La vague de liesse populaire qui a déferlé sur le Maroc, de Tanger à Lagouira, après l’adoption à la quasi-unanimité des 15 membres permanents et non permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, de la Résolution 2797 consacrant de facto la souveraineté du Royaume sur son Sahara, vaut mille référendums et atteste de façon indéniable du consensus national autour de cette cause dont le dénouement, attendu depuis 50 ans, n’a jamais semblé aussi acquis. Loin de tout triomphalisme, cette liesse était simplement l’expression d’une joie sincère et spontanée d’un peuple marocain avide de justice et donc légitimement satisfait de la reconnaissance internationale du bien-fondé de ses revendications souverainistes sur une terre qui a toujours été la sienne.
Plus que la Résolution en elle-même, c’est le Discours Royal qui lui a succédé qui a été le véritable déclencheur de cette liesse. Sûr de son fait, mais humble dans la victoire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui est l’artisan majeur de cet éclatant succès diplomatique, a en effet dissipé on ne peut plus clairement la légère brume de circonspection qui brouillait de doute certaines formulations techniques alambiquées de ladite Résolution. Se projetant vers l’avenir et vers l’après-Résolution 2797 qui consacre officiellement et mondialement la souveraineté du Maroc sur son Sahara, Sa Majesté a retendu pour la énième fois une poignée amicale au principal protagoniste de ce conflit artificiel, l’Algérie, en la personne de son président Abdelmadjid Tebboune. Et surtout, le Souverain n’a pas manqué d’adresser un message à Ses sujets égarés ou simplement pris en otage par les commanditaires de ce différend territorial, en leur réaffirmant à Sa manière l’appel imprescriptible pour rejoindre la mère patrie clémente et miséricordieuse, pour contribuer au façonnage du Maroc prospère, uni et réuni qui se profile.
Après cette reconnaissance collégiale et mondiale, qui succède à une longue série de reconnaissances bilatérales de la marocanité du Sahara, l’heure est en effet à la construction du futur paysage institutionnel et politique dans lequel se déploiera la proposition marocaine d’autonomie. Loin d’être une simple formalité, cette démarche nécessitera une adhésion sincère et exempte d’arrière-pensées, d’esprit de vengeance ou de revanche, de la part de l’ensemble des protagonistes.Car, au final, la réussite de ce chantier institutionnel inédit consacrera non seulement l’affranchissement du Maroc d’un lest qui a ralenti son épanouissement durant un demi-siècle, mais l’essor de toute la région maghrébine, sahélienne et subsaharienne.





















