
C’est dans ce contexte que s’est tenue, le mercredi 17 septembre 2025 à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Monsieur Aziz Akhannouch, une réunion du comité de pilotage chargé de la mise en œuvre de la stratégie nationale intitulée « l’Offre Maroc ». Cette réunion a constitué une séquence clé dans l’opérationnalisation de cette feuille de route ambitieuse, dont l’objectif est de faire du Maroc un pôle énergétique intégré, durable et compétitif, à l’interface des continents européen et africain.
Une dynamique nationale portée par la volonté royale
Dans le prolongement de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc s’est résolument engagé dans le développement stratégique de la filière de l’hydrogène vert, avec pour ambition affirmée d’intégrer le cercle restreint des nations à fort potentiel dans ce domaine d’avenir. Cette orientation s’inscrit dans la continuité des politiques publiques visant à ériger une économie sobre en carbone, à consolider la souveraineté énergétique nationale et à renforcer le positionnement du pays en tant que référence régionale en matière de développement durable.
La réunion du comité de pilotage, tenue sous la présidence du Chef du gouvernement, a réuni de hauts responsables institutionnels ainsi que des experts du secteur énergétique. Elle a permis de dresser un état des lieux positif des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de la stratégie nationale. À cette occasion, plusieurs mesures structurantes ont été adoptées afin de soutenir l’essor de cette filière émergente, dans une logique de planification rigoureuse, d’attractivité des investissements et de pérennisation des projets.
Une dynamique nationale portée par la volonté royale
Dans le prolongement de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc s’est résolument engagé dans le développement stratégique de la filière de l’hydrogène vert, avec pour ambition affirmée d’intégrer le cercle restreint des nations à fort potentiel dans ce domaine d’avenir. Cette orientation s’inscrit dans la continuité des politiques publiques visant à ériger une économie sobre en carbone, à consolider la souveraineté énergétique nationale et à renforcer le positionnement du pays en tant que référence régionale en matière de développement durable.
La réunion du comité de pilotage, tenue sous la présidence du Chef du gouvernement, a réuni de hauts responsables institutionnels ainsi que des experts du secteur énergétique. Elle a permis de dresser un état des lieux positif des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de la stratégie nationale. À cette occasion, plusieurs mesures structurantes ont été adoptées afin de soutenir l’essor de cette filière émergente, dans une logique de planification rigoureuse, d’attractivité des investissements et de pérennisation des projets.
Des projets d’envergure au service d’une vision intégrée
Parmi les avancées significatives enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale, il convient de mettre en exergue la finalisation, dans les délais impartis, de la phase préliminaire du projet pilote « Chbika 1 ». Portée par un consortium d’investisseurs franco-danois, cette initiative structurante implantée dans les régions méridionales du Royaume amorce désormais une nouvelle étape, avec le lancement d’études techniques approfondies en vue de sa réalisation opérationnelle.
Dans le même élan, cinq opérateurs économiques, nationaux et internationaux, ont été autorisés à conclure des contrats préliminaires de réservation du foncier public, en vue de la mise en œuvre de six projets d’hydrogène vert à fort impact, également localisés dans le Sud du pays. L’investissement global mobilisé pour ces projets s’élève à 319 milliards de dirhams, soit environ 32,5 milliards de dollars. Cette mobilisation substantielle témoigne de la confiance grandissante des investisseurs dans la vision stratégique du Maroc et dans la stabilité de son cadre réglementaire, institutionnel et environnemental.
À titre de comparaison, ce montant place le Maroc parmi les pays les plus engagés en Afrique sur l’hydrogène vert, aux côtés de la Namibie, qui prévoit environ 10 milliards USD d’investissement sur 10 ans.
« L’Offre Maroc » : un cadre stratégique cohérent et novateur
Élaborée conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, « l’Offre Maroc » constitue le fondement stratégique du développement de la filière hydrogène vert au sein du Royaume. Ce cadre ambitieux s’appuie sur une approche méthodique, scientifique et pleinement transparente, articulée autour de plusieurs axes structurants et complémentaires :
- Une sélection rigoureuse des projets, fondée sur leur viabilité technico-économique et leur adéquation avec les priorités de la stratégie énergétique nationale ;
- La mise en place de partenariats équilibrés, favorisant à la fois l’attractivité pour les investisseurs internationaux et l’implication active du tissu industriel national, dans une logique de co-développement ;
- Une gestion rationnelle et durable du foncier public, veillant à maximiser son utilité économique tout en préservant les équilibres environnementaux et sociaux ;
- Une planification intégrée des infrastructures de soutien, incluant les réseaux électriques, les installations portuaires et les unités de dessalement d’eau de mer, afin d’assurer une interopérabilité optimale et une synergie territoriale.
