*« Les vies de Abdallah Stouky ne sont pas toutes mesurables à la même aune. Le journaliste est peut-être le plus attachant. L’éditeur est sans doute le plus fascinant. L’intellectuel est sûrement le plus convaincant. Mais le fonctionnaire - parce qu’il l’a été un jour sans grande conviction et avec une certaine renonciation - n’est probablement pas le plus marquant. Dans la presse Abdallah Stouky fait partie incontestablement des mythes fondateurs. Il a marqué des générations de journalistes en vrai entrepreneur de presse bien avant l’avènement de l’entreprise de presse moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui. »
Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de l’agence MAP.
*« Le qualificatif d’honnête homme résume bien cette qualité première qui fait depuis longtemps l’unanimité à son propos. Il correspond bien à la vaste culture de Abdallah Stouky, à sa passion inextinguible pour les livres, les idées, les diverses formes de création. Il correspond aussi à ses qualités humaines, sa disponibilité aux autres, son langage scintillant, toujours empreint de chaleur humaine, de vivacité autant que de nuances et de complicité avec ses interlocuteurs. Qualité singulière aussi de son humour qui est un trait permanent de sa personne et de sa relation à la vie et au monde autour de lui. Humour qui porte la marque de sa lucidité, de sa verve critique mais aussi de son empathie et de son refus à s’ériger en juge impénitent des travers et faiblesses qu’offre à foison notre paysage social et politique. »
Mohamed Jibril, journaliste
*« Abdallah Stouky a beaucoup d’amis, de vrais amis, des compagnons de route véritablement fidèles et dévoués. Beaucoup le considèrent comme le doyen de cette profession si paradoxale, controversée - mais si utile - qu’est le journalisme. Mais les amis qui lui sont indispensables sont les livres, et les mots qui enchantent et qui brûlent. Il en a toujours un sur lui. Gourmand et gourmet, il vous en emprunte toujours un avec l’air d’un amoureux fébrile qui vous dit malgré tout sereinement que ce n’est qu’un emprunt. Je le prends parce que le désir de le prendre est plus fort que le désir de le lire. Mais il le lit. Abdallah Stouky a tout lu. »
Abdeljalil Lahjomri, directeur du Collège royal.
*« Respecté par tous, Abdallah Stouky a toujours su parler aux étudiants comme aux détenteurs de l’autorité ; aux princesses comme aux déshérités. Stouky est toujours prêt à tout donner, même ce qui ne lui appartient pas, mais qu’il estime être un bien commun ou bien public. Il a gardé ce côté « partageux », viscéralement détesté par les new-managers économes et scrupuleux. Il a tant de fois claqué la porte et quitté dignement des plans de carrière que faisaient miroiter des personnalités au destin éphémère. Des personnages ponctuellement statufiés par des phases anecdotiques de l’histoire contemporaine du pays. Que du bonheur lorsqu’on écoute Abdallah croquer en une phrase le profil souvent caricatural. Stouky a certes une mémoire sélective, mais une mémoire infaillible et juste. »
Chakib Laâroussi, chargé de mission au Cabinet royal.
*« Seuls ceux qui ont eu le privilège d’approcher suffisamment Si Abdallah Stouky peuvent apprécier la juste dimension de cet intellectuel de haut vol. En effet, au-delà du journaliste, du passionné de culture, des arts et des lettres, Si Abdallah fait partie de ces personnages exceptionnels que l’on est heureux de découvrir toujours et toujours davantage. Voilà près de quatre décennies que je m’honore de connaître Si Abdallah. Notre première rencontre le fut bien sûrement au courant de l’année 1967. Il venait, me semble-t-il, d’atterrir à Rabat dans le milieu de la presse professionnelle et moi de même. Nos relations diverses étroitement liées ont permis, dès le début, d’asseoir le socle de cette amitié qui au fil des années n’a fait que se renforcer davantage. J’ai pu me rendre compte de la richesse humaine, sociétale, politique, intellectuelle et bien sûr culturelle, de ce jeune journaliste qui excella immédiatement dans tous les genres du métier : la dépêche d’agence, l’éditorial, le grand reportage, la chronique, l’analyse et bien entendu le commentaire. »
Mohamed-Abderrahmane Berrada, fondateur de Sapress.
« Journaliste, il participa aux côtés de Mehdi Bennouna à la création de La Dépêche, puis aida au lancement de la presse du Rassemblement national des indépendants avec Ahmed Osman, et de la presse de l’Union constitutionnelle de Maati Bouabid. fin mechouarologue, il assumait avec brio son rôle d’interlocuteur prisé des journalistes et visiteurs étrangers ; défendant avec élégance les intérêts du Maroc, en veillant scrupuleusement au respect de l’intelligence de l’autre. Je l’ai vu à l’oeuvre et pu apprendre beaucoup de lui, lors des grands moments de l’épopée de la récupération du Sahara. Son autre passion, ai-je dit, était la culture. Il a fait profiter ses amis de son érudition et de son regard critique, sans jamais être ni pédant, ni arrogant ni flagorneur. Son humour lui permet toujours de concilier l’exigence et l’indulgence, parfois nécessaire à ménager les ego d’un Saddiki, d’un Belkahia et de bien d’autres.»
Hassan Benaddi, journaliste-homme politique.
*« Je te dois beaucoup, mon cher Abdallah. Mes mots ne sont pas assez riches pour dire ce que j’ai à exprimer, mais mon admiration pour ta généreuse érudition, ma reconnaissance, mon amitié se sont muées au cours des années en une profonde affection, autrement plus éloquente ! S’il est des périodes où nous nous sommes perdus de vue, à aucun moment nous ne nous sommes perdus de coeur ! Ce coeur te dit aujourd’hui combien je suis heureuse que tu aies compris, soutenu, accompagné mes « folies », (à l’origine des quelques films réalisés sur notre cher patrimoine national marocain), puisque j’ai fait mienne la formule apprise de toi : Hbel terbeh... Merci Abdallah. »
Izza Génini, productrice-réalisatrice.