois et en favorisant la stabilité financière dans plusieurs pays africains.
JIMF : Un appel à la confiance mutuelle
La 5ème édition des Journées Internationales de Macroéconomie et de Finance (JIMF) met en exergue l'importance cruciale de l'intégration économique pour le développement de l'Afrique. Comme l’a souligné SM le Roi Mohammed VI, l’avenir du continent repose sur la confiance mutuelle et la coopération entre les pays africains. "L’Afrique a besoin de faire confiance à l’Afrique," a affirmé le Souverain, envoyant un message clair pour encourager les nations africaines à travailler ensemble pour un avenir prospère. Cette édition des JIMF se concentre sur le renforcement des partenariats intra-africains, en soulignant que la collaboration et l'intégration économiques sont essentielles pour surmonter les défis communs et réaliser un développement durable et inclusif à travers tout le continent. Vers une Afrique plus unie et prospère
Les JIMF constituent une plateforme idéale pour promouvoir le dialogue et l'échange d'idées sur les défis et les opportunités de l'intégration économique en Afrique. La conférence réunit des chercheurs, des décideurs politiques et des praticiens de tout le continent pour discuter de questions clés telles que le commerce et les investissements, en examinant comment les pays africains peuvent accroître leurs échanges commerciaux et leurs investissements mutuels. Elle aborde également l'intégration financière, en identifiant les défis à relever pour développer un système financier africain plus intégré, ainsi que la coopération régionale, en explorant comment les pays africains peuvent travailler ensemble pour promouvoir le développement régional.
Les JIMF sont également une occasion de mettre en valeur les progrès réalisés ces dernières années en matière d'intégration économique en Afrique, comme la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui a le potentiel de transformer l'économie africaine en créant un marché unique de plus de 1,3 milliard de personnes. En plus d'être un événement crucial pour les dirigeants et les décideurs politiques africains, les JIMF offrent une occasion précieuse aux chercheurs africains de partager leurs travaux avec un public plus large, contribuant ainsi à promouvoir la recherche et la collaboration sur ce sujet important.