Dans cette belle ville, les évènements ne manquent que lorsqu’on oublie d’en créer. A Marrakech, citée submergée de rencontres par moments farfelues, on se bat par à-coups pour s’éloigner du jovial en essayant de tutoyer l’improbable. A Marrakech, on peut également côtoyer l’essentiel. Il y a un peu plus d’une année, quelques débloqués du bulbe s’engagent dans une entreprise belle comme un lendemain de cuite savamment culturelle. Ils ne sont pas seuls, puisque des correspondants dans cet élan d’une sérieuse distraction intellectuelle, déploient leur amour pour le beau et finissent ensemble dans l’aventure du « Festival du Livre Africain de Marrakech », un FLAM où la littérature est reine.
Une bande de fous
En ce mardi 9 janvier à Casablanca, une rencontre entre organisateurs et journalistes a lieu pour lancer la deuxième édition de ce happening africain qui s’élance en force pour perdurer. Son président, l’écrivain et artiste peintre-sculpteur Mahi Binebine prend la parole, dit en convoquant son humour marrakchi : « L’idée de créer ce rendez-vous est réfléchie sans préalable. Nous sommes une bande de fous qui avons décidé d’inviter la littérature africaine à Marrakech en improvisant à tout va. Maintenant, ce qu’il faut retenir c’est que nous avons choisi de nous parler entre-nous, africains d’Afrique et ceux de la diaspora. Nous avons tendance à ne regarder que vers le haut, en visant le nord, l’Europe et au-delà. Nous oublions de nous parler, entre nous, Africains. Autres belles réalités, ce sont les écrivains nés en Afrique qui continuent à parler de leurs lieux de naissance et d’enfance », ou pas. Prenant la parole, Younes Ajarraï, cofondateur de cette belle fête littéraire, se lance dans des absolutions bienvenues et éclaircissantes à l’endroit d’un évènement fort en thèmes : « Le FLAM revient pour sa deuxième édition et on s’en réjouit tous. Collectivement. Votre confiance nous honore ! Et nous oblige aussi ! Garder le cap, bien sûr. Mais également innover et élargir les audiences. C’est ainsi que nous continuons à faire place à de jeunes auteurs à côté de plumes reconnues, venus de toute l’Afrique et de ses diasporas. Dans toutes les langues.
A côté des formats traditionnels, un Panorama de la littérature marocaine et des Hommages, permettent d’élargir de nouveaux horizons à explorer. Nous essaimons à travers la ville avec une programmation ‘’Hors les murs’’ à la rencontre du jeune public et de ceux qui se sentent éloignés de la culture, par l’organisation de Master class, d’Ateliers d’écriture, et de P’tit-déj’ littéraires et, en première mondiale, une Dictée Géante, ouverte aux petits et aux grands, organisée en trois langues, dans un lieu mythique de Marrakech. » En gros, on aime le livre qu’il soit africain ou pas. On s’emballe pour cette initiative qui veut que l’Afrique se délie la langue par livres interposés, cultures mêlées, amours bien consommées.
A côté des formats traditionnels, un Panorama de la littérature marocaine et des Hommages, permettent d’élargir de nouveaux horizons à explorer. Nous essaimons à travers la ville avec une programmation ‘’Hors les murs’’ à la rencontre du jeune public et de ceux qui se sentent éloignés de la culture, par l’organisation de Master class, d’Ateliers d’écriture, et de P’tit-déj’ littéraires et, en première mondiale, une Dictée Géante, ouverte aux petits et aux grands, organisée en trois langues, dans un lieu mythique de Marrakech. » En gros, on aime le livre qu’il soit africain ou pas. On s’emballe pour cette initiative qui veut que l’Afrique se délie la langue par livres interposés, cultures mêlées, amours bien consommées.
A.H.