Selon des informations divulguées concernant ses récentes rencontres avec des délégations du Hezbollah, le président Joseph Aoun n'est pas enclin à la confrontation et ne cherche pas à imposer un fait accompli. Il estime plutôt que trouver une approche appropriée nécessite des accords politiques solides tenant compte de la nature délicate et sensible de la situation. Cette position rejoint peut-être celle des mouvements Hezbolllah et Amal, qui ont confirmé leur participation à la session par respect des principes communs avec le président de la République, précisant que l'absence de certains ministres chiites serait due à des raisons logistiques liées à leurs déplacements.
Privilégier le dialogue pour résoudre une question complexe
Les données indiquent que Washington, par l'intermédiaire de son envoyé Tom Barak, a présenté à nouveau la même proposition américaine initiale, ignorant toutes les réponses libanaises aux propositions précédentes. Celle-ci comprenait un calendrier clair pour le désarmement de la résistance, en échange de promesses de soutien financier et économique et de lancement de projets de reconstruction dès le début de l'année prochaine, sans aucun engagement correspondant envers l'ennemi israélien.
Selon certaines sources, cette proposition n'a pas été perçue comme une initiative de négociation, elle a plutôt choqué les milieux diplomatiques, compte tenu de son mépris total pour les observations précédemment transmises à la partie américaine par l'intermédiaire de sources officielles libanaises.
D'autre part, des sources proches des affaires du Hezbollah affirment que le parti ne s'oppose pas au principe d'une réglementation de la question des armes dans le cadre de l'État, mais rejette catégoriquement toute proposition imposée en dehors du consensus national, surtout si elle est présentée sous couvert de menaces ou d'intimidation.
Ces sources indiquent que la proposition du parti repose sur une approche progressive commençant par la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 par la partie israélienne, conduisant à un dialogue interne libanais sérieux sur une stratégie de défense garantissant le recours à la force pour protéger le Liban.
Cette proposition continue d'être comprise par le Président de la République, qui a souligné lors de ses rencontres avec le parti que la décision de guerre ou de paix devait appartenir à l'État, tout en privilégiant le dialogue comme approche prioritaire pour résoudre cette question complexe.
Toutefois, certains parties adhérant au plan américain seraient décidé d'aller jusqu'au bout, suscitant des inquiétudes croissantes quant à une possible escalade. Ce qui était auparavant considéré comme une exagération est désormais à craindre, compte tenu des indicateurs sécuritaires inquiétants.