En favorisant l’alignement des calendriers de réalisation des projets d’hydrogène vert avec ceux des infrastructures structurantes, cette approche intégrée garantit une mise en œuvre harmonieuse, efficiente et durable de la stratégie nationale, tout en consolidant la position du Maroc en tant que futur pôle énergétique régional de référence.
Une ambition affirmée sur la scène régionale et internationale
Dans une dynamique résolument tournée vers l’ouverture et la coopération, le Royaume du Maroc intensifie son engagement au sein des initiatives internationales les plus structurantes dans le domaine de l’hydrogène vert. À ce titre, son adhésion récente au projet européen Green Hysland témoigne d’une volonté stratégique claire de s’inscrire dans les chaînes de valeur énergétiques à l’échelle continentale. Ce programme pilote, centré sur la décarbonation des systèmes énergétiques insulaires à travers l’usage de l’hydrogène vert, constitue un vecteur prometteur de coopération technologique, de transfert de savoir-faire et de développement de marchés communs avec l’Union européenne.
Parallèlement, des projets expérimentaux d’envergure, tels que « Power to X », sont d’ores et déjà opérationnels. Ils ont pour vocation d’explorer les potentialités de conversion de l’électricité issue de sources renouvelables en hydrogène vert et en produits dérivés à forte valeur ajoutée, tels que l’ammoniac, le méthanol ou encore les carburants de synthèse (e-fuels). Ces initiatives participent activement à l’élévation du niveau technologique national, à la structuration de la filière industrielle de l’hydrogène et à la consolidation du positionnement du Maroc comme acteur émergent dans l’économie énergétique de demain.
Parallèlement, des projets expérimentaux d’envergure, tels que « Power to X », sont d’ores et déjà opérationnels. Ils ont pour vocation d’explorer les potentialités de conversion de l’électricité issue de sources renouvelables en hydrogène vert et en produits dérivés à forte valeur ajoutée, tels que l’ammoniac, le méthanol ou encore les carburants de synthèse (e-fuels). Ces initiatives participent activement à l’élévation du niveau technologique national, à la structuration de la filière industrielle de l’hydrogène et à la consolidation du positionnement du Maroc comme acteur émergent dans l’économie énergétique de demain.
Une stratégie au service du développement socio-économique
La stratégie marocaine en matière d’hydrogène vert s’inscrit dans une vision intégrée de développement durable, dont les impacts s’étendent bien au-delà du seul secteur énergétique. Les retombées escomptées de cette politique volontariste sont à la fois économiques, sociales et environnementales, et témoignent d’une approche systémique fondée sur la création de valeur à long terme :
- Une dynamique soutenue de création d’emplois qualifiés, mobilisant des compétences locales dans des domaines à haute technicité tels que l’ingénierie énergétique, la recherche appliquée, la maintenance industrielle ou encore la gestion intelligente des systèmes énergétiques ;
- Une réduction structurelle de la dépendance aux énergies fossiles importées, rendue possible par une exploitation optimale des ressources renouvelables nationales, notamment le potentiel solaire et éolien abondant dont dispose le Royaume ;
- Un renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine, à travers la décarbonation progressive de secteurs industriels stratégiques, tels que la sidérurgie, les industries chimiques (notamment les engrais) et la production de carburants alternatifs ;
- Une contribution directe à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), définis par les Nations Unies, en particulier ceux relatifs à l’énergie propre, à la croissance économique inclusive et à la lutte contre les changements climatiques.
Selon les premières estimations, les projets en cours pourraient générer entre 15 000 et 25 000 emplois directs et indirects d’ici 2035, selon la Fédération de l’Énergie.
