En l’espace de cinq décennies seulement, le Maroc a achevé la transition démographique que les pays avancés ont connue sur près d’un siècle. Le taux de fécondité a ainsi chuté de 7,2 enfants par femme en 1960 à seulement 1,97 en 2024, au regard du recul de l’âge au mariage, de l’usage accru de la contraception, de l’accès à l’éducation, du développement des moyens de transport et de l’urbanisation croissante.
Par conséquent, le taux d’accroissement, qui s’élevait à 2,6 % dans les années 1970, est tombé à 0,85 % aujourd’hui et devrait reculer à 0,6 % d’ici 2040. Malgré cette décélération, la population continuera d’augmenter en valeur absolue, selon les projections du Haut-Commissariat au Plan.
Entre 2024 et 2040, la croissance démographique correspondra, chaque année, à l’ajout d’une ville moyenne de 230 000 habitants, ce qui exercera une pression accrue sur les besoins sociaux, en particulier en matière d’infrastructures, de services de base et de gestion des ressources. Cette transition démographique entraîne une inversion progressive de la pyramide des âges qui se traduira, dans l’avenir, par une augmentation relative de la population en âge de travailler par rapport aux personnes dépendantes (enfants et personnes âgées), créant ainsi un potentiel de croissance économique.
Par conséquent, le taux d’accroissement, qui s’élevait à 2,6 % dans les années 1970, est tombé à 0,85 % aujourd’hui et devrait reculer à 0,6 % d’ici 2040. Malgré cette décélération, la population continuera d’augmenter en valeur absolue, selon les projections du Haut-Commissariat au Plan.
Entre 2024 et 2040, la croissance démographique correspondra, chaque année, à l’ajout d’une ville moyenne de 230 000 habitants, ce qui exercera une pression accrue sur les besoins sociaux, en particulier en matière d’infrastructures, de services de base et de gestion des ressources. Cette transition démographique entraîne une inversion progressive de la pyramide des âges qui se traduira, dans l’avenir, par une augmentation relative de la population en âge de travailler par rapport aux personnes dépendantes (enfants et personnes âgées), créant ainsi un potentiel de croissance économique.
La population jeune recule
Dans le détail, le HCP souligne que la population des jeunes de moins de 15 ans connaîtrait une diminution progressive sous l’effet de la baisse attendue de la fécondité. Leur nombre, estimé à 9,76 millions en 2024, tomberait à environ 7,8 millions en 2040, faisant reculer leur part dans la population totale de 26,5 % à près de 19,2 % sur la même période.
Pour les enfants de 6 à 11 ans, correspondant à la population scolarisable dans le primaire, cette diminution atteindrait 26,7 %, passant de 4,2 millions en 2024 à 3 millions en 2040, estime le HCP, soulignant que le groupe d’âge du deuxième cycle du fondamental (12-14 ans) verra son effectif diminuer de 2,1 millions à 1,5 million sur la même période.
Aux yeux du HCP, cette évolution pourrait constituer un atout pour la généralisation de la scolarisation et offrir une opportunité de réorienter les investissements démographiques relatifs vers l’amélioration de la qualité de l’enseignement et pour dépasser les dysfonctionnements actuels des taux élevés de déperdition scolaire, réduire les disparités spatiales, améliorer les taux de transition scolaire au secondaire qualifiant et supérieur.
De plus, les projections démographiques indiquent que la part des personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer de 13,8 % en 2024 à 19,5 % en 2040, soit une hausse de 58 %, portant leur effectif de 5 millions à près de 7,9 millions. Ainsi, l’allongement de l’espérance de vie, conjugué à la nucléarisation croissante des familles, mettra à l’épreuve la solidarité intergénérationnelle et interpellera les pouvoirs publics à repenser le système de protection sociale, notamment les régimes de retraite, le renforcement de la prise en charge des maladies chroniques et l’adaptation des services sociaux.
La transition démographique entraîne une profonde transformation de la structure par âge de la population, caractérisée par une augmentation relative de la population en âge de travailler (15-59 ans) par rapport aux personnes dépendantes (enfants et personnes âgées). Pour tirer pleinement parti de cette fenêtre d’opportunité démographique, le HCP souligne la nécessité de garantir un accès généralisé à une éducation de qualité et de stimuler la création d’emplois à travers la mise en place de réformes économiques adaptées.
Pour les enfants de 6 à 11 ans, correspondant à la population scolarisable dans le primaire, cette diminution atteindrait 26,7 %, passant de 4,2 millions en 2024 à 3 millions en 2040, estime le HCP, soulignant que le groupe d’âge du deuxième cycle du fondamental (12-14 ans) verra son effectif diminuer de 2,1 millions à 1,5 million sur la même période.
