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Actu Maroc

​ Industrie agro-alimentaire: Une nouvelle opportunité d’investissement au Maroc


Rédigé par CHANNAJE Lundi 26 Avril 2021

Euromed International Trade a organisé, le 15 avril, un webinaire intitulé : « Secteur agro-alimentaire, une nouvelle opportunité d’investissement au Maroc ». Compte rendu.



Le Maroc est à la soixantième place dans le classement des économies mondiales, et est un partenaire stratégique pour l’Italie, qui se confirme à la cinquième place en tant que partenaire commercial et à la troisième place parmi les partenaires européens. Pour cette raison, Euromed International Trade a organisé, le 15 avril 2021, en partenariat avec l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), un webinaire sous le thème : « Secteur agro-alimentaire, une nouvelle opportunité d’investissement au Maroc ».

Y ont prit part des professionnels et des entreprises italiennes, fortement déterminées à investir au Maroc qui opèrent dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’agritech, de recherche et développement, de l’économie verte et de l’industrie phytosanitaire.
A l’ouverture de cet événement, Zakaria El Kaddouri, Conseiller économique à l’Ambassade du Maroc en Italie, a rappelé les immenses opportunités de coopération entre l’Italie et le Maroc. « Au Maroc, le secteur agricole et l’industrie alimentaire ont continué à démontrer leur forte résilience en termes de production, de valorisation et d’approvisionnement des marchés agricoles et alimentaires, avec une campagne agricole 2019-2020 qui a vu un rebond de 8% des exportations de produits agroalimentaires… Tout cela grâce à une stratégie sectorielle efficace et perfectionnée au fil du temps à laquelle cette résilience est due, même au plus fort de la crise qui a mis en avant les questions de sécurité alimentaire dans un contexte général de souveraineté économique », a-t-il expliqué.

Gennaro Scognamiglio, Président de l'UNCI (Union Nationale des Coopératives Italiennes) a, lui-aussi, rappelé l’importance du secteur agricole et halieutique dans la coopération entre l’Italie et le Maroc, réitérant, à cet égard, l’importance de diffuser un système économique centré sur les coopératives qui peuvent faire la force auprès des petits agriculteurs pour promouvoir plus efficacement ses produits à l’étranger et sur les marchés internationaux.

L’agriculture marocaine fait face à la pénurie d’eau

De son côté, le Secrétaire général de l’AMDIE, Zouhair Triqui, après avoir mis l’accent sur l’importance de l’agroalimentaire au Maroc, a souligné que « L’agriculture est très importante pour l’économie marocaine, elle produit environ 14% du PIB et emploie environ 40% de la main-d’œuvre active ». 

Néanmoins, selon M. Triqui, l’agriculture marocaine fait face aujourd’hui à un problème majeur, à savoir le manque de ressources en eau. Une situation qui est due à deux principaux facteurs : processus de désertification en cours dans diverses régions, et rareté des précipitations.
 
Pour remédier à ces lacunes, M. Triqui a annoncé que d’importants plans d’investissement public sont en cours d’élaboration pour augmenter les ressources en eau en construisant des ouvrages de génie hydraulique tels que des barrages et des canaux. 
Autre élément soulevé par le même intervenant : environ 13% du territoire marocain est dédié aux activités agricoles et les principales productions sont : les céréales telles que le blé et l’orge, les agrumes, les olives, les raisins, les pommes, les abricots, les amandes, les pommes de terre, les betteraves à sucre et les légumineuses. 

Les autres bonnes opportunités d’affaires au Maroc pour les investisseurs italiens, soulevées toujours par le Secrétaire général de l’AMDIE, sont relatives à la production d’huile d’olive et de vin, au secteur de la transformation des aliments, et à celui de la transformation de la viande qui est en forte croissance.

Il a fait observer, au passage, que 30% de la production du secteur manufacturier est attribuable au secteur agroalimentaire. 

Tanger Med et TGV : la grande fierté marocaine

M. Triqui a fait également rappelé que le Royaume se concentre fortement sur des infrastructures performantes et innovantes telles que le premier train à grande vitesse (TGV) et le hub portuaire de Tanger Med.

« L’un des terminaux à conteneurs les plus récents et les plus efficaces de toute la Méditerranée, Tanger Med est en fait un centre stratégique et névralgique entre l’Afrique, l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud. Il est entouré d’une zone franche d’activités industrielles et logistiques.
 
Le port de Tanger Med est l’un des ouvrages les plus importants de la Méditerranée, un lien entre l’Europe et l’Afrique du Nord », s'est-il réjoui.

Lors de ce webinaire, Aurélien Baudoin, directeur d’Anima Investment Network, a rappelé, à son tour, l’action du réseau (dont Euromed fait partie) en proposant de nouveaux projets en Afrique du Nord, à travers le développement économique et la coopération, la promotion des investissements et la gestion du marketing territorial, le développement de l’innovation et la mobilisation de ressources pour la croissance des investissements dans l’agriculture.

Pour sa part, Caterina Passariello, responsable Export d’Euromed International Trade, a souligné l’importance d’entreprendre un processus d’internationalisation correcte qui diffère du processus d’exportation avec un modèle qui doit générer de la croissance dans un environnement hautement concurrentiel, caractérisé par la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des ressources au niveau mondial, dans lequel l’internationalisation de l’entreprise ne s’identifie plus à la seule activité d’exportation, mais implique également la collaboration avec des entreprises d’autres pays, l’ouverture de succursales commerciales ou de production et d’autres activités.

Enfin, Abdessamad El Jaouzi, analyste énergétique, a confirmé que le Maroc est certainement parmi les pays les plus ambitieux d’Afrique du Nord, mais doit faire face à une sécurité énergétique majeure.

« N’ayant pas ses propres sources d’énergie conventionnelles significatives, le Maroc est le premier importateur d’énergie en Afrique du Nord. Le mix énergétique est dominé par les hydrocarbures destinés essentiellement aux transports et par le charbon destiné à la production d’électricité. Un inconvénient qui expose le pays aux fluctuations des prix mondiaux. Le Royaume se concentre fortement sur les nouvelles énergies et les opportunités renouvelables, grâce au potentiel hydroélectrique, éolien et solaire et à des programmes intégrés visant à installer 6000 MW à partir de sources propres. Ces dernières années, il s’est engagé dans de profondes réformes, a investi plusieurs milliards de dollars et est devenu un chef de file en Afrique du Nord », a-t-il indiqué.