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​Le silence et le tesseract


Rédigé par Ibrahim Hatim le Mardi 14 Octobre 2025

Le silence est une arme étrange. Il peut protéger. Il peut aussi trahir.
Entre les deux, il n’y a qu’une fine frontière, si fine qu’aucun tesseract n’en révélerait la complexité.



Enfant, une phrase de John F. Kennedy m’a toujours marqué :
« Ne vous demandez pas ce que votre pays a fait pour vous, mais ce que vous avez fait pour votre pays. »
Jeune, je la relis différemment. Elle ne parle pas seulement de patriotisme, mais de responsabilité, de cette part d’effort que chacun doit à son pays, et que trop souvent, on remet aux autres.
 
Il faut bien reconnaitre que nous vivons une époque paradoxale. Jamais une génération n’a été aussi instruite, aussi connectée, aussi lucide. Et pourtant, rarement elle ne s’est sentie aussi éloignée des lieux où se décident les choses. Beaucoup observent, commentent, espèrent.

Mais combien s’impliquent vraiment ? Combien acceptent d’endosser la complexité, de faire, plutôt que de dire ?
Ce n’est pas de désintérêt qu’il s’agit, mais de doute. Doute qu’on puisse peser.  Doute qu’on soit écouté. Et parfois, doute qu’on en ait encore la légitimité.

Notre jeunesse a prouvé qu’elle savait se dépasser. Le monde l’a vu lors des Jeux Olympiques de Paris, quand notre équipe nationale de football a écrit une nouvelle page d’histoire.

On l’a vu encore au Chili, où nos jeunes U20 qui ont porté haut les couleurs du pays avec courage, discipline et intelligence collective.

Ces succès ne sont pas que sportifs : ils rappellent ce que nous sommes capables d’accomplir quand nous croyons, ensemble, en notre propre potentiel.
 
Notre pays a besoin d’un sursaut. D’un élan collectif, sincère, exigeant.
D’une génération qui ose reprendre le flambeau, non pas pour critiquer, mais pour construire avec humilité, rigueur et fierté.
Construire, transformer, servir : ce n’est pas parler plus fort, c’est agir plus juste. C’est refuser le confort du cynisme et préférer le courage du concret.

C’est comprendre que le changement ne se décrète pas, il se construit, patiemment, depuis l’intérieur.
 
Le Maroc de demain ne se fera ni dans le vacarme des indignations,ni dans le silence des résignés. Il se fera dans le courage tranquille de celles et ceux qui, sans bruit, décident encore d’y croire.
 
 







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