Donald Trump à nouveau devant la justice. Cerné par les enquêtes, l'ancien président américain se retrouve mardi 13 juin devant un tribunal dans le dossier le plus dangereux pour lui à ce stade. Et pour cause, le républicain est inculpé pour sa gestion négligente de secrets d'État après sa présidence.
L'ex-président est accusé d'avoir emporté des documents confidentiels à son départ de la Maison Blanche, et refusé de les rendre en dépit de multiples requêtes des autorités.
Il aurait pu s'épargner chacun des 37 chefs d'inculpations portés contre lui s'il avait permis aux Archives nationales de récupérer les documents l'an dernier.
Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre à cette agence fédérale tous leurs emails, lettres et autres documents de travail. Une autre, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
En janvier 2022, après plusieurs relances, Donald Trump accepte de remettre aux Archives nationales 15 boîtes de documents. En juin, d'autres documents sont restitués, et l'équipe du milliardaire républicain assure que ce sont les derniers.
Sauf que 34 autres boîtes de documents sont encore dissimulées à Mar-a-Lago, luxueuse résidence de Donald Trump en Floride. Le FBI sidère alors l'Amérique en y conduisant une spectaculaire perquisition le 8 août et met la main sur des milliers de documents, dont 102 classifiés.
Les chefs d'accusation ne concernent pas les 15 premières boîtes, façon pour le ministère de la Justice d'indiquer qu'il aurait pu s'éviter toute cette affaire.
L'ex-président est accusé d'avoir emporté des documents confidentiels à son départ de la Maison Blanche, et refusé de les rendre en dépit de multiples requêtes des autorités.
Il aurait pu s'épargner chacun des 37 chefs d'inculpations portés contre lui s'il avait permis aux Archives nationales de récupérer les documents l'an dernier.
Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre à cette agence fédérale tous leurs emails, lettres et autres documents de travail. Une autre, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
En janvier 2022, après plusieurs relances, Donald Trump accepte de remettre aux Archives nationales 15 boîtes de documents. En juin, d'autres documents sont restitués, et l'équipe du milliardaire républicain assure que ce sont les derniers.
Sauf que 34 autres boîtes de documents sont encore dissimulées à Mar-a-Lago, luxueuse résidence de Donald Trump en Floride. Le FBI sidère alors l'Amérique en y conduisant une spectaculaire perquisition le 8 août et met la main sur des milliers de documents, dont 102 classifiés.
Les chefs d'accusation ne concernent pas les 15 premières boîtes, façon pour le ministère de la Justice d'indiquer qu'il aurait pu s'éviter toute cette affaire.
Des "souvenirs sympas"
"Tout cela s'est produit du fait de la conduite imprudente du président", a asséné dimanche sur Fox News son ancien ministre de la Justice, Bill Barr.
"N'importe qui d'autre dans ce pays" aurait restitué les documents, a-t-il estimé.
Pour Michael Cohen, ancien avocat de Donald Trump devenu critique, l'ex-magnat de l'immobilier voyait les documents comme monnaie d'échange politique et commerciale.
"Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il est persuadé que ça pouvait lui apporter un quelconque profit", a-t-il expliqué au micro de MSNBC.
L'acte d'accusation semble démontrer que Donald Trump considérait les documents comme lui appartenant personnellement, en tant qu'ancien président.
"Je ne veux pas que quiconque fouille dans mes boîtes, je ne veux vraiment pas", a-t-il dit à l'un de ses avocats en mai 2022, après s'être vu intimer par le FBI de rendre le contenu desdits cartons.
Son goût pour les souvenirs pourrait aussi apporter un élément d'explication.
Les documents classifiés ont en effet été retrouvés dans des boîtes contenant également des photos, des coupures de presse, des vêtements et même des balles de golf - soutenant l'idée selon laquelle tout cela a été empaqueté dans l'agitation de ses derniers jours à la Maison Blanche, en janvier 2021.