Vers un leadership énergétique africain
Fort d’un positionnement géostratégique remarquable, le Maroc dispose d’atouts naturels et structurels qui en font un candidat de premier plan au leadership énergétique sur le continent africain. Sa proximité immédiate avec l’Europe, sa double ouverture sur les façades atlantique et méditerranéenne, ainsi que l’abondance de ses ressources naturelles, en particulier l’ensoleillement et le potentiel éolien exceptionnels de ses régions méridionales, confèrent au Royaume des avantages comparatifs décisifs dans le développement des énergies renouvelables.
Ce socle naturel est renforcé par un environnement institutionnel stable, des infrastructures modernes répondant aux standards internationaux, ainsi qu’une expertise consolidée dans la mise en œuvre de projets énergétiques d’envergure, notamment dans le solaire, l’éolien et désormais l’hydrogène vert.
Dans ce contexte, la stratégie nationale pour l’hydrogène vert se positionne comme un modèle de coopération énergétique inclusive, à la croisée des dynamiques Sud-Sud et Nord-Sud. Elle vise à contribuer de manière significative à la sécurité énergétique régionale, à promouvoir une intégration économique durable du continent africain, et à s’inscrire pleinement dans les efforts globaux de lutte contre le changement climatique.
Ce socle naturel est renforcé par un environnement institutionnel stable, des infrastructures modernes répondant aux standards internationaux, ainsi qu’une expertise consolidée dans la mise en œuvre de projets énergétiques d’envergure, notamment dans le solaire, l’éolien et désormais l’hydrogène vert.
Dans ce contexte, la stratégie nationale pour l’hydrogène vert se positionne comme un modèle de coopération énergétique inclusive, à la croisée des dynamiques Sud-Sud et Nord-Sud. Elle vise à contribuer de manière significative à la sécurité énergétique régionale, à promouvoir une intégration économique durable du continent africain, et à s’inscrire pleinement dans les efforts globaux de lutte contre le changement climatique.
Défis techniques et structuraux à anticiper
Malgré ces avancées prometteuses, plusieurs défis structurels méritent une attention particulière afin d’assurer la viabilité à long terme de la filière : le coût encore élevé de la production par électrolyse, en particulier dans les configurations à grande échelle, la nécessité de développer des infrastructures adaptées au transport, au stockage et à l’exportation de l’hydrogène, ainsi que la dépendance actuelle à des technologies critiques majoritairement importées, telles que les électrolyseurs et les systèmes de compression.
Le défi majeur reste la disponibilité et la gestion durable de la ressource en eau, particulièrement dans les régions arides du Sud, où sont localisés plusieurs projets pilotes. La production d’hydrogène vert par électrolyse nécessite d’importants volumes d’eau déminéralisée (environ 9 litres d’eau par kg d’hydrogène produit), ce qui peut représenter une pression significative sur les ressources hydriques locales, déjà fragilisées par le stress hydrique structurel que connaît le Royaume.
Le recours au dessalement de l’eau de mer constitue une solution technique viable pour sécuriser l’approvisionnement, notamment dans les zones côtières. Toutefois, cette solution présente des défis en termes de consommation énergétique, de coûts d’investissement dans les unités de dessalement, et de gestion des rejets salins dans les écosystèmes marins. Une planification rigoureuse est donc indispensable afin de coordonner le développement des capacités de dessalement avec les calendriers des projets d’électrolyse, tout en veillant à limiter l’empreinte environnementale globale du cycle de production de l’hydrogène.
Dans cette optique, une approche intégrée "eau-énergie-environnement" s’impose, combinant innovation technologique, gestion circulaire de l’eau, et dispositifs de surveillance environnementale.
Toutefois, le Maroc devra veiller à ne pas devenir uniquement une plateforme de production au service de la demande européenne. Sans développement parallèle d’un marché local, le risque est de limiter les retombées économiques et technologiques à long terme. L’absence d’usages domestiques structurés, dans l’industrie, la mobilité ou la production d’engrais, pourrait freiner la montée en compétence nationale et empêcher une réelle appropriation de la chaîne de valeur.
