
Pas un jour passe sans qu’on ne soit pas surpris par les frasques des responsables algériens, dont la hantise du Maroc semble les pousser à l’extravagance absolue aux dépens de leurs propres intérêts. Pour le gouvernement algérien, montrer une carte tronquée du Maroc est plus important que tout. Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, n’a pas manqué de s’en prendre aux responsables de la société saoudienne, Tabuk Pharmaceuticals, présente en Algérie, pour peu qu’elle ait montré la carte entière du Royaume lors d’une conférence.
Le ministre algérien, mu, parait-il, par la même paranoïa anti-marocaine que ses camarades de régime, n’a pas manqué d’interrompre son discours lors de la cérémonie au sein du siège de ladite société pour revendiquer que la carte coupée, si chère aux autorités algériennes, soit restaurée. « Vous êtes en Algérie, vous connaissez très bien la position de l’Algérie sur la question du Sahara », a -t-il dit, exigeant que la carte qui était exposée complète soit retirée « rapidement ». « Il ne faut plus présenter ce type de cartes » a-t-il poursuivi, en donnant l’impression d’avoir oublié que le groupe saoudien ne fait que s’aligner sur la position de l’Arabie Saoudite qui soutient officiellement l’intégrité territoriale du Maroc.
Cette réaction frénétique trahit cette sorte d’obsession du Maroc qui ne semble plus quitter les dirigeants algériens. Par frustration de ses défaites diplomatiques, l'Algérie, qui se voit coincée avec les séquestrés de Tindouf dans son territoire, fuit en avant en exacerbant son acharnement contre le Royaume. Le régime militaire ne s’embarrasse plus d’employer tous les moyens, aussi ridicules soient-ils, pour nuire au Maroc. En plus d’avoir coupé unilatéralement tout lien diplomatique sans en mesurer les conséquences, Alger se sert désormais des manifestations sportives pour propager sa propagande anti-marocaine. En témoigne le spectacle piteux de l’ouverture de la CHAN 2023, où les organisateurs ont fait appel au petit-fils de Nelson Mandela pour appeler à « libérer le Sahara ». Cette instrumentalisation politique a alerté la Confédération africaine du Football qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.