Kenza Sefrioui
Le Prix du Maroc du Livre…Quelle utilité représente-t-il pour les auteurs et les éditeurs ?
J’y ai présenté tous nos titres en tant qu’éditrice, mais ils n’ont jamais été retenus. C’est bien que ça existe mais ça ne saurait faire illusion sur l’absence de politique du livre... C’est du reste le sens du refus de ce prix par Ahmed Bouzfour...
Quelle utilité représente-t-il pour les libraires? Aide-t-il, selon toi, à améliorer les ventes des livres ayant obtenu ce prix ?
Malheureusement aucun prix au Maroc n’a d’incidence sur les ventes en librairies. Ça fait un petit buzz dans la presse et sur les réseaux sociaux et c’est tout.
La communication autour des ouvrages primés vous paraît-elle suffisante pour la promotion du Prix du Maroc du Livre en tant que tel ? Non, faute d’une véritable presse culturelle qui ferait de ces prix un rendez-vous...
Vous paraît-elle suffisante pour la promotion des livres primés auprès des libraires et des lecteurs potentiels ?
Non, hélas...
Les mêmes questions se posent pour le Grand Prix Atlas de l’Ambassade de France au Maroc. Qu’en pensez-vous ?
J’ai été très honorée de le recevoir en 2013 pour mon travail sur la revue Souffles, d’autant plus que c’était la première année où il était remis en partenariat avec la BNRM. Et le premier livre que j’ai publié en tant qu’éditrice, Le Métier d’intellectuel de Fadma Aït Mous et Driss Ksikes, a eu à la fois le Prix Grand Atlas et le Prix Grand Atlas des étudiants en 2015. Ensuite, c’est Asma Lamrabet qui l’a eu pour Islam et femmes, les questions qui fâchent en 2017 - d’ailleurs Eric Vigne, qui était dans le jury, a souhaité reprendre ce livre pour Folio Essai, chez Gallimard. La même année, Hicham Houdaïfa a eu un prix spécial du jury du Prix Grand Atlas pour son livre Extrémisme religieux, plongée dans les milieux radicaux du Maroc. La dotation de 40.000 DH est un vrai soutien pour les auteurs.
Quel effet sur l’édition au Maroc et les ventes des livres primés par le service culturel de l’Ambassade de France ?
Aucune incidence non plus sur les ventes.
Qu’en est-il de la communication faite autour des ouvrages primés par le Grand Prix Atlas ?
Efficace dans les milieux francophones.
Selon vous, le marché de l’édition et du livre est-il mûr pour lancer un prix sur le modèle français du Goncourt ou du Renaudot, par exemple ?
Nous n’avons pas de marché du livre tout court ! Alors on pourra lancer tous les prix qu’on voudra, tant qu’on n’aura pas une politique du livre digne de ce nom, avec le développement d’un véritable réseau de bibliothèques publiques, avec un soutien à la professionnalisation des librairies, avec de la lutte efficace contre le piratage, avec une loi qui encadre le secteur et surtout protège les librairies contre la vente direct, ça n’aura aucun effet !
J’y ai présenté tous nos titres en tant qu’éditrice, mais ils n’ont jamais été retenus. C’est bien que ça existe mais ça ne saurait faire illusion sur l’absence de politique du livre... C’est du reste le sens du refus de ce prix par Ahmed Bouzfour...
Quelle utilité représente-t-il pour les libraires? Aide-t-il, selon toi, à améliorer les ventes des livres ayant obtenu ce prix ?
Malheureusement aucun prix au Maroc n’a d’incidence sur les ventes en librairies. Ça fait un petit buzz dans la presse et sur les réseaux sociaux et c’est tout.
La communication autour des ouvrages primés vous paraît-elle suffisante pour la promotion du Prix du Maroc du Livre en tant que tel ? Non, faute d’une véritable presse culturelle qui ferait de ces prix un rendez-vous...
Vous paraît-elle suffisante pour la promotion des livres primés auprès des libraires et des lecteurs potentiels ?
Non, hélas...
Les mêmes questions se posent pour le Grand Prix Atlas de l’Ambassade de France au Maroc. Qu’en pensez-vous ?
J’ai été très honorée de le recevoir en 2013 pour mon travail sur la revue Souffles, d’autant plus que c’était la première année où il était remis en partenariat avec la BNRM. Et le premier livre que j’ai publié en tant qu’éditrice, Le Métier d’intellectuel de Fadma Aït Mous et Driss Ksikes, a eu à la fois le Prix Grand Atlas et le Prix Grand Atlas des étudiants en 2015. Ensuite, c’est Asma Lamrabet qui l’a eu pour Islam et femmes, les questions qui fâchent en 2017 - d’ailleurs Eric Vigne, qui était dans le jury, a souhaité reprendre ce livre pour Folio Essai, chez Gallimard. La même année, Hicham Houdaïfa a eu un prix spécial du jury du Prix Grand Atlas pour son livre Extrémisme religieux, plongée dans les milieux radicaux du Maroc. La dotation de 40.000 DH est un vrai soutien pour les auteurs.
Quel effet sur l’édition au Maroc et les ventes des livres primés par le service culturel de l’Ambassade de France ?
Aucune incidence non plus sur les ventes.
Qu’en est-il de la communication faite autour des ouvrages primés par le Grand Prix Atlas ?
Efficace dans les milieux francophones.
Selon vous, le marché de l’édition et du livre est-il mûr pour lancer un prix sur le modèle français du Goncourt ou du Renaudot, par exemple ?
Nous n’avons pas de marché du livre tout court ! Alors on pourra lancer tous les prix qu’on voudra, tant qu’on n’aura pas une politique du livre digne de ce nom, avec le développement d’un véritable réseau de bibliothèques publiques, avec un soutien à la professionnalisation des librairies, avec de la lutte efficace contre le piratage, avec une loi qui encadre le secteur et surtout protège les librairies contre la vente direct, ça n’aura aucun effet !