Le défi majeur reste la disponibilité et la gestion durable de la ressource en eau, particulièrement dans les régions arides du Sud, où sont localisés plusieurs projets pilotes. La production d’hydrogène vert par électrolyse nécessite d’importants volumes d’eau déminéralisée (environ 9 litres d’eau par kg d’hydrogène produit), ce qui peut représenter une pression significative sur les ressources hydriques locales, déjà fragilisées par le stress hydrique structurel que connaît le Royaume.
Le recours au dessalement de l’eau de mer constitue une solution technique viable pour sécuriser l’approvisionnement, notamment dans les zones côtières. Toutefois, cette solution présente des défis en termes de consommation énergétique, de coûts d’investissement dans les unités de dessalement, et de gestion des rejets salins dans les écosystèmes marins. Une planification rigoureuse est donc indispensable afin de coordonner le développement des capacités de dessalement avec les calendriers des projets d’électrolyse, tout en veillant à limiter l’empreinte environnementale globale du cycle de production de l’hydrogène.
Dans cette optique, une approche intégrée "eau-énergie-environnement" s’impose, combinant innovation technologique, gestion circulaire de l’eau, et dispositifs de surveillance environnementale.
Toutefois, le Maroc devra veiller à ne pas devenir uniquement une plateforme de production au service de la demande européenne. Sans développement parallèle d’un marché local, le risque est de limiter les retombées économiques et technologiques à long terme. L’absence d’usages domestiques structurés, dans l’industrie, la mobilité ou la production d’engrais, pourrait freiner la montée en compétence nationale et empêcher une réelle appropriation de la chaîne de valeur.
À travers la mise en œuvre méthodique et ambitieuse de la stratégie « Offre Maroc », le Royaume du Maroc dessine les contours d’un avenir énergétique fondé sur la durabilité, la souveraineté et l’innovation. L’ampleur des investissements engagés, la qualité des partenariats internationaux scellés, ainsi que l’alignement stratégique sur les priorités climatiques mondiales traduisent une volonté affirmée : ériger le Maroc en acteur clé de l’économie mondiale de l’hydrogène vert.
Ce choix visionnaire, situé à l’intersection des impératifs d’innovation technologique, de transition énergétique et d’équité climatique, s’inscrit dans la droite ligne des orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, portées par une ambition de développement harmonieux, inclusif et résilient.
Pour concrétiser pleinement cette ambition, plusieurs conditions devront être réunies et suivies de manière rigoureuse : la montée en compétences locales pour éviter une dépendance prolongée aux expertises étrangères, la sécurisation de l’approvisionnement en eau dans les zones arides via des solutions sobres et durables, la maîtrise progressive des coûts de production afin d’atteindre un niveau compétitif (1 à 2 dollars par kilogramme d’hydrogène d’ici 2030), et enfin, le développement d’un marché local structuré, capable d’absorber une part de la production nationale et de générer une valeur ajoutée durable.
À l’aube de cette nouvelle ère énergétique, le Maroc se positionne comme un pont stratégique entre l’Afrique et l’Europe, prêt à jouer un rôle structurant dans la recomposition des équilibres énergétiques régionaux et globaux. Le Royaume affirme ainsi son statut de pionnier et de catalyseur de la transition énergétique verte à l’échelle internationale.
Ce choix visionnaire, situé à l’intersection des impératifs d’innovation technologique, de transition énergétique et d’équité climatique, s’inscrit dans la droite ligne des orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, portées par une ambition de développement harmonieux, inclusif et résilient.
Pour concrétiser pleinement cette ambition, plusieurs conditions devront être réunies et suivies de manière rigoureuse : la montée en compétences locales pour éviter une dépendance prolongée aux expertises étrangères, la sécurisation de l’approvisionnement en eau dans les zones arides via des solutions sobres et durables, la maîtrise progressive des coûts de production afin d’atteindre un niveau compétitif (1 à 2 dollars par kilogramme d’hydrogène d’ici 2030), et enfin, le développement d’un marché local structuré, capable d’absorber une part de la production nationale et de générer une valeur ajoutée durable.
À l’aube de cette nouvelle ère énergétique, le Maroc se positionne comme un pont stratégique entre l’Afrique et l’Europe, prêt à jouer un rôle structurant dans la recomposition des équilibres énergétiques régionaux et globaux. Le Royaume affirme ainsi son statut de pionnier et de catalyseur de la transition énergétique verte à l’échelle internationale.