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​Sidi Bennour : Trois vies fauchées par le souffle invisible du gaz butane...


Rédigé par Mohamed LOKHNATI le Vendredi 24 Octobre 2025

Sidi Bennour, 22 octobre (L'Opinion) – Le centre paisible d’El Aounat s’est réveillé dimanche dans la stupeur et les larmes. Une nuit ordinaire s’est muée en tragédie lorsque trois âmes — un père, sa fille et l’amie de celle-ci — ont été emportées par le souffle invisible et perfide du gaz butane, transformant leur foyer en tombeau silencieux.



Tout a commencé par un silence trop lourd, une absence trop longue. Les téléphones sonnaient dans le vide, les cœurs s’alourdissaient d’inquiétude. Un ami du père, poussé par une intuition douloureuse, a franchi la porte close. À l’intérieur, une scène irréelle : les trois corps inanimés, figés dans un sommeil sans réveil. Le gaz, assassin sans bruit, avait déjà accompli son œuvre.

Les secours accourus n’ont pu que constater l’irréparable. Le père et sa fille avaient déjà quitté ce monde, laissant derrière eux un vide immense. L’amie, respirant encore faiblement, a été transportée d’urgence vers l’hôpital provincial de Sidi Bennour, puis transférée au centre hospitalier d’El Jadida. Mais la mort, implacable, a fini par l’emporter à son tour, refermant la dernière page de cette tragédie domestique.

Les enquêteurs de la Gendarmerie royale ont confirmé l’origine du drame : une fuite de gaz butane, probablement survenue durant la nuit, a envahi la maison sans que nul ne s’en aperçoive. Le danger, invisible et silencieux, a pris la place de l’air, étouffant les respirations et éteignant trois destins.

À El Aounat, le chagrin se lit sur tous les visages. Le défunt père, commerçant estimé, incarnait la bonté et la sérénité. Sa fille, pleine de promesses, rêvait d’un avenir lumineux. Leurs voisins, encore sous le choc, évoquent une famille sans histoires, unie et respectée. Le drame a glacé les cœurs, rappelant à chacun que parfois, la mort s’invite sans fracas, portée par un souffle qu’on ne voit pas.

Dans la douceur trompeuse des nuits d’automne, la flamme domestique s’est changée en piège mortel. Et El Aounat, petite bourgade désormais en deuil, retient son souffle — comme pour écouter, une dernière fois, les échos du silence laissé par trois vies envolées.

Mohamed LOKHNATI







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