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SNTL : 5,4 MDH pour définir les orientations logistiques


Rédigé par Mina Elkhodari Jeudi 25 Août 2022

Afin de s’aligner sur les orientations de l’Etat pour son portefeuille public, la Société Nationale de Transport et de la Logistique (SNTL) mène un processus de redéfinition de son positionnement et de restructuration de ses activités.



La Société Nationale de Transport et de la Logistique (SNTL) vient d’annoncer un appel d’offres pour la réalisation d’une étude de positionnement stratégique et de restructuration de ses activités dans des services de commissionnaire dans le domaine du transport des marchandises.

Cette nouvelle étude servira à « décrypter, distinguer et mettre à jour les missions attribuées à la société, d’anticiper les évolutions des métiers exercés, et de définir les modèles économiques adaptés, ainsi qu’une stratégie claire et cohérente », a déclaré le management de la SNTL dans une déclaration à la presse. L’objectif étant de « maîtriser le développement de la société et d’atteindre des performances à la hauteur de ses ambitions».

Pour un budget de 540 millions de dirhams, l’étude comprend trois phases majeures. La première porte sur l’élaboration d’une feuille de route pour le repositionnement et le diagnostic de la performance de la SNTL en tenant compte des contraintes et des attentes et stratégies de l’Etat tout en passant par l’analyse de son environnement interne et externe. Tandis que la deuxième phase concerne la définition des missions, de repositionnement et d’axes stratégiques pour la période 2023-2027. La 3ème phase, quant à elle, porte sur l’élaboration d’une feuille de route pour la restructuration de la SNTL, incluant les orientations en mode de gouvernance, la structure organisationnelle, la gestion des ressources humaines et le plan de transformation digitale.

Créée en 2005 en vertu de la loi 25-02 pour remplacer l’Office National des Transports, la SNTL est une société publique dotée de 5 sociétés filiales dont la mission principale est de jouer le rôle de commissaire dans le domaine du transport des marchandises sur les plans national et international, ainsi que l’établissement et l’exploitation de bureaux de chargement et de centres logistiques pour le groupage, le dégroupage et l’entreposage sous douane ou hors douane des marchandises.

Selon son texte fondateur, la SNTL peut organiser des opérations de transport au profit de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics.

Rappelons que la SNTL, opérant dans le domaine du transport et de la logistique, fournit des services liés à l’acquisition, l’immatriculation et la gestion des véhicules appartenant à l’Etat, ainsi que leur retrait et leur vente. S’ajoute à cela l’octroi de prêts aux employés et agents de l’État pour acquérir des voitures et des services liés aux prestations de gestion des parcs de stationnement au profit des administrations et collectivités publiques.

 

Quelles réalisations du Maroc pour la filière logistique ?

Dans son analyse des avancés du Royaume, après la mise en place de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique (SNDCL) couvrant la période 2010-2030, la Cour des Comptes (CC) a révélé que le bilan de cette stratégie fait état d’un taux de déploiement de 14% seulement.

L’indicateur du coût logistique intégral a atteint en 2018 de 19,6% contre un objectif de 15%, alors que la valeur ajoutée directe de la logistique s’est établie à 2,63% du PIB durant la même année.

Dans ce cadre, la Cour des Comptes a relevé l’absence d’un cadre légal et réglementaire
orientant l’exercice des activités logistiques, l’aménagement des locaux de stockage et leur exploitation, ainsi que l’orientation des activités logistiques vers des zones spécifiques, sans oublier le manque de développement des plateformes logistiques.

De ce fait, elle a recommandé au gouvernement d’opérer un réajustement de la stratégie nationale qui est actuellement à mi-chemin, ainsi que de son mode de gouvernance.

Elle a suggéré dans ce cadre d’arrêter un nouveau modèle de développement et de gestion des zones logistiques, avec notamment une plus forte implication des régions, et d’instaurer des mécanismes incitatifs et de nouvelles formes de partenariat avec le secteur privé.