C’est le sujet qui est dans toutes les conversations : le départ acté du Mali, du Niger et du Burkina de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l'organisation régionale, que ces trois pays jugent notamment inefficace face à leurs défis sécuritaires. Elle avait menacé d'attaquer le Niger, après le coup d'Etat de juillet 2023, pour remettre en selle le président Mohamed Bazoum.
Que d’encre a coulé sous le pont depuis que cette décision a été prise par les trois Chefs d’Etat des trois pays. Cette nouvelle donne, au niveau de la région, impactera, sans aucun doute, l’activité économique et commerciale, d’autant plus que ces Etats sont enclavés. Pour les analystes, il faudra réinventer un autre type de coopération et de partenariat pour que les échanges ne prennent pas un coup de massue.
Car les trois pays de l'Alliance des Etats du Sahel constituent un vaste territoire de 2,8 millions de kilomètres carrés, soit quatre fois la France. En outre, ils font face aux attaques récurrentes de groupes jihadistes liés à Al-Qaida ou à l'Etat islamique depuis une décennie. Pour ce faire, une force unifiée de 5.000 soldats des armées du Niger, du Burkina Faso et du Mali va voir le jour dans les prochaines semaines pour lutter contre les terroristes.
Ce retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation régionale constitue un tournant majeur dans l'histoire de l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. Cette décision, prise dans un contexte de crises sécuritaires et politiques récurrentes, a des implications profondes pour la stabilité et le développement de la région du Sahel.
Que d’encre a coulé sous le pont depuis que cette décision a été prise par les trois Chefs d’Etat des trois pays. Cette nouvelle donne, au niveau de la région, impactera, sans aucun doute, l’activité économique et commerciale, d’autant plus que ces Etats sont enclavés. Pour les analystes, il faudra réinventer un autre type de coopération et de partenariat pour que les échanges ne prennent pas un coup de massue.
Car les trois pays de l'Alliance des Etats du Sahel constituent un vaste territoire de 2,8 millions de kilomètres carrés, soit quatre fois la France. En outre, ils font face aux attaques récurrentes de groupes jihadistes liés à Al-Qaida ou à l'Etat islamique depuis une décennie. Pour ce faire, une force unifiée de 5.000 soldats des armées du Niger, du Burkina Faso et du Mali va voir le jour dans les prochaines semaines pour lutter contre les terroristes.
Ce retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation régionale constitue un tournant majeur dans l'histoire de l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. Cette décision, prise dans un contexte de crises sécuritaires et politiques récurrentes, a des implications profondes pour la stabilité et le développement de la région du Sahel.
Lutte contre les groupes armés terroristes
Ce départ sera effectif le 29 janvier, un an après l'annonce, conformément aux textes de l'organisation. L'AES accuse également la CEDEAO d'être inféodée à la France, l'ancienne puissance coloniale à laquelle ils ont tous tourné le dos, privilégiant de nouveaux partenaires comme la Russie.
Il faut dire aussi que l'insécurité grandissante, liée aux activités de groupes armés terroristes, a fragilisé les États du Sahel et mis à mal les efforts de coopération régionale. Les gouvernements de ces pays ont souvent reproché à la CEDEAO de ne pas apporter les réponses adéquates à leurs besoins en matière de sécurité.
Autres points de divergences portent les vues sur la gouvernance. A cet effet, les renversements successifs des régimes au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont entraîné des tensions avec la CEDEAO, qui prône le respect de l'ordre constitutionnel et la démocratie. Les nouveaux pouvoirs ont souvent justifié leurs actes par la nécessité de rétablir la sécurité et de lutter contre la corruption.
A cela, s’ajoute le sentiment d'ingérence. Car les sanctions économiques et les pressions diplomatiques, exercées par la CEDEAO, ont été perçues par certains États comme une ingérence dans leurs affaires intérieures, renforçant ainsi leur volonté de quitter l'organisation.Comme s’accordent à le dire beaucoup d’observateurs,le départ de ces trois pays représente une perte importante pour la CEDEAO, tant sur le plan politique qu'économique. Aussi, l'organisation se trouve confrontée à une crise de légitimité et doit désormais repenser son rôle et ses missions.
Maintenant que les dés sont jetés, l’AES est passée dans une nouvelle dynamique, à savoir : penser à un mode d’union où les populations seront plus épanouies. C’est là où se trouve toute son originalité qu’est la mutualisation des forces de défense et de sécurité. En effet, comme l’a indiqué le général Salifou Mody : «dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble», tout en précisant que cette force unifiée est pratiquement prête.
