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​#HakimiBallondOr


Rédigé par Oussama BENOUZEKRI le Lundi 30 Juin 2025

La planète football bruisse d’un vent nouveau. Depuis quelques jours, le hashtag #HakimiBallondOr s’est hissé parmi les sujets les plus discutés sur les réseaux sociaux, en France comme au Maroc. Au-delà du simple buzz numérique, ce mouvement révèle un véritable élan populaire en faveur d’un joueur qui, saison après saison, redéfinit les contours de son poste. Achraf Hakimi, latéral droit du Paris Saint-Germain, n’est plus simplement un défenseur moderne : il est devenu un symbole.



Création graphique : Oussama BENOUZEKRI – L’Opinion
Création graphique : Oussama BENOUZEKRI – L’Opinion
Avec 11 buts et 14 passes décisives en 52 matchs cette saison, le Marocain a brillé sur toutes les scènes, nationale comme européenne. Ses prestations en Ligue des champions, où il s’est montré décisif en quarts, en demi-finales et en finale, parlent pour lui. Mais au-delà des chiffres, c’est son influence sur le jeu, sa capacité à créer, à casser les lignes, à assumer des responsabilités offensives tout en maintenant son rôle défensif, qui impressionne. Certains diront qu’il évolue comme un ailier, voire un attaquant. Mais ce serait oublier que, fondamentalement, il est un défenseur. Un latéral. L’un des rares à pouvoir changer le cours d’un match, ballon au pied.

Cet engouement populaire ne se limite pas aux supporters. Des voix respectées s’élèvent. Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, affirme qu’Hakimi fait partie des trois meilleurs joueurs au monde « et même pas troisième ». Sur RMC Sport, Kevin Diaz estime qu’il a « révolutionné son poste ». Ce ne sont pas là des mots en l’air : ce sont des constats d’experts qui suivent le football au plus haut niveau et qui reconnaissent, sans détour, la singularité du phénomène Hakimi.

La campagne #HakimiBallondOr ne plaide pas simplement pour un joueur. Elle défend une cause. Celle d’une reconnaissance longtemps refusée aux défenseurs, surtout aux latéraux. Depuis Fabio Cannavaro en 2006, aucun joueur défensif n’a remporté le Ballon d’Or. Et depuis George Weah en 1995, aucun joueur africain n’a soulevé ce trophée. Le message est clair : les critères de reconnaissance doivent évoluer. Ce que propose Hakimi, ce que symbolise sa saison, c’est une nouvelle lecture du mérite. Une lecture plus juste, plus globale, plus équitable.

Face à cette vague d’enthousiasme, Hakimi reste fidèle à lui-même. Humble. Posé. Il se dit honoré que son nom soit évoqué, mais rappelle avec lucidité que le choix revient aux journalistes. Pas d’excès, pas de surenchère. Juste un sourire, une reconnaissance sincère et la volonté de continuer à progresser. Cette attitude renforce encore le respect qu’il inspire, au Maroc comme ailleurs.

Ce que nous vivons n’est pas qu’une campagne numérique. C’est un signal. Celui d’un public qui réclame une autre hiérarchie des valeurs dans le football. Où le talent ne se limite pas aux buts marqués, mais s’exprime aussi dans l’art de défendre, de construire, d’inspirer. Une vision dans laquelle Achraf Hakimi incarne non seulement l’excellence, mais aussi l’espoir.

Même si le Ballon d’Or venait à lui échapper, le combat mené autour de son nom aura eu du sens. Il aura montré qu’un défenseur africain peut, légitimement, être un prétendant sérieux. Il aura réaffirmé que le football, pour être grand, doit savoir regarder au-delà des statistiques et des clichés. Et c’est déjà, en soi, une victoire. Pour Hakimi. Pour le Maroc. Pour l’Afrique.



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