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Salon Halieutis : Valoriser l’économie bleue par la diversification et l’innovation


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 2 Février 2023

Porte d’entrée aux marchés mondiaux et notamment africain, le Salon Halieutis 2023 a démarré, mercredi à Agadir, sur des chapeaux de roues avec la participation de 337 exposants parmi lesquels des opérateurs du secteur de la pêche, de la transformation des produits de la mer et de l'aquaculture, représentant 49 pays, dont les 22 pays africains membres de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).



L’édition 2023 du Salon Halieutis a ouvert ses portes, ce mercredi, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, dans la capitale du Souss-Massa, et ce, jusqu’au 5 courant, après une interruption d’environ quatre ans. Rendez-vous incontournable des professionnels de la pêche et de l’aquaculture, Halieutis post-Covid promet sur toute la ligne comme en témoigne le thème retenu pour cette 6ème édition : «Pêche et Aquaculture durables : leviers pour une Économie Bleue inclusive et performante». 
 
Pour comprendre la portée de cet événement, il est bon de souligner que le secteur de la pêche maritime joue un important rôle économique et social au Maroc. Sa contribution au Produit Intérieur Brut (P.I.B) a été de l’ordre de 2,3% en moyenne durant les 10 dernières années. Alors qu’en termes d’emplois, la filière pêche génère plus de 220.000 emplois directs et près de 500.000 emplois indirects.
 
C’est à juste raison, d’ailleurs, que le Maroc a mis en œuvre une stratégie nationale pour le développement du secteur dénommée Plan Halieutis. Selon le ministère, celui-ci a permis d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la pêche, notamment grâce à la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 8 milliards de DH pour le financement des projets y afférents, dont 1,5 MMDH d’incitations à l’investissement.
 
En outre, la pêche maritime marocaine génère une production annuelle d'environ 1.5 million de tonnes, plaçant ainsi le Royaume au premier rang des producteurs africains et au 25ème à l’échelle mondiale. Du reste, fort de 3500 kms de côtes riches et variées, le Maroc dispose des eaux constituées d’une zone économique exclusive de plus d’un million de km² qui sont réputées parmi les plus poissonneuses. A ce titre, il occupe le rang de 1er producteur de poissons en Afrique ainsi que de 1er producteur et exportateur mondial de sardine (sardina pilchardus).

 
Des conditions améliorées
 
Mieux et à titre indicatif, peut-on lire dans un document du ministère, le Plan Halieutis a permis d’atteindre, fin 2020, un PIB estimé à 17 MMDH, avec une moyenne de croissance de 6,8%. Durant la même année, le volume des exportations a atteint 841.000, avec une moyenne de croissance de 5,1% sur dix ans. Halieutis a également permis la création de 127.000 emplois sur les navires de pêche et 110.000 au niveau des côtes.
Ce plan a également amélioré les conditions de vie des marins-pêcheurs à travers la généralisation de la couverture sociale et médicale et de l’assurance contre les accidents de travail au profit de cette catégorie, a-t-il indiqué. Concernant les axes d’amélioration de ce plan, le ministre a assuré que le travail se poursuit pour mettre en place de nouveaux projets, notamment dans l’aquaculture. Dans ce sens, 260 projets sont en cours de mise en place dans ce domaine.
 
C’est dire que le Salon, qui a débuté ce 1er février à Agadir, est un événement majeur pour dynamiser davantage le secteur après la crise sanitaire, laquelle a fortement impacté l’activité. Tenu au Parc des Expositions d'Agadir sur plus de 16.000 mètres carrés, le salon accueillera plus de 50.000 visiteurs et impliquera plus de 260 exposants des secteurs de la pêche, de la transformation des produits de la mer et de l'aquaculture, expliquent les organisateurs.
 
Ce qui fait dire au ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, que le Salon est une véritable occasion de rencontres de professionnels de haut niveau des différentes composantes de la chaîne de valeur sectorielle, et provenant des différentes régions du monde, de transfert de technologie et de savoir-faire et de promotion des valeurs notamment d’une gestion durable de cette activité.
 
De son côté, la présidente du Salon, Amina Figuigui, indique que, dans l’objectif d’éveiller les consciences et d’échanger autour de nos multiples expériences et politiques publiques adoptées, «cette édition a été appuyée d’un cycle de conférences riche et varié, animé par des experts de haut niveau qui ont été mobilisés depuis plusieurs horizons et écosystèmes».
 
