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Route Fès–Taounate : la circulation rétablie après une matinée bouleversée par les crues


Rédigé par Yassine ELALAMI le Mardi 18 Novembre 2025

Au petit matin de ce mardi 18 novembre, la route nationale n°8, habituellement animée par le va-et-vient des travailleurs et des transporteurs reliant Fès aux communes de la province de Taounate, offrait un tout autre visage : celui d’un axe brisé, suspendu entre torrents de pluie et infrastructures fragilisées. Reportage.



Crédit: L'Opinion
Crédit: L'Opinion
Les fortes précipitations qui se sont abattues sur la région Fès-Meknès ont provoqué l’effondrement d’une portion de la chaussée et la chute d’un petit pont, emporté par la force des eaux. Sur plusieurs dizaines de mètres, l’asphalte s’est disloqué, ouvrant un gouffre impraticable. « C’était catastrophique », raconte un habitant de la commune la plus proche, encore sous le choc. Deux voitures légères ont été happées par les torrents dans la nuit. Plus de peur que de mal : aucune victime n’est à déplorer, mais la frayeur reste vive.
 
Dans les villages riverains, le réveil a été brutal. La route nationale n’est pas seulement un axe de transit : elle est le lien direct avec les marchés, les administrations, les écoles. « On s’est retrouvés coupés du monde en quelques minutes », déplore un commerçant dont l’activité dépend des livraisons quotidiennes depuis Fès. Très vite, les appels au secours ont fusé, demandant l’intervention urgente des autorités pour rouvrir au plus vite cette artère essentielle.
 
À l’entrée du tronçon effondré, des groupes de résidents se relayaient dès l’aube, observant avec inquiétude la progression des eaux toujours vives. Entre eux circulait une même certitude : les autorités devaient intervenir sans délai. Et c’est ce qui s’est produit.
 
Selon plusieurs sources locales contactées sur place, la réaction des services provinciaux et des autorités territoriales n’a pas tardé. « Une heure à peine après les premiers signalements, les équipes étaient déjà là », confie un habitant ayant assisté à l’arrivée des véhicules d’intervention. Bulldozers, camions-bennes et ingénieurs se sont déployés dans un ballet méthodique pour sécuriser les zones affaissées, rediriger les ruissellements et dégager les amas de boue accumulés pendant la nuit.

En début d’après-midi, alors que la pluie avait enfin cessé, les équipes restaient à pied d’œuvre. L’Opinion, présente sur les lieux, a pu constater l’intensité de leur mobilisation : engins lourds creusant des rigoles destinées à canaliser les eaux, ouvriers en gilets fluorescents évaluant les risques d’effondrement supplémentaire. 
 
Sous les rafales de vent encore soutenues, les habitants suivaient la scène en silence, oscillant entre inquiétude et soulagement. Pour beaucoup, cet épisode n’est pas seulement un incident isolé, mais le symptôme d’une urgence plus large : la nécessité de renforcer les infrastructures dans une région régulièrement exposée aux pluies diluviennes.
 
Dans l’attente du rétablissement complet de la circulation, des itinéraires alternatifs ont été mis en place afin de permettre aux riverains de rejoindre les centres environnants. Mais pour nombre d’entre eux, l’enjeu dépasse le désagrément momentané. Il s’agit de préserver une route qui structure leur quotidien, leur économie et leurs échanges.








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