Il y avait aussi des dossiers estampillés "classifié" mais vides, qualifiés de "souvenirs sympas" par Donald Trump.
Il se délectait de son accès aux secrets d’Etat
Impossible de savoir si l'ancien président savait exactement ce qui se trouvait dans ses boîtes.
Mais il semblait se délecter d'avoir accès aux secrets d'Etat, sources de puissance et de prestige.
Lorsqu'il occupait encore le Bureau ovale, il aimait s'en vanter, comme lorsqu'il avait évoqué, avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, des renseignements d'Israël concernant l'Etat islamique.
Contre l'avis de ses collaborateurs, il avait aussi publié sur Twitter une photo de reconnaissance top secrète d'une fusée iranienne qui avait explosé.
Selon l'acte d'accusation, après son départ de la Maison Blanche, Donald Trump avait également montré à deux reprises des documents militaires ultrasecrets - possiblement un plan d'attaque de l'Iran - à plusieurs personnes sans habilitation secret défense.
"En tant que président, j'aurais pu les déclassifier (...), maintenant je ne le peux plus, mais il s'agit toujours de secrets", avait-il confié, sur un enregistrement audio cité par le document judiciaire.
Dans un autre cas, il a montré à un consultant politique la carte d'un pays, lui demandant de ne pas trop se rapprocher en raison du statut hautement classifié du document.
Biden choquée du soutien républicain à Trump
La première dame, Jill Biden, faisant sa première sortie en solo de la campagne 2024, a commenté l'inculpation fédérale de l'ancien président Donald Trump, un sujet dont son mari a tenté d'éviter de parler.
Elle s'est dite surprise que Trump, qui devait comparaître mardi devant un tribunal de Floride, n'ait pas perdu de soutien au sein de son parti après l'acte d'accusation.
Jill Biden, s'exprimant à New York, a déclaré qu'elle avait vu un titre avant l'atterrissage de son vol qui décrivait une majorité de républicains dans un sondage disant qu'ils prévoyaient toujours de voter pour Trump. «Ils ne se soucient pas de l'acte d'accusation. C'est donc un peu choquant, je pense », a-t-elle déclaré.
Jill Biden a averti lundi les donateurs démocrates que les élections de 2024 présentaient un choix entre ce qu'elle a décrit comme le « leadership fort et stable » du président Joe Biden ou « le chaos et la corruption, la haine et la division » des républicains.
Bien que l'élection de 2024 au cours de laquelle Biden cherche à être réélu soit dans plus d'un an, l'aider à remporter un deuxième mandat est une priorité absolue pour la première dame, qui est également professeur d'anglais dans un collège communautaire. Maintenant que l'école est fermée pour l'été, elle a commencé un swing de collecte de fonds de trois jours lundi à New York avant de s'envoler plus tard dans la nuit pour la Californie.
Elle s'est dite surprise que Trump, qui devait comparaître mardi devant un tribunal de Floride, n'ait pas perdu de soutien au sein de son parti après l'acte d'accusation.
Jill Biden, s'exprimant à New York, a déclaré qu'elle avait vu un titre avant l'atterrissage de son vol qui décrivait une majorité de républicains dans un sondage disant qu'ils prévoyaient toujours de voter pour Trump. «Ils ne se soucient pas de l'acte d'accusation. C'est donc un peu choquant, je pense », a-t-elle déclaré.
Jill Biden a averti lundi les donateurs démocrates que les élections de 2024 présentaient un choix entre ce qu'elle a décrit comme le « leadership fort et stable » du président Joe Biden ou « le chaos et la corruption, la haine et la division » des républicains.
Bien que l'élection de 2024 au cours de laquelle Biden cherche à être réélu soit dans plus d'un an, l'aider à remporter un deuxième mandat est une priorité absolue pour la première dame, qui est également professeur d'anglais dans un collège communautaire. Maintenant que l'école est fermée pour l'été, elle a commencé un swing de collecte de fonds de trois jours lundi à New York avant de s'envoler plus tard dans la nuit pour la Californie.