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Santé: Comment l’UIR se prépare-t-elle à l’ouverture de son hôpital universitaire ?


Rédigé par Mina Elkhodari le Mardi 9 Avril 2024

Une première infrastructure hospitalière est en cours de déploiement au sein du Campus de l’Université internationale de Rabat (UIR). Ce projet, réalisé pour une enveloppe budgétaire de 1,16 milliard de dirhams, promet d’être un temple de formation des futurs professionnels de santé et de révolutionner la qualité des soins.



L’offre en matière de soins et de formation de santé, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, est en passe d’être renforcée d’ici fin 2025, date à laquelle le nouvel hôpital universitaire de l’Université internationale de Rabat (UIR) sera opérationnel. D’ici-là, l’établissement mène les préparatifs pour le recrutement des ressources humaines et l'acquisition du matériel nécessaire pour le bon fonctionnement de sa première structure hospitalière universitaire. 
 
Cette infrastructure est d’un coût global de 1,16 milliard de dirhams dont 481 millions de DH de fonds propres. Elle sera, par ailleurs, financée à concurrence de 681 MDH par un consortium bancaire, composé de la Banque Centrale Populaire (BCP), de la Banque Populaire Rabat Kénitra et du CIH Bank. 
 
Un contrat de prêt pour le financement de ce projet a été conclu, lundi à Rabat, par la filiale « Foncière Hospitalière » de l'UIR, le consortium prêteur, en vue de d’assurer les ressources financières nécessaires pour la réussite de cette expérience, en termes de qualité des soins dispensés mais également en termes de formation en sciences de la santé. 
 
Implantée au cœur du campus de l’Université sur une superficie totale de 96.000 m², cette unité hospitalière comprend deux bâtiments d’enseignement, un centre de simulation médicale et un centre de recherche en sciences de la santé. « Elle assurera, ainsi, une triple mission d’enseignement, de soins et de recherche médicale et technologique avec une ouverture sur l’Intelligence Artificielle pour le développement de la médecine, souligne Mohamed Abdellaoui, directeur général de la Foncière Hospitalière de l’UIR.
 
Hôpital dernière génération 
 
Le futur hôpital universitaire de l’UIR dont les travaux ont commencé en mai 2023 sera en préouverture en mai 2024 avant d’ouvrir officiellement ses portes pour l'accueil des patients et des étudiants au cours du 4ème trimestre 2025.
 
Il permettra ainsi d’accueillir plus de 4.500 étudiants dans différentes spécialités médicales et paramédicales. De plus, l'hôpital promet de proposer 47 spécialités, dont 19 spécialités médicales, 15 spécialités chirurgicales, 6 spécialités biologiques et 7 autres odontologiques en vue de répondre aux besoins de la population en matière de soins indispensables. 
 
L'hôpital sera également doté de blocs opératoires modulaires, permettant de réduire les infections post-opératoires, de manière à veiller sur la protection de la santé des patients.
 
Outre la diversité des spécialités, l'hôpital promet un parcours patient fluide, grâce au déploiement du dossier patient informatisé mais également grâce à la mobilisation de matériel médical de dernière génération.
 
Quelles ressources humaines ? 
 
En termes de personnel, ce sont 1200 personnes qui seront recrutées, dont  250 médecins. Le Directeur Général de la Foncière Hospitalière de l’UIR rassure qu’une partie de l’effectif fait déjà partie du personnel, de manière à réussir le démarrage de l'hôpital. Lequel devra accompagner le pôle de formation santé qui a été initié il y a quelques années avec la Faculté de médecine dentaire et la clinique dentaire. 
 
A ce sujet, Noureddine Mouaddib, président de l’UIR, a reconnu les défis persistants en terme de ressources humaines médicales et paramédicales, relevant que près de 1400 médecins Lauréats des écoles privées sont promis d’intégrer le marché du travail à l’horizon de 2030, permettant de ce fait d’atténuer la pénurie des ressources qualifiées pour les multiples projets médicaux à venir. « Reste que chaque opérateur met en place les conditions nécessaires pour attirer et retenir les compétences dont il a besoin pour améliorer la qualité de son service », a-t-il souligné.
 
Dans cette perspective, les initiateurs de ce projet d’envergure comptent tourner vers l’étranger mais cette fois-ci pour attirer les professionnels de santé marocains basés à l’étranger, en leur offrant des conditions de travail qui répondent à leurs aspirations ainsi que des perspectives de carrière prometteuses. 
 
Pour réussir ce pari, « l’équipe de l’UIR multiplie ces derniers temps les déplacements à l’étranger pour approcher les Marocains, les convaincre d'adhérer à ce projet pour y travailler partiellement ou pleinement d’ici son ouverture », fait-on savoir lors de la conférence de presse, tenue lundi à ce sujet.

Trois questions à Mohamed Abdellaoui
 
« L’hôpital universitaire de l’UIR mise sur le retour des professionnels marocains de l’étranger »
 
Mohamed Abdellaoui, Vice-Président et Directeur général de la Foncière Hospitalière de l’UIR, qui a pris part à la cérémonie de signature du prêt de financement du futur hôpital universitaire de l’UIR, a répondu à nos questions.

 
  • Quelle est la valeur ajoutée de ce projet qui intervient dans un contexte de refonte du système de santé ? 
 
L'hôpital international de l’UIR intervient dans un contexte très important où les chantiers de développement se multiplient en vue d'améliorer les résultats sanitaires et la qualité des services de santé. Tout comme les autres établissements de santé, cette infrastructure hospitalière va enrichir l’offre de soins à Salé et ses alentours et profitera à l’ensemble des citoyens, en ligne avec la tarification de référence et la généralisation de la couverture maladie obligatoire. Outre cela, l'hôpital profitera également aux patients internationaux. Des conventions de partenariat sont prévues dans ce sens pour accueillir les patients des autres pays, notamment de l'Afrique.
 
  • Votre future infrastructure hospitalière mise clairement sur l’implication des médecins marocains établis à l’étranger pour répondre aux besoins en ressources humaines. Quelle est votre stratégie pour attirer ces professionnels de santé ? 
 
Depuis le démarrage de ce projet, la problématique centrale à laquelle nous cherchons d’apporter une réponse est bien évidemment celle liée à la mobilisation des ressources humaines, qu'elles soient médicales ou paramédicales. Pour y faire face, nous avons choisi de tenter des voies multiples et variées, notamment la mobilisation de la diaspora marocaine. 
 
En vérité, les Marocains résidant à l’étranger, notamment les médecins, attestent d’une volonté partagée de participer au développement de la Mère Patrie, à condition de leur proposer des projets concrets et à valeur ajoutée. 
 
Les professionnels de santé résidant à l’étranger souhaitent travailler dans un plateau technique de haut niveau avec un personnel soignant bien formé, tout en étant libérés de la problématique de gestion de l'hôpital qui pèse lourdement sur les médecins. Ces derniers sont également en quête de mécanismes de rémunération adéquats, leur permettant de gagner confortablement leur vie. Ce sont toutes des conditions que l'hôpital universitaire de l’UIR va assurer pour attirer et  faire revenir nos médecins basés à l’étranger. 

 
  • Comment ce projet est-il en mesure de profiter aux étudiants des Universités publiques de médecine ? 
 
Effectivement, l'hôpital profitera à l’ensemble des futurs professionnels de santé. Nous sommes ouverts sur les organes d'enseignement supérieur publics. Nous travaillons pour créer des passerelles entre l'hôpital universitaire de l’UIR et les autres établissements de santé. 







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