Des réformes profondes
 
Pour sa part, Dr Mohamed Bouayad, Commissaire Général du Salon Halieutis, ajoutera que de nouveaux challenges sont donc à relever à l’échelle mondiale. Le Maroc n’échappe pas à cette mouvance, car le succès de la stratégie Halieutis a permis au secteur de la pêche d’acquérir une maturité suffisante pour entamer des réformes profondes et audacieuses de la filière, ce qui va donner certainement lieu à l’expression d’une grande demande en matière d’équipements, de chantiers navals de construction et de réparation de bateaux. Le Salon Halieutis est donc «the place to be».
 
Ce Salon, dont l’Espagne a été désignée comme «Pays à l’honneur», constitue une occasion importante pour la découverte des innovations dans le domaine halieutique et une opportunité pour promouvoir le partenariat entre les opérateurs économiques nationaux et internationaux.
 
Rappelons, enfin, que le Salon Halieutis est une vitrine internationale pour six segments : flotte & engins, valorisation & process, institutionnels, international, animation et innovation. La sixième édition sera enrichie par un espace réservé exclusivement au développement durable. C’est un salon résolument tourné vers l’international avec une offre claire et sectorisée.
 
Il verra la participation de 337 exposants parmi lesquels opérateurs du secteur de la pêche, de la transformation des produits de la mer et de l'aquaculture, représentant 49 pays dont les 22 pays africains membres de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).
 
In fine, le Salon Halieutis c’est aussi une porte d’entrée aux marchés mondiaux, notamment africain. Ce salon bisannuel regroupe l’ensemble des activités de pêche, de transformation des produits de la mer, flotte et engins, l’aquaculture, un cycle de conférences sur des thématiques d’actualité animées par d’éminentes personnalités, des produits et technologies innovants, des rencontres gastronomiques caractérisées par des espaces de dégustations de nouvelles recettes à base de produits de la mer.
 
Wolondouka SIDIBE

Statistiques monétaires : Nette progression du crédit bancaire de 8%

Dans son bulletin sur les statistiques monétaires du mois de décembre 2022, Bank Al-Maghrib (BAM) rapporte que le rythme de progression du crédit bancaire au secteur non financier (SNF) s'est accéléré à 8% en décembre 2022, après 6,1% un mois auparavant. L'évolution des concours au SNF reflète la croissance des prêts aux sociétés non financières aussi bien privées que publiques, explique BAM.

En revanche, le rythme de progression des crédits aux ménages a décéléré de 3,8% à 3,5%. Par objet économique, l'évolution du crédit au secteur non financier recouvre une hausse des crédits à l'équipement de 8,6% après s'être établi, en novembre, à leur niveau de l'année dernière.
Soit une légère progression des facilités de trésorerie, passant de 17% à 17,2%, une quasi-stagnation de la hausse des crédits à la consommation à 3,9% et un ralentissement de la croissance des crédits immobiliers de 2,5% à 2,2%, en lien particulièrement avec la décélération des prêts à l'habitat, les concours à la promotion immobilière ayant, en revanche, vu leur baisse s'atténuer à 2%.

S'agissant des créances en souffrance des crédits bancaires, leur rythme de progression annuelle a décéléré de 5,8% en novembre à 5,5% en décembre 2022. Dans ces conditions, le taux des créances en souffrance est revenu à 8,4% après 8,8%.

S'agissant des crédits accordés par les sociétés de financement aux agents non financiers, ils se sont établis, à fin décembre 2022, à 130,2 milliards de dirhams (MMDH), en progression de 6,4% après 5% en septembre.

Cette évolution recouvre principalement une accélération du crédit-bail de 3,7% à 4,9% et un ralentissement de la progression des prêts à la consommation de 4,9% à 4%. Pour leur part, les concours alloués par les banques offshores au secteur non financier se sont accrus de 17,5% après 13,8% pour atteindre 13,7 MMDH à fin décembre 2022.
Par branche d'activité, les données disponibles, selon une fréquence trimestrielle, font ressortir, entre autres, une accélération de 5,3% en septembre à 7,6% en décembre 2022 du crédit bancaire global, recouvrant notamment une hausse des crédits aux entreprises des branches «Electricité, gaz et eau», «commerce, réparations automobiles et d'articles domestiques» et «activités financières».