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Actu Maroc

3 questions à Mounia Semlali, Responsable du Programme Justice de Genre d’Oxfam au Maroc


Jeudi 12 Décembre 2019

« Il faut revoir le fonctionnement des institutions »



- Comment évaluez-vous la situation actuelle des droits de la femme au Maroc ?

- La question des droits de la femme est en évolution, mais très lentement. Le Maroc est l’un des pays de la région MENA les plus avancés en matière des droits des femmes, toutefois, il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment sur le plan législatif. Primo, il faut des textes plus sévères sur les questions de la VFF ; secundo, il faut revoir le fonctionnement des institutions (tribunal, police, etc.) car c’est là où les choses bloquent.

- Patriarcat et violence, quelle relation ?

- Les normes patriarcales s’imposent au niveau de la perception des rapports sociaux chez les jeunes. La prédominance de ces normes est un facteur qui favorise les violences envers les femmes et les filles. Une grande partie des jeunes hommes et femmes questionné(es) dans le cadre de notre étude invoquent des valeurs patriarcales dans leur "normalisation" des violences subies dans un cadre conjugal ou dans l’espace public.

- Une comparaison entre évolutions et régressions ?

- Certes, il y a des petites avancées, le rapport du HCP en témoigne, mais les régressions sont très significatives. Les violences économiques et sexuelles augmentent. Il y a même de nouvelles formes de violences qui voient le jour, comme la cyber-violence.  Il faut donc travailler sur les mentalités, les croyances et les normes sociales de manière générale, car le Maroc ne peut pas aujourd’hui échapper au discours universel sur les droits de la femme.
 

 
3 questions à Mounia Semlali, Responsable du Programme Justice de Genre d’Oxfam au Maroc








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