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Sahara : Après le verdict onusien, l'Algérie justifie sa fuite en avant par des contre-vérités (Fact-cheking)


Rédigé par L'Opinion Lundi 3 Novembre 2025

L’Algérie continue de se réfugier dans le déni de réalité, après le revers qu’elle a subi au Conseil de Sécurité sur le Sahara. Face à la presse nationale, le Chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a dénaturé le verdict onusien remettant en cause la centralité du plan d’autonomie. Une façon de miroiter un échec du Maroc. Voici les contre-arguments qui réfutent la lecture biaisée de la diplomatie algérienne. Détails.



Bien que la résolution 2797 du Conseil de Sécurité sur le Sahara consacre sans équivoque une solution sous souveraineté marocaine, l’Algérie et le Polisario préfèrent rester dans le déni. 

La réalité semble très dure à digérer. Dans une interview accordée à la chaîne publique AL24 news, le ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réagi à la décision onusienne avec un cynisme hallucinant. Le déni de réalité est flagrant. 

Il a prétendu que le plan d'autonomie n'est plus considéré par l'ONU comme le cadre exclusif pour résoudre le conflit tout en se félicitant du maintien de la MINURSO comme si la prorogation du mandat des casques bleus est unevictoire en soi pour la thèse séparatiste bien que celle-ci soit officiellement enterrée par le Conseil de Sécurité. 

“La résolution a ouvert la voie à d’autres alternatives, c’est très important”, a-t-il allégué, arguant que le plan d'autonomie a été découplé de l'autodétermination qui “doit s’exercer conformément à la charte des Nations Unies”.  

En gros, Ahmed Attaf a taché de présenter la résolution du Conseil de sécurité comme un échec pour le Maroc avec une série de contre-vérités et une lecture biaisée du verdict onusien. 

Si c’était réellement un échec marocain, pourquoi l’Algérie n’a pas participé au vote ? 

La lecture algérienne, telle que détaillée par Ahmed Attaf, est truffée de contre-vérités et d’approximations pour fourvoyer l'opinion algérienne.  

Il suffit de lire les 5 cinq points principaux de la résolution 2797 pour s’en rendre compte. 

Concernant la centralité de l'initiative d’autonomie et son caractère exclusif, la résolution est explicitée de façon à ne laisser place à aucun doute. Le Conseil de sécurité “appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter et conduire les négociations en se fondant sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, conformément à la Charte des Nations Unies”. 

Conclusion : le Secrétaire général de l’ONU est appelé à se fonder sur l'initiative marocaine pour mener les négociations. 

Le troisième point est on ne peut plus clair sur le cadre de négociation.  Le Conseil de Sécurité “demande aux parties de participer aux discussions sans conditions préalables et sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc afin de parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptable qui assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, considère qu’une autonomie véritable pourrait représenter une solution des plus réalistes et encourage les parties à faire part de leurs idées à l’appui d’une solution définitive, mutuellement acceptable”, dispose le texte. 

Cela signifie que, d’abord, le plan d'autonomie est le cadre exclusif de toute solution puisqu’il s’agit tout simplement de la base de négociation. L'initiative marocaine est une forme d'autodétermination. Les parties prenantes, dont l’Algérie qui est citée nommément, sont encouragées à proposer des idées dans la limite fixée par la résolution. Il ne s’agit donc nullement d’alternatives comme l’a prétendu le ministre algérien. 


Pour ce qui est de la MINURSO, son mandat est prolongé d'un an, le temps de parvenir à une solution sur la base de l’autonomie. La mission initiale des casques bleus (organisation du référendum) n’est plus d’actualité pour peu que l’option séparatiste soit enterrée.