Jaouad Bounouar, prononçant le discours d’ouverture du colloque sur l’édition et la distribution du livre au Maroc, avec en arrière-plan, assis de Gauche à Droite Omar Benchemsi, Wali de Rabat-Salé, Mohamed Benaissa, ministre des Affaires culturelles, Philippe Cuvillier, Ambassadeur de France au Maroc, Abdallah Bensmaïn, rédacteur en chef de Sindbad.
Sa carrière a commencé à Sochepress comme chef de rayon dès le début des années 70. Son passage de la distribution à la librairie, au milieu des années 70 comme directeur adjoint de la Librairie Kalila Wa Dimna, marquera un tournant dans sa vie professionnelle. Son itinéraire le mènera à la librairie de l’Agdal où il officiera avec Mustapha Alaoui, cheville ouvrière du Groupe Livre-Service et fondateur de la maison de diffusion et d’édition SMER dont la responsabilité éditoriale sera confiée à Abdelkébir Khatibi qui se fera secondée par Leila Chahid, qu’il finira par quitter à la suite du décès de celui-ci. Ce départ le marquera à jamais et ses passages dans les librairies de Casablanca, Omar Khayyam d’abord, Art et Culture, ensuite, marqueront encore plus sa rupture avec l’univers de la librairie.
Jaouad Bounouar fut parmi les membres fondateurs de la publication culturelle Sindbad dont il était le directeur de publication, avec Mustapha Alaoui Ismaïli, Fouad Bendorou, un autre membre du groupe SMER, qui seront rejoint par Hind Bennani qui dirigeait la Librairie Farraire à l’époque, et moi-même à la tête de la rédaction. Le magazine Sindbad fut l’organisateur, avec l’Ambassade de France, du colloque sur la presse nationale et du colloque sur l’édition et la distribution du livre au Maroc, colloque qui fut à l’origine de la création du Salon du livre international dont il fut par ailleurs commissaire, à plusieurs reprises : 1987, 1988, 1990-1992. Jaouad Bounouar fut également l’organisateur du Salon du livre de Beni-Mellal en 1994.
Dans le même registre, le magazine culturel Sindbad avait organisé un autre colloque international consacré à la presse nationale auquel furent conviés, outre le panel national, des responsables de la presse américaine, soviétique et française … ce qui n’était pas une mince affaire en pleine guerre froide qui opposait l’Occident à l’Union soviétique !
Comment est né le Salon International de l’Edition et du Livre ? Ce Salon né en 1987 fut annoncé par le ministre de la Culture de l’époque, Mohamed Benaïssa, à l’ouverture du colloque sur l’édition et la diffusion organisé par le magazine Sindbad et l’Ambassade de France, en décembre 1986 : « Je saisis cette occasion pour vous annoncer que le ministère a décidé d’organiser une foire internationale du livre, la première du genre au Maroc, à Casablanca, dès l’année prochaine et qui ne manquera certainement pas d’avoir les plus heureuses incidences sur le marché marocain de l’édition et de la distribution ».
Lors de cette annonce de la création du Salon, un appel fut lancé aux professionnels de former « un comité de représentants des éditeurs et des distributeurs qui veillera aux côtés du ministère à la préparation et l’organisation de cette foire ».
De marocain et français, le Salon International de l’Edition et du Livre a élargi son horizon et s’est émancipé de l’édition francophone pour s’ouvrir largement sur l’édition arabe. Langues en usage oblige, les livres exposés sont essentiellement en français et en arabe, l’anglais occupant la portion congrue… qu’il occupe dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur.
Abdelkader Retnani, éditeur de La Croisée des Chemins, figure de proue dans le métier du livre (édition, diffusion, librairie, évènementiel, diplomatie culturelle par le livre) écrira ainsi à l’annonce de la disparition de Jaouad Bounouar que « le Salon devrait lui rendre hommage », hommage du Salon du livre, des professionnels, certes, mais des hommages du ministère de la Culture et des services culturels de l’Ambassade de France ne seraient que justice car ce qu’il a fait pour le livre français au Maroc, l’ambassade de France ne l’a pas fait malgré les moyens mobilisés.
