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International

​Liban-Israël : Premières discussions directes entre Beyrouth et Tel-Aviv


Rédigé par L'Opinion Jeudi 4 Décembre 2025

Des responsables civils libanais et israélien ont participé, mercredi, à une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dans le sud du Liban, le Premier ministre libanais Nawaf Salam affirmant qu'il ne s'agissait pas de négociations de paix.



Il s'agit des premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Cette réunion intervient alors qu'Israël menace d'une escalade au Liban, contre lequel il poursuit ses raids sous prétexte de viser le Hezbollah en violation du cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an.

Les deux délégations dirigées par des civils se sont rencontrées au quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à Naqoura, près de la Ligne bleu avec Israël, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus, selon l'ambassade américaine à Beyrouth.

Jusqu'à présent, des militaires représentaient le Liban et Israël, qui n'ont pas de relations diplomatiques officielles, aux réunions de l'organisme dirigé par les Etats-Unis et qui comprend également la France et l'ONU.

L'ambassade américaine a salué sur X un "pas important", disant que les représentants civils des deux pays étaient un ancien diplomate libanais, Simon Karam, et le responsable du Conseil de sécurité nationale d'Israël, Uri Resnick.

Des sources proches de Nabih Berri ont relayé les propos de ce dernier précisant que «la mission confiée à l'ambassadeur Karam est purement technique et concerne les négociations sur la cessation des hostilités, la libération des prisonniers et la fin de l'occupation. Tout écart par rapport à ce cadre technique entraînera la fin immédiate de la mission de Karam». 
 
Aucune intention de conclure une paix séparée avec Israël

Les mêmes sources ont ajouté que «Berri avait précédemment déclaré qu'il n'avait aucune objection à élargir le dispositif pour y inclure des experts techniques si l'armée libanaise en faisait la demande, mais cela n'implique en aucun cas d'engager des négociations directes avec Israël, de faire un premier pas vers la normalisation ou d'ouvrir des perspectives de coopération économique, comme le bureau de Netanyahu a tenté de le laisser entendre».

Pour sa part, le Premier ministre libanais a indiqué que ce type de réunion avait pour but de parvenir "à la cessation des hostilités (et) le retrait israélien total" du territoire libanais, où l'armée israélienne occupe toujours des positions dans le sud.

"Les relations économiques viendront à la toute fin du processus de normalisation, qui doit venir après la paix", a ajouté le Premier ministre à des journalistes, dont l'AFP.

"Nous n'en sommes pas encore là", a-t-il encore dit, assurant que le Liban n'avait pas l'intention de conclure une paix séparée avec Israël.

La réunion de mercredi "reflète l'engagement du mécanisme à faciliter les discussions politiques et militaires dans le but d'assurer la sécurité, la stabilité et une paix durable pour toutes les communautés touchées par le conflit", a indiqué l'ambassade américaine sur X.

La rencontre intervient au lendemain de réunions de Mme Ortagus avec Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui a affirmé sur X que "le désarmement du Hezbollah est crucial pour l'avenir du Liban et la sécurité d'Israël".







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