- La mort du Président Pierre Nkurunziza a plongé le pays dans un effroi indescriptible, alors qu’il s’apprêtait à passer le pouvoir à son successeur le 20 août. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
J’introduirais ma réponse par l’adage français qui dit : « On reconnaît l’arbre à ses fruits ». La question à elle seule ferait l’objet d’un numéro spécial sur la mort de SEM le Président Pierre Nkurunziza, une icône nationale mais également un panafricaniste à part entière. D’emblée, il n’y a pas de relation de cause à effet entre les deux événements. Homme d’Etat, « Visionnaire, Guide Suprême du Patriotisme, un vaillant Homme, un Guerrier des Guerriers, un digne Fils du pays, un Père de la Nation plein de bonté et de pardon, un Sage… ». Tel est son portrait peint par son successeur, SEM Evariste Ndayishimiye, dans son discours à la Nation, après son investiture à la Magistrature Suprême, le 18 juin 2020, à Gitega, capitale politique du Burundi. A lui seul, ce passage en dit long. C’est une grande perte pour le peuple burundais.
- Autrement dit ?
Pour circonscrire dans son contexte le désarroi et la désolation du peuple burundais, dans son ensemble à la suite du cataclysme indescriptible qui l’a frappé à la date fatidique du 08 juin 2020, il convient de revisiter l’œuvre de Feu le Président à travers l’histoire récente de notre pays. L’un des actes forts de cette particularité d’un Homme de parole est sa décision courageuse, qui a surpris plus d’un, de renoncer à sa propre succession aux présidentielles du 20 mai 2020, chose rare dans notre continent et probablement ailleurs. Dans un autre registre, en matière de relations internationales avec l’appui de son peuple, Feu le Président a pris des décisions dignes de respect et d’exemple pour la souveraineté du pays, la sécurité de son peuple et l’avenir des jeunes générations d’aujourd’hui et à venir.
- Que retient aujourd’hui le peuple burundais de son regretté Président au moment où la communauté internationale tentait d’isoler son pays pour le non-respect de la démocratie ?
Je voudrais tout d’abord lever l’équivoque. En effet, il n’y a jamais eu de non-respect de la démocratie au Burundi par qui que ce soit durant la période visée. Pour éclairer le lecteur, vous insinuer sans le nommer ce qui abusivement a été appelé le troisième mandat de Feu le Président Pierre Nkurunziza, de 2015 à 2020. C’était une lecture biaisée d’une disposition de l’ancienne Constitution. C’est une question close. Les instances habilitées, qui ont été saisies, à savoir le Cour Constitutionnelle et la Cour de la Communauté Est Africaine, ont rendu leur verdict. Les raisons de cet isolement sont à chercher ailleurs. Aujourd’hui, les faits lui ont donné raison.
- Justement, Évariste Ndayishimiye, le successeur, vient d’être installé dans un contexte particulier avec le Coronavirus. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Jusqu’à ce jour, l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que Coronavirus est une pandémie. Sans toutefois être médecin, l’on comprend qu’il s’agit d’un fléau qui a envahi le monde entier avec des taux de contamination et des victimes variables selon les continents, les pays, les régions et pouvant même aller à des entités plus petites comme les entreprises. Disons que ce terrain n’est pas mien mais à force de suivre l’information, à ce sujet, on en retient l’essentiel. La pandémie n’a pas entamé la marche du pays. Et SEM Evariste Ndayishimiye a prêté serment et est investi dans ses nouvelles fonctions de Président de la République du Burundi, suite à la vacance du poste de Président de la République, constatée par les instances habilitées selon la Constitution de 2018 de notre pays.
- Quelles sont les grandes lignes de la déclaration de politique internationale du nouveau chef de l’Etat ?
Le Président Évariste Ndayishimiye place au cœur de sa politique internationale de coopération le respect mutuel entre Etats, la complémentarité, le renforcement de l’entente entre le Burundi et les autres pays mais aussi entre le Burundi et les différentes organisations internationales, tenant compte des us et coutumes de chacune des parties. Bien entendu, un accent particulier est mis au niveau des relations avec les pays africains, entre les divers ensembles et sous-ensembles régionaux dans un souci de privilégier et faciliter la mobilité des flux des personnes et des biens. D’ailleurs, il salue l’initiative de la création de la ZLECAF, une innovation qui peut servir d’outil de développement du Continent. Son mot d’ordre est le respect mutuel dans un contexte gagnant-gagnant.
- Peut-on dire que les Burundais entament une nouvelle page de leur histoire politique contemporaine ?
SEM le Président Evariste Ndayishimiye le confirme lui-même en puisant dans la période post indépendance. Son argumentaire s’articule autour des valeurs cardinales tant sur le plan institutionnel, socioéconomique, que sur le renforcement des acquis de l’indépendance véritable. C’est la continuité dans l’action politique, historique au profit du peuple burundais. L’heure est à l’unisson et au travail.
J’introduirais ma réponse par l’adage français qui dit : « On reconnaît l’arbre à ses fruits ». La question à elle seule ferait l’objet d’un numéro spécial sur la mort de SEM le Président Pierre Nkurunziza, une icône nationale mais également un panafricaniste à part entière. D’emblée, il n’y a pas de relation de cause à effet entre les deux événements. Homme d’Etat, « Visionnaire, Guide Suprême du Patriotisme, un vaillant Homme, un Guerrier des Guerriers, un digne Fils du pays, un Père de la Nation plein de bonté et de pardon, un Sage… ». Tel est son portrait peint par son successeur, SEM Evariste Ndayishimiye, dans son discours à la Nation, après son investiture à la Magistrature Suprême, le 18 juin 2020, à Gitega, capitale politique du Burundi. A lui seul, ce passage en dit long. C’est une grande perte pour le peuple burundais.
