Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants, le lundi 24 novembre 2025, Fatima-Zahra Mansouri a livré un état des lieux détaillé de la reconstruction post-séisme dans la province d’Al Haouz. Selon la ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, 58.945 autorisations de construire ont été délivrées et 53.648 habitations ont déjà été reconstruites, dont 55.175 achevées au stade des fondations.
Reste un dossier sensible : environ 4.000 cas demeurent non traités, correspondant à des familles installées avant le séisme dans des zones dangereuses où « l’État ne peut en conséquence autoriser une reconstruction ». « Même s’il ne restait qu’un seul Marocain, nous porterions sa cause », a insisté Mansouri, tout en affirmant qu’il est « impossible » de rebâtir dans des zones exposées à des risques d’éboulement. La ministre y voit la preuve d’une gestion « sage » que seuls « peu de pays ont su mener en pareilles circonstances ».
Toutefois, ces propos ont déclenché une salve de critiques sur les bancs de l’opposition. Dns ce sens, une parlementaire a dénoncé une approche qu’elle juge déconnectée du vécu des sinistrés. « Vous ne faites pas cela pour nous satisfaire, mais pour accomplir votre devoir envers des citoyens dont la dignité ne doit pas se réduire à des chiffres sur un papier », a-t-elle martelé. Avant de rappeler que des habitants continuent de manifester, faute de solutions, et s’est insurgée contre une situation « incompréhensible » plus de deux ans après la catastrophe.
La députée a, également, taclé le contraste entre la lenteur de la reconstruction et la rapidité avec laquelle d’autres infrastructures nationales ont été réalisées : « Des stades aux normes internationales ont été édifiés en moins de deux ans, mais des familles vivent encore à la belle étoile ».
Face à ces accusations, la ministre a défendu la complexité du terrain, soulignant que la zone montagneuse d’Al-Haouz impose des contraintes logistiques majeures, qu’il s’agisse de l’accessibilité ou de l’acheminement des matériaux. Comparer un projet sportif urbain à un chantier de reconstruction dispersé sur des reliefs escarpés « n’a aucun sens », a-t-elle estimé, rejetant toute minimisation des efforts engagés.
Pour démontrer la solidité de la stratégie déployée, Mansouri a rappelé la gouvernance instaurée dès les premières heures après le séisme. Deux réunions de haut niveau présidées par SM le Roi Mohammed VI avaient fixé les orientations initiales, suivies de 16 réunions de la Commission interministérielle et de la création de Comités conjoints entre son département et le ministère de l’Intérieur. À cela s’ajoutent des Commissions centrales, régionales et locales associant élus, techniciens et professionnels du secteur.
Cette architecture institutionnelle a permis, selon elle, un recensement « scientifique et rigoureux ». Le premier diagnostic a porté sur 170.000 bâtiments, dont 26.798 identifiés comme sinistrés. Après l’ouverture des recours, les équipes techniques ont inspecté 160.000 constructions supplémentaires, permettant d’ajouter 32.170 logements au programme d’aide. Le nombre total arrêté atteint ainsi 58.968 bâtiments, dont 14 % totalement effondrés et 50.729 partiellement endommagés.
Sur le plan social, Mansouri a insisté sur l’ampleur du soutien financier mobilisé : une allocation d’urgence de 30.000 dirhams par foyer, un versement mensuel de 2.500 dirhams, ainsi que des aides directes de 140.000 dirhams pour les maisons détruites et 80.000 pour celles endommagées. La responsable gouvernementale a, également, mis en avant la création d’un cahier des charges rénové, d’une plateforme numérique de suivi et d’un guichet unique destiné à accélérer les procédures.
La ministre assure, au passage, que ce dispositif est « vivant et permanent », soulignant des réunions mensuelles avec le Chef du gouvernement, des évaluations hebdomadaires et des descentes régulières sur le terrain. Elle a, d’ailleurs, rappelé avoir été à Marrakech le soir du séisme, affirmant que son département « connaît la réalité du terrain mieux que quiconque ».
À l’heure où les derniers dossiers, non réglés, continuent de susciter l’impatience et la colère de familles encore en situation précaire, le gouvernement défend un chantier « massif, difficile mais maîtrisé ». La reconstruction d’Al-Haouz apparaît plus que jamais comme l’un des tests majeurs de la capacité de l’État à concilier impératifs de sécurité, gestion de crise et exigence de dignité pour les sinistrés.
