Il semble que le gouvernement espagnol ne tolère plus le chantage auquel se livre le régime algérien qui continue sa politique vindicative contre l’Espagne après son soutien au plan d’autonomie. Blocus commercial, rupture du dialogue, pression diplomatique, Alger n’a ménagé aucun effort pour faire plier les espagnols.
Cette conduite est inadmissible pour le gouvernement de Pedro Sanchez, dont le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a mis en garde l’Algérie contre ses tentatives d’ingérence dans la politique étrangère de son pays.
« Nous attendons de la part de l’Algérie qu’il y ait un respect mutuel et une non-ingérence dans nos affaires intérieures », a-t-il prévenu dans une interview accordée à El Espagnol.
Le Chef de la diplomatie espagnole reste inflexible au sujet de la non-ingérence, une condition sine qua non pour que les relations reprennent leur cours normal.
Selon lui, il ne peut y avoir de bonnes relations sans « bénéfice mutuel, non-ingérence dans les affaires intérieures et respect réciproque ». J’espère que cette amitié prévaudra entre nous, comme avec tous nos voisins dès que possible », a noté Albares dans un entretien où il a abordé plusieurs sujets internationaux.
Après l’annonce du soutien espagnol au plan d’autonomie, le 14 mars 2022, l’Algérie a immédiatement réagi en suspendant le traite d’amitié signé en 2002 entre les deux pays. A cela s’ajoute le gel de la coopération bilatérale et notamment des échanges commerciaux. Ce qui a été très préjudiciable aux sociétés espagnoles exportatrices qui n’ont eu de cesse de solliciter l’intervention du gouvernement de Sanchez pour protéger leurs intérêts.
Madrid, pour sa part, refuse catégoriquement ces mesures d’intimidation qu’elle assimile à une tentative d’ingérence dans sa politique étrangère.