- Autrement dit ?
Pour circonscrire dans son contexte le désarroi et la désolation du peuple burundais, dans son ensemble à la suite du cataclysme indescriptible qui l’a frappé à la date fatidique du 08 juin 2020, il convient de revisiter l’œuvre de Feu le Président à travers l’histoire récente de notre pays. L’un des actes forts de cette particularité d’un Homme de parole est sa décision courageuse, qui a surpris plus d’un, de renoncer à sa propre succession aux présidentielles du 20 mai 2020, chose rare dans notre continent et probablement ailleurs. Dans un autre registre, en matière de relations internationales avec l’appui de son peuple, Feu le Président a pris des décisions dignes de respect et d’exemple pour la souveraineté du pays, la sécurité de son peuple et l’avenir des jeunes générations d’aujourd’hui et à venir.
- Que retient aujourd’hui le peuple burundais de son regretté Président au moment où la communauté internationale tentait d’isoler son pays pour le non-respect de la démocratie ?
Je voudrais tout d’abord lever l’équivoque. En effet, il n’y a jamais eu de non-respect de la démocratie au Burundi par qui que ce soit durant la période visée. Pour éclairer le lecteur, vous insinuer sans le nommer ce qui abusivement a été appelé le troisième mandat de Feu le Président Pierre Nkurunziza, de 2015 à 2020. C’était une lecture biaisée d’une disposition de l’ancienne Constitution. C’est une question close. Les instances habilitées, qui ont été saisies, à savoir le Cour Constitutionnelle et la Cour de la Communauté Est Africaine, ont rendu leur verdict. Les raisons de cet isolement sont à chercher ailleurs. Aujourd’hui, les faits lui ont donné raison.
- Justement, Évariste Ndayishimiye, le successeur, vient d’être installé dans un contexte particulier avec le Coronavirus. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Jusqu’à ce jour, l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que Coronavirus est une pandémie. Sans toutefois être médecin, l’on comprend qu’il s’agit d’un fléau qui a envahi le monde entier avec des taux de contamination et des victimes variables selon les continents, les pays, les régions et pouvant même aller à des entités plus petites comme les entreprises. Disons que ce terrain n’est pas mien mais à force de suivre l’information, à ce sujet, on en retient l’essentiel. La pandémie n’a pas entamé la marche du pays. Et SEM Evariste Ndayishimiye a prêté serment et est investi dans ses nouvelles fonctions de Président de la République du Burundi, suite à la vacance du poste de Président de la République, constatée par les instances habilitées selon la Constitution de 2018 de notre pays.
- Quelles sont les grandes lignes de la déclaration de politique internationale du nouveau chef de l’Etat ?
Le Président Évariste Ndayishimiye place au cœur de sa politique internationale de coopération le respect mutuel entre Etats, la complémentarité, le renforcement de l’entente entre le Burundi et les autres pays mais aussi entre le Burundi et les différentes organisations internationales, tenant compte des us et coutumes de chacune des parties. Bien entendu, un accent particulier est mis au niveau des relations avec les pays africains, entre les divers ensembles et sous-ensembles régionaux dans un souci de privilégier et faciliter la mobilité des flux des personnes et des biens. D’ailleurs, il salue l’initiative de la création de la ZLECAF, une innovation qui peut servir d’outil de développement du Continent. Son mot d’ordre est le respect mutuel dans un contexte gagnant-gagnant.
- Peut-on dire que les Burundais entament une nouvelle page de leur histoire politique contemporaine ?
SEM le Président Evariste Ndayishimiye le confirme lui-même en puisant dans la période post indépendance. Son argumentaire s’articule autour des valeurs cardinales tant sur le plan institutionnel, socioéconomique, que sur le renforcement des acquis de l’indépendance véritable. C’est la continuité dans l’action politique, historique au profit du peuple burundais. L’heure est à l’unisson et au travail.
Propos recueillis par Wolondouka SIDIBE
Encadré
Pierre Nkurunziza, bon à savoir
Le regretté Président, Pierre Nkurunziza, a tiré sa révérence dans la fleur de l’âge (55 ans), décès survenu le 08 juin 2020. Président du Burundi depuis 2005, il est né en 1964 à Ngozi, au nord du pays. En mai 1995, il rejoint les Forces démocratiques de défense (FDD) qui se transformera en parti politique plus tard. Son parti CNDD-FDD remporte les élections législatives de 2005. En 2003, il était nommé ministre de la Bonne gouvernance et de l'Inspection générale de l'État du gouvernement de transition du président Ndayizeye. L’élection présidentielle burundaise, tenue le 20 mai, a connu la victoire d’Evariste Ndayishimiye, le successeur élu démocratiquement. Le Chef de l’Etat a lancé un appel aux Burundais tant de l’intérieur que de l’extérieur, notamment les membres de la diaspora, d’apporter chacun sa pierre pour l’aboutissement de son projet de société et le développement du pays, héritage de la jeunesse, appelée dans le jargon populaire, « le Burundi de demain ».