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Perspectives de croissance : Des taux indexés sur le climat


Lundi 23 Décembre 2019

La contribution de l’agriculture à la formation du PIB n’est plus à démontrer.
Quoique fortement corrélée à l’aléa climatique, sa composante céréalière influence souvent les perspectives de croissance. C’est le cas en 2019, 2020 et 2021.



En 2019, suite essentiellement au recul de 4%, de la valeur ajoutée agricole, la croissance devrait s’établir  à seulement 2,6% contre 3% une année auparavant.

Sous certaines hypothèses, dont des récoltes céréalières annuelles de 80 Millions de quintaux et la poursuite de la performance tendancielle des autres productions, la valeur ajoutée agricole augmenterait de 6,2% en 2020 et de 3% en 2021. Ce qui ferait que la croissance se situerait respectivement à 3,8% et à 3,7%.

Ces prévisions émanent de la Banque centrale qui, dans sa balance de risques, nuance quand même son pronostic et précise, à cet effet, que dans un contexte macroéconomique global incertain, les perspectives de l’économie nationale demeurent assujetties à plusieurs risques qui peuvent, en cas de matérialisation, affecter la trajectoire centrale des prévisions. Lesquels risques, impactant la trajectoire centrale des prévisions de la croissance, se rapportent, sur le plan extérieur, à une dégradation de la demande étrangère, en dépit de l’optimisme croissant quant à un Brexit avec accord et à la conclusion d’un accord commercial sino-américain.

Au niveau interne, une déviation par rapport à l’hypothèse centrale de la production agricole, tributaire des conditions climatiques, affecterait les prévisions de la croissance.

Parallèlement, et suite aux fortes incertitudes du marché pétrolier, des cours du Brent relativement élevés pourraient générer des taux d’inflation  élevés via leurs effets tant directs sur les prix domestiques des carburants qu’indirects sur les coûts de production.


N.B.

 



En recul de 49% à la campagne précédente et de 37% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, la récolte céréalière 2018-2019 est estimée à 52 MQx.

Et ce, au moment où la production des autres cultures aurait connu globalement une bonne performance, avec notamment une augmentation de 15% pour les agrumes, de 22% pour les olives et de près de 3% pour les cultures maraîchères. 
A l’export, les expéditions  du secteur de l’agriculture et agroalimentaire se sont accrues de 5,3% pour avoisiner 50 milliards de dirhams à fin octobre 2019, représentant 21,3% des exportations totales et contribuant à hauteur de 36,1% à leur hausse. Suite à 20,4 milliards de dirhams de ventes du segment de l’agriculture, sylviculture et chasse  et 27,5 milliards de l’industrie alimentaire.








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