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Agora

Sommes-nous encore humains ?


Rédigé par Mohamed Lotfi le Mercredi 3 Septembre 2025

Bientôt, nous soulignerons les deux ans d’un massacre.

Gaza !



Nom qui brûle, nom qui saigne. Nom qui résonne comme un écho infini de douleur. Depuis longtemps déjà, les plaques invisibles du monde se déplacent. Le 11 septembre fut une grande déchirure.

 

Puis vinrent les guerres, les invasions, les famines organisées, et les peuples du Moyen-Orient sacrifiés sur l’autel des équilibres géopolitiques.

Nous continuons de regarder ces drames comme des spectateurs fatigués. Et pourtant, ce qui s’effondre là-bas, à Gaza, c’est aussi ce qui s’effondre en nous.

Le monde change.

 

Il nous échappe.

Rien ne sera plus pareil.

Rien n'est déjà plus pareil.

La question demeure : À qui profite le sang, la cendre, le silence des morts ?

 

Nous assistons à un basculement historique. Gaza n’est pas seulement un drame humanitaire : c’est un révélateur.

Un monde qui change. Un ordre mondial qui se fissure.

 

Depuis le 11 septembre 2001, les équilibres se recomposent sans cesse. De l’Afghanistan à l’Irak, de la Syrie au Yémen, des millions de civils ont payé le prix d’un affrontement latent entre Nord et Sud, Est et Ouest.

 

Gaza s’inscrit dans cette continuité, mais avec une intensité telle qu’il devient impossible de fermer les yeux. Et pourtant, des millions les ferment encore : beaucoup moins par impuissance que par indifférence.

 

Derrière chaque conflit, une logique unique : intérêts stratégiques, économiques, idéologiques. Les guerres ne surgissent pas du néant : elles sont planifiées, alimentées, entretenues. Elles profitent aux marchands d’armes, aux puissances avides d’influence, aux systèmes financiers qui spéculent sur le chaos.

 

La question est donc politique et morale : allons-nous continuer à tolérer un système qui transforme la souffrance des peuples en simple variable d’ajustement ?

Gaza n’est pas qu’un territoire assiégé. C’est un symbole. Un avertissement adressé au monde entier. Ce qui se joue là-bas engage notre avenir commun.

 

Pour lutter contre les crimes de guerre et le génocide, chaque geste de solidarité compte.

* Boycotts

* Mobilisations

* Pétitions

* Paroles de soutien

* Prières

 

Tous constituent une forme de résistance. Non seulement parce qu’ils expriment une indignation, mais aussi parce qu’ils affirment une conscience :

Nous voyons.

Nous savons.

Et nous refusons de rester passifs.

De se faire avoir!

 

Ce qui fragilise la résistance, ce sont nos divisions. Nos petites controverses. Nos fractures internes. Elles détournent l’énergie du combat essentiel. Elles profitent directement à ceux qui règnent encore : ces pyromanes-pompiers qui allument les crises pour mieux se présenter en sauveurs. Comble de l’absurde : certains rêvent même d’un prix Nobel de la paix pour avoir entretenu la guerre!

 

Face à eux, une seule réponse : l’unité lucide. Refuser les pièges de la division. Comprendre que chaque geste, si modeste soit-il, tisse un contre-pouvoir.

 

Gaza est un miroir. Il nous demande : Sommes-nous encore humains ?

 

Mohamed Lotfi

2 Septembre 2025








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