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Sport

Salles traditionnelles vs « low-cost » : Les salles traditionnelles refusent de jeter l’éponge


le Samedi 9 Novembre 2019

Les fitness low-cost connaissent une croissance rapide au Maroc
Les centres de fitness low-cost proposent des abonnements au rabais, ces clubs se présentent comme les leaders du marché au Maroc. L’abonnement annuel passe de 2500 dirhams à 1225 lors des périodes de remises qui s’étalent des fois tout au long de l’année. Mehdi, gérant d’un club low-cost à Casa, précise que : « Les salles low-cost de fitness ne cherchent pas à conquérir le marché, mais c’est le rapport qualité-prix qu’elles proposent qui attire beaucoup de clients, ainsi que l’organisation et l’ordre qui caractérisent ces enseignes. Nos clubs embauchent des centaines si je ne dis pas des milliers de personnes, à chacun sa spécialité, à chacun son domaine contrairement aux salles traditionnelles où le comptable est le propriétaire et où le coach est le caissier ou bien le secrétaire. Faire du sport est bon pour son physique et également pour son psychique. Plusieurs se focalisaient sur ces deux points et négligeaient l’importance de la nature, l’emplacement et la sécurité de la salle où ils pratiquent les activités sportives. Avec notre arrivée, les choses ont changé ».



Malgré l’émergence des salles de fitness low-cost, les salles traditionnelles existent toujours. Présentes dans presque tous les quartiers populaires du Maroc, ces salles se battent pour attirer plus de jeunes afin de survivre.

Dans une cave d’un ancien immeuble du quartier Hay al Quamra a été aménagée, il y’a plus de 20 ans, la salle de sport la plus fréquentée du quartier. Son décor est un décor traditionnel de salle de musculation, les posters d'Arnold Schwarzeneger, érigé au rang d’idole nationale, décorent les murs de la salle, les miroirs sont partout pour refléter le physique des bodybuildeurs, les aider à corriger les éventuels défauts de posture mais surtout pour impressionner les personnes qui les entourent. Cette gym ne compte que l’essentiel : les machines de musculation, les haltères et une dizaine de barres.

Dans une cave, un sous-sol ou un rez-de-chaussée, les salles traditionnelles poussaient comme des champignons dans les quartiers populaires au début des années 2000. Présentes de moins en moins aujourd’hui dans les grandes villes marocaines, elles sont fréquentées majoritairement par des jeunes qui ne considèrent pas la gonflette un simple sport, mais un véritable mode de vie avec ses propres codes, ses rites et ses mœurs atypiques, les ’’Haddadas’’ se tuent pour produire une silhouette très convoitée en été : abdominaux, biceps proéminents. Ces salles proposent des abonnements mensuels variant entre 100 et 200 dirhams, certaines proposent des tarifs exceptionnels aux sportifs de passage (10 dirhams par séance). Abderrazak, propriétaire d’une salle traditionnelle à Rabat, explique à « L’Opinion » : « On a tendance à croire que les salles traditionnelles ont souffert avec l’arrivée des chaînes « low-cost » mais c’est tout à fait le contraire, les salles traditionnelles se sont adaptées pour garder leurs clients et demeurer compétitives, pas toutes les salles bien sûr, vu que certaines n’ont pas pu faire face à cette concurrence effrénée mais la majorité a échappé à la crise ». Il ajoute que sa salle impose à ses adhérents de payer l’assurance pour garantir la sécurité du client et le bien-être du propriétaire.

Ce point nous renvoie à un phénomène sérieux qui se propage dans les salles de sport traditionnelles, celui de la non assurance des adhérents de la salle ou bien l’assurance de certains et la négligence des autres. Un propriétaire d’une salle de sport ou de remise en forme fitness, est dans l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile. Il est également responsable de la sécurité et de l’hygiène des locaux mis à la disposition de la clientèle. Le non-respect de ces obligations entraîne une poursuite judiciaire qui peut mener à la fermeture de la salle. Le sport comporte son lot de risque auxquels il faut se préparer. La meilleure des préventions serait de souscrire à une bonne assurance de sport.

Les salles traditionnelles sont plus intimes

Pas de place à la mixité dans les salles de sport traditionnelles. Les adhérents doivent respecter les horaires attribués aux hommes et ceux consacrés aux femmes. Certaines salles ne respectent pas la règle du genre et excluent définitivement la gent féminine. Portant un tee-shirt et un pantalon cintrés qui mettent en valeur sa silhouette sportive, Ziad, jeune étudiant à l’université Hassan II de Casablanca, nous confie qu’il préfère s’entraîner à la salle du quartier parce qu’elle est proche de chez lui et parce qu’il connaît presque tous les jeunes qui s’entraînent avec lui. En plus, il trouve que le prix de l’abonnement (120 dirhams) est raisonnable sachant qu’il peut s’entraîner chaque jour puisque la salle est destinée aux hommes seulement.

Bien entendu, le prix de l’abonnement à la salle de sport est l’un des critères les plus importants pour sélectionner la bonne salle, mais une salle de sport doit être équipée, au minimum, d’une zone poids libres pour faire les exercices de musculation. Comme il est important que cette salle comporte une zone de cardio-training, dotée des tapis de course et des vélos. La gym doit aussi comporter une zone machines adaptée aux besoins des adhérents. Il est très important qu’il y ait des coachs disponibles sur le plateau pour apprendre aux clients à bien utiliser ces machines. Transformer sa cave en salle de sport n’est pas suffisant, il faut savoir l’aménager et surtout la bien équiper.

Lamia EL HACHIMI

Un nombre élevé d’adhérents ! Mais comment ?

Entre 2014 et 2018, City Club, l’un des leaders du marché « fitness low-cost » au Maroc, a fait l’objet de 151 plaintes dans les différentes régions du territoire national. Cette enseigne du fitness a été assignée en justice en 2017 suite au non-respect des droits d’accès, de rectification et d’opposition au traitement des données personnelles. Une affaire qui a mis en cause une entreprise qui s’est instaurée dans les grandes villes du royaume avec une politique commerciale jugée agressive.

Faillite de Lady fitness

En 2006, Jonathan Harroch, PDG actuel de City Club, a quitté la France pour venir s’installer au Maroc, ramenant avec lui l’idée de développer un réseau « Lady fitness » dans les grandes métropoles. Dédié exclusivement aux femmes, le concept a connu un grand succès à ses débuts, mais le propriétaire a fini par céder ses parts en 2010. Les repreneurs de Lady Fitness ont mené le projet à la faillite. Ce qui a entraîné la fermeture de ses salles et la condamnation de l’ancien associé du franchiseur Lady Fitness à 8 mois de prison ferme.

Les clubs Premium

Les clubs premium sont de plus en plus présents au Maroc. Ils ont leurs propres clients et leurs propres standards. Le concept porte sur des programmes d’activités et des plannings d’entraînement en famille, entre amis ou en individuel. Le club Premium, c’est l’exception par excellence donc le lieu où il se trouve est généralement un lieu exceptionnel, un lieu de caractère dans les grandes villes du pays. Ce centre de loisirs permet aux familles de se retrouver pour partager, échanger et libérer leur stress.
 
 



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