Les Editions Al Kalam qui faisaient également de la distribution, fondées par Jaouad Bounouar, comptent dans le catalogue la réédition de Vomito Blanco de Abdelkébir Khatibi, la publication de L’hôpital de Ahmed Bouanani, L’ombre du chroniqueur de Noureddine Sail, Madinat ettourab, en arabe, de Driss el Khoury et le beau livre « Costumes du Maroc » de Besancenot. La direction littéraire des Editions Al Kalam était assurée par Abdallah Najib Refaif, journaliste et chroniqueur de référence dans la presse nationale, une autre façon de dire que le destin professionnel de Jaouad Bounouar fut également lié à celui des journalistes de la presse culturelle.
Jaouad Bounouar fut parmi les membres fondateurs de la publication culturelle Sindbad dont il était le directeur de publication, avec Mustapha Alaoui Ismaïli, Fouad Bendorou, un autre membre du groupe SMER, qui seront rejoint par Hind Bennani qui dirigeait la Librairie Farraire à l’époque, et moi-même à la tête de la rédaction. Le magazine Sindbad fut l’organisateur, avec l’Ambassade de France, du colloque sur la presse nationale et du colloque sur l’édition et la distribution du livre au Maroc, colloque qui fut à l’origine de la création du Salon du livre international dont il fut par ailleurs commissaire, à plusieurs reprises : 1987, 1988, 1990-1992. Jaouad Bounouar fut également l’organisateur du Salon du livre de Beni-Mellal en 1994.
Dans le même registre, le magazine culturel Sindbad avait organisé un autre colloque international consacré à la presse nationale auquel furent conviés, outre le panel national, des responsables de la presse américaine, soviétique et française … ce qui n’était pas une mince affaire en pleine guerre froide qui opposait l’Occident à l’Union soviétique !
Comment est né le Salon International de l’Edition et du Livre ? Ce Salon né en 1987 fut annoncé par le ministre de la Culture de l’époque, Mohamed Benaïssa, à l’ouverture du colloque sur l’édition et la diffusion organisé par le magazine Sindbad et l’Ambassade de France, en décembre 1986 : « Je saisis cette occasion pour vous annoncer que le ministère a décidé d’organiser une foire internationale du livre, la première du genre au Maroc, à Casablanca, dès l’année prochaine et qui ne manquera certainement pas d’avoir les plus heureuses incidences sur le marché marocain de l’édition et de la distribution ».
Lors de cette annonce de la création du Salon, un appel fut lancé aux professionnels de former « un comité de représentants des éditeurs et des distributeurs qui veillera aux côtés du ministère à la préparation et l’organisation de cette foire ».
De marocain et français, le Salon International de l’Edition et du Livre a élargi son horizon et s’est émancipé de l’édition francophone pour s’ouvrir largement sur l’édition arabe. Langues en usage oblige, les livres exposés sont essentiellement en français et en arabe, l’anglais occupant la portion congrue… qu’il occupe dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur.
Abdelkader Retnani, éditeur de La Croisée des Chemins, figure de proue dans le métier du livre (édition, diffusion, librairie, évènementiel, diplomatie culturelle par le livre) écrira ainsi à l’annonce de la disparition de Jaouad Bounouar que « le Salon devrait lui rendre hommage », hommage du Salon du livre, des professionnels, certes, mais des hommages du ministère de la Culture et des services culturels de l’Ambassade de France ne seraient que justice car ce qu’il a fait pour le livre français au Maroc, l’ambassade de France ne l’a pas fait malgré les moyens mobilisés.
Les Editions Al Kalam qui faisaient également de la distribution, fondées par Jaouad Bounouar, comptent dans le catalogue la réédition de Vomito Blanco de Abdelkébir Khatibi, la publication de L’hôpital de Ahmed Bouanani, L’ombre du chroniqueur de Noureddine Sail, Madinat ettourab, en arabe, de Driss el Khoury et le beau livre « Costumes du Maroc » de Besancenot. La direction littéraire des Editions Al Kalam était assurée par Abdallah Najib Refaif, journaliste et chroniqueur de référence dans la presse nationale, une autre façon de dire que le destin professionnel de Jaouad Bounouar fut également lié à celui des journalistes de la presse culturelle.
Abdallah BENSMAÏN