Il a également souligné que ce contingent aura non seulement son personnel, mais également les moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination. C’était lors d'une interview à la télévision publique nigérienne, expliquant qu'il s'agit d'une «question de semaines» avant qu'elle ne soit opérationnelle.
Il faut dire aussi que l'insécurité grandissante, liée aux activités de groupes armés terroristes, a fragilisé les États du Sahel et mis à mal les efforts de coopération régionale. Les gouvernements de ces pays ont souvent reproché à la CEDEAO de ne pas apporter les réponses adéquates à leurs besoins en matière de sécurité.
Autres points de divergences portent les vues sur la gouvernance. A cet effet, les renversements successifs des régimes au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont entraîné des tensions avec la CEDEAO, qui prône le respect de l'ordre constitutionnel et la démocratie. Les nouveaux pouvoirs ont souvent justifié leurs actes par la nécessité de rétablir la sécurité et de lutter contre la corruption.
A cela, s’ajoute le sentiment d'ingérence. Car les sanctions économiques et les pressions diplomatiques, exercées par la CEDEAO, ont été perçues par certains États comme une ingérence dans leurs affaires intérieures, renforçant ainsi leur volonté de quitter l'organisation.Comme s’accordent à le dire beaucoup d’observateurs,le départ de ces trois pays représente une perte importante pour la CEDEAO, tant sur le plan politique qu'économique. Aussi, l'organisation se trouve confrontée à une crise de légitimité et doit désormais repenser son rôle et ses missions.
Maintenant que les dés sont jetés, l’AES est passée dans une nouvelle dynamique, à savoir : penser à un mode d’union où les populations seront plus épanouies. C’est là où se trouve toute son originalité qu’est la mutualisation des forces de défense et de sécurité. En effet, comme l’a indiqué le général Salifou Mody : «dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble», tout en précisant que cette force unifiée est pratiquement prête.
Il a également souligné que ce contingent aura non seulement son personnel, mais également les moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination. C’était lors d'une interview à la télévision publique nigérienne, expliquant qu'il s'agit d'une «question de semaines» avant qu'elle ne soit opérationnelle.
Déjà les nouveaux passeports de l’AES
Toujours dans la même dynamique, «le président de la Confédération des Etats du Sahel (AES) informe l'opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l'AES à compter du 29 janvier», a dit le président en exercice de l'Alliance, le général Assimi Goïta, Chef de l’Etat malien, dans un communiqué lu par les télévisions d'Etat. «Toutefois, les anciens passeports demeurent valables jusqu'à leur date d'expiration», ajoute-t-il en faisant référence aux passeports de la CEDEAO.
En outre, les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports, arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité, peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l'AES. Pour ce qui est des perspectives, il y aura la consolidation de nouvelles alliances. C’est-à-dire que les pays du Sahel pourraient chercher à renforcer leurs liens avec d'autres organisations régionales, telles que l'Union africaine ou des groupements sous-régionaux.
On pourrait parler aussi du retour à un dialogue constructif. A ce niveau, il est possible que les relations entre les pays du Sahel et la CEDEAO évoluent à l'avenir. En effet, un dialogue constructif pourrait permettre de trouver des solutions aux problèmes communs et de favoriser un rapprochement.
Ce qui est sûr, c’est que les différents protagonistes s’attèleront, dans les mois ou les années à venir à la recherche de solutions durables. Autrement dit, et pour faire face aux défis sécuritaires et politiques auxquels ils sont confrontés, les pays du Sahel devront mettre en œuvre des réformes profondes et rechercher des solutions durables en matière de gouvernance, de développement économique et de lutte contre l'insécurité.
En outre, les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports, arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité, peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l'AES. Pour ce qui est des perspectives, il y aura la consolidation de nouvelles alliances. C’est-à-dire que les pays du Sahel pourraient chercher à renforcer leurs liens avec d'autres organisations régionales, telles que l'Union africaine ou des groupements sous-régionaux.
On pourrait parler aussi du retour à un dialogue constructif. A ce niveau, il est possible que les relations entre les pays du Sahel et la CEDEAO évoluent à l'avenir. En effet, un dialogue constructif pourrait permettre de trouver des solutions aux problèmes communs et de favoriser un rapprochement.
Ce qui est sûr, c’est que les différents protagonistes s’attèleront, dans les mois ou les années à venir à la recherche de solutions durables. Autrement dit, et pour faire face aux défis sécuritaires et politiques auxquels ils sont confrontés, les pays du Sahel devront mettre en œuvre des réformes profondes et rechercher des solutions durables en matière de gouvernance, de développement économique et de lutte contre l'insécurité.