Reste un dossier sensible : environ 4.000 cas demeurent non traités, correspondant à des familles installées avant le séisme dans des zones dangereuses où « l’État ne peut en conséquence autoriser une reconstruction ». « Même s’il ne restait qu’un seul Marocain, nous porterions sa cause », a insisté Mansouri, tout en affirmant qu’il est « impossible » de rebâtir dans des zones exposées à des risques d’éboulement. La ministre y voit la preuve d’une gestion « sage » que seuls « peu de pays ont su mener en pareilles circonstances ».
Toutefois, ces propos ont déclenché une salve de critiques sur les bancs de l’opposition. Dns ce sens, une parlementaire a dénoncé une approche qu’elle juge déconnectée du vécu des sinistrés. « Vous ne faites pas cela pour nous satisfaire, mais pour accomplir votre devoir envers des citoyens dont la dignité ne doit pas se réduire à des chiffres sur un papier », a-t-elle martelé. Avant de rappeler que des habitants continuent de manifester, faute de solutions, et s’est insurgée contre une situation « incompréhensible » plus de deux ans après la catastrophe.
La députée a, également, taclé le contraste entre la lenteur de la reconstruction et la rapidité avec laquelle d’autres infrastructures nationales ont été réalisées : « Des stades aux normes internationales ont été édifiés en moins de deux ans, mais des familles vivent encore à la belle étoile ».
Face à ces accusations, la ministre a défendu la complexité du terrain, soulignant que la zone montagneuse d’Al-Haouz impose des contraintes logistiques majeures, qu’il s’agisse de l’accessibilité ou de l’acheminement des matériaux. Comparer un projet sportif urbain à un chantier de reconstruction dispersé sur des reliefs escarpés « n’a aucun sens », a-t-elle estimé, rejetant toute minimisation des efforts engagés.
Pour démontrer la solidité de la stratégie déployée, Mansouri a rappelé la gouvernance instaurée dès les premières heures après le séisme. Deux réunions de haut niveau présidées par SM le Roi Mohammed VI avaient fixé les orientations initiales, suivies de 16 réunions de la Commission interministérielle et de la création de Comités conjoints entre son département et le ministère de l’Intérieur. À cela s’ajoutent des Commissions centrales, régionales et locales associant élus, techniciens et professionnels du secteur.
Cette architecture institutionnelle a permis, selon elle, un recensement « scientifique et rigoureux ». Le premier diagnostic a porté sur 170.000 bâtiments, dont 26.798 identifiés comme sinistrés. Après l’ouverture des recours, les équipes techniques ont inspecté 160.000 constructions supplémentaires, permettant d’ajouter 32.170 logements au programme d’aide. Le nombre total arrêté atteint ainsi 58.968 bâtiments, dont 14 % totalement effondrés et 50.729 partiellement endommagés.
Sur le plan social, Mansouri a insisté sur l’ampleur du soutien financier mobilisé : une allocation d’urgence de 30.000 dirhams par foyer, un versement mensuel de 2.500 dirhams, ainsi que des aides directes de 140.000 dirhams pour les maisons détruites et 80.000 pour celles endommagées. La responsable gouvernementale a, également, mis en avant la création d’un cahier des charges rénové, d’une plateforme numérique de suivi et d’un guichet unique destiné à accélérer les procédures.
La ministre assure, au passage, que ce dispositif est « vivant et permanent », soulignant des réunions mensuelles avec le Chef du gouvernement, des évaluations hebdomadaires et des descentes régulières sur le terrain. Elle a, d’ailleurs, rappelé avoir été à Marrakech le soir du séisme, affirmant que son département « connaît la réalité du terrain mieux que quiconque ».
À l’heure où les derniers dossiers, non réglés, continuent de susciter l’impatience et la colère de familles encore en situation précaire, le gouvernement défend un chantier « massif, difficile mais maîtrisé ». La reconstruction d’Al-Haouz apparaît plus que jamais comme l’un des tests majeurs de la capacité de l’État à concilier impératifs de sécurité, gestion de crise et exigence de dignité pour les sinistrés.





















