La même source rappelle que cette progression est due à la volonté du gouvernement britannique de se tourner vers d'autres marchés après le divorce avec l'Europe qui a compliqué les échanges commerciaux entre Londres et le reste du vieux continent. La complexité des protocoles d’importation et l’inflation des prix alimentaires a fini par ralentir le rythme du négoce. Par conséquent, Londres a du tourné son regard vers l'Afrique en quête de nouveaux débouchés.
La nouvelle politique commerciale du Royaume a eu pour résultat l'augmentation de la part des pays hors Union européenne dans son commerce extérieur. La part des importations hors UE a augmenté de 47 % à 51 %.
Pour sa part, le Maroc est devenu un des partenaires privilégiés du Royaume-Uni surtout au niveau du commerce agricole. Les échanges de fruits et légumes ont connu un progrès spectaculaire avec une hausse de 200% entre 2018 et 2022.
Selon les chiffres dévoilés par le média britannique, Londres a importé 425 millions de livres sterling de fruits et légumes marocains en 2022, ce chiffre a progressé à 352 millions de livres sterling en 2023. En gros, les exportations marocaines vers le Royaume-Uni sont composés principalement des tomates de serre, des mandarines et des baies. En quête de nouveaux fournisseurs, le gouvernement britannique tâche de sécuriser son approvisionnement en produits agricoles puisqu'il ne bénéficie plus des avantages de la politique agricole commune de l'UE. Le Maroc se présente ainsi comme l'un des partenaires les plus fiables malgré les difficultés actuelles liées à la sècheresse.
Londres ne se contente pas de cet essor commercial et veut passer à la vitesse supérieure. L'Agende UK-Export Finance, rappelons-le, a lancé a programme de soutien à l'export aux projets communs maroc-britanniques. Un programme en vertu duquel les entreprises, qu'elles soient marocaines et britanniques, peuvent bénéficier, individuellement ou collectivement, d'un soutien financier conséquent afin de pouvoir booster leur commerce à condition qu'il soit destiné aux marchés britannique et marocain.
Dans le cadre de ce programme, révélé en détails par "L'Opinion" après son lancement, l'agence britannique a mis sur la table quatre milliards de livres sterling, soit 51 milliards de dirhams.