Aux yeux du HCP, cette évolution pourrait constituer un atout pour la généralisation de la scolarisation et offrir une opportunité de réorienter les investissements démographiques relatifs vers l’amélioration de la qualité de l’enseignement et pour dépasser les dysfonctionnements actuels des taux élevés de déperdition scolaire, réduire les disparités spatiales, améliorer les taux de transition scolaire au secondaire qualifiant et supérieur.
De plus, les projections démographiques indiquent que la part des personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer de 13,8 % en 2024 à 19,5 % en 2040, soit une hausse de 58 %, portant leur effectif de 5 millions à près de 7,9 millions. Ainsi, l’allongement de l’espérance de vie, conjugué à la nucléarisation croissante des familles, mettra à l’épreuve la solidarité intergénérationnelle et interpellera les pouvoirs publics à repenser le système de protection sociale, notamment les régimes de retraite, le renforcement de la prise en charge des maladies chroniques et l’adaptation des services sociaux.
La transition démographique entraîne une profonde transformation de la structure par âge de la population, caractérisée par une augmentation relative de la population en âge de travailler (15-59 ans) par rapport aux personnes dépendantes (enfants et personnes âgées). Pour tirer pleinement parti de cette fenêtre d’opportunité démographique, le HCP souligne la nécessité de garantir un accès généralisé à une éducation de qualité et de stimuler la création d’emplois à travers la mise en place de réformes économiques adaptées.
La population urbaine en pleine expansion
Le taux d’urbanisation, estimé à 62,8 % en 2024, devrait atteindre près de 69,2 % en 2040. La population urbaine passerait de 23,6 à 28 millions d’habitants, tandis que la population rurale diminuerait de 13,7 à 12,4 millions. D’où la nécessité, rappelle le HCP, de mettre en place une stratégie de développement territorial intégré visant à réduire les disparités sociales et spatiales.
De plus, le nombre de ménages au Maroc connaît une progression continue, atteignant 9,26 millions en 2024 et pouvant s’élever à 12,3 millions en 2040, selon les projections démographiques, soit une augmentation de 32,5 %, en raison de la diminution de la taille moyenne des ménages, qui passerait de 3,9 à 3,3 personnes sur la même période. Chose que le HCP attribue à l’évolution des comportements familiaux, tels que l’individualisme croissant, l’augmentation du nombre de célibataires et la baisse du nombre d’enfants par famille, mais aussi au phénomène de l’exode rural.
Cela ne sera pas non plus sans défis en matière de logement, puisque le Maroc aura à construire près de 3 millions de logements supplémentaires d’ici 2040 afin de répondre à cette demande croissante, tout en luttant contre l’habitat insalubre, encore présent dans plusieurs régions du pays.
En matière d’immigration, le HCP souligne la prédominance des migrants originaires des pays subsahariens dans la liste des migrants accueillis au Maroc. Cette tendance, qui devrait se renforcer dans les années à venir, nécessite l’élaboration d’une politique nationale s’appuyant sur l’expérience et les acquis du Maroc en matière de gestion de l’immigration et de l’asile. Cette politique devra notamment favoriser l’intégration via le marché du travail, tout en prenant en compte les dimensions sociales, culturelles et géopolitiques.
De plus, le nombre de ménages au Maroc connaît une progression continue, atteignant 9,26 millions en 2024 et pouvant s’élever à 12,3 millions en 2040, selon les projections démographiques, soit une augmentation de 32,5 %, en raison de la diminution de la taille moyenne des ménages, qui passerait de 3,9 à 3,3 personnes sur la même période. Chose que le HCP attribue à l’évolution des comportements familiaux, tels que l’individualisme croissant, l’augmentation du nombre de célibataires et la baisse du nombre d’enfants par famille, mais aussi au phénomène de l’exode rural.
Cela ne sera pas non plus sans défis en matière de logement, puisque le Maroc aura à construire près de 3 millions de logements supplémentaires d’ici 2040 afin de répondre à cette demande croissante, tout en luttant contre l’habitat insalubre, encore présent dans plusieurs régions du pays.
En matière d’immigration, le HCP souligne la prédominance des migrants originaires des pays subsahariens dans la liste des migrants accueillis au Maroc. Cette tendance, qui devrait se renforcer dans les années à venir, nécessite l’élaboration d’une politique nationale s’appuyant sur l’expérience et les acquis du Maroc en matière de gestion de l’immigration et de l’asile. Cette politique devra notamment favoriser l’intégration via le marché du travail, tout en prenant en compte les dimensions sociales, culturelles et géopolitiques.
