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Suisse-Maroc : Ce qu’il faut retenir de la célébration du Centenaire des relations diplomatiques


Rédigé par Anass Machloukh Vendredi 17 Juin 2022

L’Ambassade de Suisse a clôturé sa célébration du centenaire de sa présence diplomatique au Maroc, en concluant le cycle de conférences organisées tout au long de l’année. Profitant de son rapprochement politique avec le Maroc, la Suisse souhaite faire de l’innovation la clé du développement de la coopération bilatérale. Retour sur le bilan du centenaire des relations diplomatiques maroco-suisses.



L'Ambassadeur suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, lors du lancement de la célébration du centenaire de la présence diplomatique suisse au Royaume
L'Ambassadeur suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, lors du lancement de la célébration du centenaire de la présence diplomatique suisse au Royaume

On peut être surpris quand on apprend que la présence diplomatique suisse au Maroc date de cent ans. Raison pour laquelle l’Ambassade de Suisse a célébré le centenaire des relations diplomatiques de façon particulière, en organisant, en collaboration avec l’Académie du Royaume, un cycle de conférences, qui a duré tout au long d’une année.
 
Ce vendredi, ce cycle centré sur l’innovation a été clôturé par l’experte en neurosciences, Cherine Fahim Fahmy, qui a expliqué les méandres du cerveau humain. Cette conférence, rappelons-le, fait suite à sept autres, animées par des personnalités scientifiques émérites dont l'astronome Michel Mayor, prix Nobel de physique en 2019.
 
La tenue de ce cycle de conférences n’est pas un choix fortuit, ou un simple hommage symbolique à la recherche et la science, l’Ambassade suisse compte faire de l’Innovation un levier des relations maroco-suisses que Berne souhaite pousser au plus haut niveau, tant le potentiel de coopération entre les deux pays est jugé prometteur.
 
L’Ambassadeur suisse, Guillaume Scheurer, a expliqué, pendant son allocution, que le Maroc aspire à devenir « un hub régional d’innovation » et une porte d’entrée du continent africain en ce qui concerne l’enseignement supérieur ». Les prémices d’une coopération plus approfondie dans ce domaine entre Rabat et Berne sont d’ores et déjà visibles. En témoigne la récente visite de la Secrétaire d’Etat suisse à la formation, à la recherche scientifique et l’innovation, Martina Hiramaya, au Maroc où elle a rencontré son homologue marocain Abdellatif Miraoui. Celle-ci aurait été, à en croire l’ambassadeur, « impressionnée par ce qu’elle a vu au Maroc ».
 
Cette rencontre a été couronnée par la signature d’un mémorandum d’entente entre le SEFRI et le MESRSI, visant à renforcer la coopération dans l’innovation. Dans sa volonté de se rapprocher davantage avec le Maroc, la Suisse se présente comme un leader mondial dans l’innovation et souhaite proposer un partage d’expériences dans la formation professionnelle et la recherche industrielle. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir maintes fois l’ambassadeur Guillaume Scheurer.
 
En plus de l’innovation, Berne compte sur le commerce, sachant que le Maroc est son troisième partenaire commercial en Afrique. Pourtant, le volume des échanges demeure faible avec seulement 600 millions d’euros par an.
 
Consciente de cette carence, la Suisse souhaite s’appuyer sur l’Association Européenne de Libre Echange, un Accord qui réunit quatre pays européens, en plus du Maroc et qui est en vigueur depuis l’an 2000. En jugeant les opportunités que présente cet accord sous-estimées, l’Ambassade de Suisse s’emploie à organiser des webinaires et des rencontres entre les chambres de commerce des deux pays pour faire découvrir les vertus de cet accord.
 
En définitive, la coopération bilatérale, aussi timide soit-elle actuellement, aura certainement un avenir prometteur du moment que les deux pays ont affiché ces deux dernières années un rapprochement politique sans précédent. Lequel s’est manifesté par les échanges de visites, dont la plus remarquable est celle du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en décembre 2021 et qui s’est conclue par la signature de deux accords de coopération, dont un mémorandum d’entente établissant un mécanisme de consultations politiques.








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