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Youssef Allakouch : Les recettes d’une bonne reprise scolaire


Rédigé par Safaa KSAANI Mercredi 2 Septembre 2020

Le ministère de l’Education Nationale vient de fixer les dates de l’organisation de l’examen régional. Quant à la rentrée scolaire, le MEN reste indécis



Youssef Allakouch
Youssef Allakouch
- Le Ministère de l’Education Nationale (MEN) a décidé, lundi soir, d’organiser l’examen régional du 1er au 3 octobre prochain. Qu’en pensez-vous ?
- Nous n’avons pas exprimé au ministère de l’Education Nationale notre accord pour le report de l’examen régional à une date indéfinie, car cela nuit à la psychologie des élèves et favorise des problèmes de concentration chez eux. Il a été donc essentiel de définir des dates précises de l’examen en question, en vue de rassurer les élèves et leurs parents. L’organisation de l’examen national unifié du baccalauréat, qui a eu lieu en juillet dernier, a connu l’implication de tous les cadres éducatifs et administratifs et de tous les intervenants dans la mise en œuvre et le respect total des mesures préventives préconisées afin d’assurer la santé et la sécurité de tous. Une expérience à prendre en considération dans l’organisation de l’examen régional.

- Vous avez adressé récemment au MEN des propositions relatives à la rentrée scolaire. Quel intérêt lui a été accordé ?
- Il semble que le ministère de tutelle a pris en considération certaines propositions formulées dans notre mémorandum, publié vendredi dernier, qui vise à octroyer aux régions et aux établissements scolaires le pouvoir de décider. Concernant le mode d’enseignement, c’est la situation épidémiologique qui le détermine et non pas les familles. Nous continuons d’affirmer que l’enseignement à distance ne garantira pas des chances égales aux élèves. En plus, nous affirmons à la Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE) qu’une rentrée scolaire réussie est celle qui garantit la sécurité sanitaire de tous.

- Quel est le rôle de la Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE) pour garantir cette sécurité sanitaire ?
- Il est à noter que, parfois, des procédures bureaucratiques et des obstacles matériels empêchent la mise en œuvre optimale du protocole sanitaire dans certaines régions. Notre rôle, en tant que syndicat de l’enseignement, relève du principe d’assurer les conditions de santé et de sécurité, comme stipulé par toutes les conventions internationales et l’Organisation Internationale du Travail (OIT), et donc de veiller à la bonne mise en œuvre du protocole sanitaire, tout en respectant les missions de chaque cadre éducatif et administratif.

- Au niveau de la rentrée scolaire, la FAE est-elle favorable à son report ?
- Retarder la rentrée scolaire signifie que la reprise ne doit avoir lieu qu’après les bons préparatifs, garantissant la sécurité sanitaire, notamment après les vacances d’été. Il aurait été préférable d’appliquer les mesures de restriction de déplacement avant les premières semaines de septembre et se concentrer sur l’organisation de l’examen régional et des examens universitaires, sans oublier de programmer des activités d’auto-apprentissage, au profit des élèves, dont la durée est estimée à huit semaines. 

Recueillis par Safaa KSAANI

Encadré : Rentrée scolaire 2020/21

Après des mois de crise, l’école retrouvera tous ses droits

Après une année scolaire chamboulée, les élèves pourront retrouver le chemin de l’école la semaine prochaine pour une rentrée scolaire hors du commun. Le démarrage effectif des cours au titre de l’année scolaire 2020-2021 aura lieu le 7 septembre prochain, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, alors que les classes dédiées aux élèves de l’éducation non formelle débuteront les cours le 5 octobre prochain, a affirmé le ministère dans un communiqué.

La période du 1er au 5 septembre sera consacrée au parachèvement des différents aspects techniques relatifs à la rentrée scolaire, afin d’assurer les bonnes conditions pour le démarrage des cours dans les divers établissements d’enseignement, sous la supervision de l’administration pédagogique, avec la participation du corps professoral, souligne la même source. Il a, également, été décidé de consacrer les premiers cours, du 7 septembre au 3 octobre, au diagnostic et à l’évaluation des acquis des élèves avant de commencer les cours de soutien, en tenant compte de leur bilan d’apprentissage pendant la période du confinement, tandis que le programme scolaire sera mis en oeuvre à compter du 5 octobre prochain, tout en poursuivant la consolidation des acquis des élèves à travers la programmation de cours de soutien pour les apprenants qui en auront besoin, poursuit le ministère.

Pour le corps enseignant, le ministère de tutelle a fixé le 2 courant comme date limite de reprise de poste, tous grades confondus.

S. K

Repères

Amzazi refuse toute idée de report de la rentrée scolaire
Il n’y aura pas de report de la rentrée scolaire compte tenu de l’évolution imprévisible de la situation épidémiologique liée à la Covid-19, a affirmé mercredi dernier le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaïd Amzazi. Le ministre qui s’exprimait lors d’une réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des Représentants, a évoqué les répercussions négatives d’une décision de report de la rentrée sur les élèves.
L’examen régional normalisé du 1er au 3 octobre
L’examen régional normalisé de la première année du baccalauréat aura lieu les 1, 2 et 3 octobre prochain, sous réserve de l’amélioration de la situation épidémiologique dans le Royaume, a annoncé lundi dernier le MEN. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion tenue, le même jour, par le ministre de l’Education Nationale, Saaïd Amzazi, avec les instances représentant les associations des parents et tuteurs d’élèves au niveau national.
Lacunes dans l’éducation à distance : l’OIT s’exprime
La crise de la Covid-19 a un effet dévastateur sur l’éducation et la formation des jeunes. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publiée en août dernier. En effet, depuis le début de la pandémie, plus de 70% des jeunes qui étudient ou qui combinent études et travail sont durement touchés par la fermeture des écoles, des universités et des centres de formation. 







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