Selon les éléments rapporté, le plan criminel aurait été minutieusement élaboré grâce aux informations fournies par le neveu de la victime, lequel a livré aux ravisseurs les détails nécessaires pour cibler la vieille dame, vivant seule à Sidi Bennour.
Après trois audiences consacrées aux plaidoiries, la juridiction a rendu son verdict : huit années de réclusion criminelle pour la jeune femme et ses deux complices, et deux ans de prison ferme pour le neveu complice.
Après trois audiences consacrées aux plaidoiries, la juridiction a rendu son verdict : huit années de réclusion criminelle pour la jeune femme et ses deux complices, et deux ans de prison ferme pour le neveu complice.
Un scénario digne d’un thriller
L’enquête a révélé que les mis en cause avaient loué un véhicule de type Dacia pour mener à bien leur opération. Leur premier plan, qui consistait à pénétrer au domicile de la victime, a échoué en raison de son absence — elle s’était rendue au hammam. Les ravisseurs ont alors opté pour une filature, avant de l’enlever de force et de l’obliger à remettre les clés de son logement.
Des caméras de surveillance situées à proximité ont capté les images de l’enlèvement : la victime, contrainte de monter dans le véhicule, a été bâillonnée à l’aide d’un ruban adhésif, sous la menace d’une arme blanche, dans une mise en scène rappelant les films d’horreur hollywoodiens.
Mais le cambriolage s’est soldé par un échec : les malfaiteurs n’ont pas trouvé le butin espéré. Le rêve d’un enrichissement rapide et d’une traversée clandestine vers l’Europe s’est mué en cauchemar judiciaire.
Une traque méthodique
Les investigations menées par les services de sécurité ont permis l’interpellation de la principale accusée dans le quartier Safaa à El Jadida. Celle-ci a rapidement révélé l’identité de ses complices, arrêtés à Oulad Afrej. Le neveu de la victime, quant à lui, a été appréhendé à la gare de Kénitra, grâce à une coordination étroite entre les forces de l’ordre et la Direction générale de la surveillance du territoire.
Lors de leur audition, les prévenus ont reconnu que leur mobile était de réunir les fonds nécessaires pour financer leur projet de migration clandestine vers l’Europe, dans l’espoir de rejoindre leurs parents établis en Espagne et en Italie.
Un épilogue amer
Par ce jugement, la justice vient de refermer un dossier criminel qui illustre tragiquement comment les illusions d’une vie meilleure peuvent pousser certains à basculer dans l’illégalité, au prix de leur liberté et de leur avenir
Mohamed LOKHNATI
