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Actu Maroc

Transport et logistique: La formule de Mohammed Abdeljalil pour gagner en compétitivité


Rédigé par Mohamed Elkorri Mercredi 15 Mars 2023

Le Maroc place le secteur du transport et de la logistique au cœur de sa stratégie de modernisation, partant des enjeux qui se posent pour en faire un levier essentiel de compétitivité. De telles problématiques ont été au centre d’un débat organisé, mardi à Casablanca, par l’Association pour le Progrès des Dirigeants (APD).



La rencontre s’est assignée pour objectif de dresser un état des lieux du secteur du transport au Maroc, qui connaît un essor avéré, d’après le ministre Mohammed Abdeljalil. A ce titre, le Royaume, suivant les Hautes instructions Royales, veut en faire l’un des nouveaux leviers essentiels de compétitivité. 

Le grow up du secteur au Maroc 

Depuis 2003, les réformes du secteur du transport et de la logistique ne cessent d’être apportées, sous l’Impulsion de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, à commencer par 2003 avec la libéralisation du transport routier de marchandises, 2004, année de la libéralisation du transport aérien, et 2006, celle du  transport maritime de marchandises, sans négliger la réforme portuaire et finalement la signature de l’accord Open Sky avec l’Union Européenne.

De 2011 à 2020, plusieurs d’autres réalisations d’envergure se sont concrétisées pour réformer le secteur, telles que la création de l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique en 2011 ; en 2015 l’adoption de la loi organique relative aux communes (transport urbain) et la loi organique sur les régions (transport régional). S’en sont suivis, en 2016, un nouveau code de l’aviation; et in fine en 2020 la création de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière.

Modernisation en cours de l’infrastructure et de la logistique

Il existe également un plan de modernisation de l’infrastructure du Maroc, dans le cadre des grands chantiers initiés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il s’agit du plan Rail 2040 (PRM). C’est un schéma directeur de long terme, portant sur le développement à l’horizon 2040 du réseau ferré national dans ses différentes composantes. Il prend en compte la cartographie des besoins de transport futurs, déclinés en besoins de services ferroviaires puis en banque de projets.
 
S’ajoutent à cela d’autres programmes
tels que celui des «schémas direc-
teurs autoroutiers» ; le programme
de modernisation des voies express
; le programme des routes rurales ;
la stratégie portuaire 2030 et nale-
ment la stratégie de développement
de la compétitivité logistique 2030.
S’ajoutent à cela d’autres programmes tels que celui des «schémas directeurs autoroutiers» ; le programme de modernisation des voies express ; le programme des routes rurales ; la stratégie portuaire 2030 et finalement la stratégie de développement de la compétitivité logistique 2030.

Les réalisations déjà achevées au titre de ces stratégies

Au cours de ces deux dernières décennies, le Maroc a pu élargir ses infrastructures de transport et de logistique pour une valeur financière de 400 milliards de dirhams, ce qui lui permet de disposer finalement d’un réseau routier de 58.000 km, dont 1.800 km d’autoroutes et 1.670 km de voies express. Quant aux chemins de fer, le Royaume détient à présent 2.300 km, dont 200 de grande vitesse.


Quels enjeux en perspective ? 

Le secteur du transport et de logistique fait face à plusieurs enjeux, mais les plus importants sont la digitalisation ainsi que la dépendance énergétique. Pour la première, le ministre a fait savoir que le marché mondial de la logistique intelligente devrait atteindre 46,2 milliards de dollars en 2025 avec un taux de croissance annuelle de 11%, précisant que 65% des entreprises de transport envisagent d’investir dans des technologies de transport au cours des deux prochaines années. Généralement, le digital pourrait permettre aux entreprises des économies de 10 à 20%. 

Quant à la dépendance énergétique, le ministre a indiqué que le secteur doit faire face à la transition énergétique pour passer des énergies fossiles à celles propres en lien avec les défis climatiques, mais aussi vu que le carburant absorbe à lui seul 47% du prix de revient de chaque voyage