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Risques naturels : Le Maroc au 51ème rang mondial, selon un rapport international


Rédigé par Yousra RHARDOUD Samedi 4 Octobre 2025

Le Maroc figure au 51ème rang mondial dans l’Indice des risques 2025, avec un taux global de 10,55 %, selon un rapport conjoint de l’organisation allemande Bundnis Entwicklung Hilft et de l’Institut de droit international de la paix et des conflits armés de l’Université de la Ruhr à Bochum.



Ce classement place le Royaume dans la catégorie des pays à risques élevés, comprise entre 5,88 % et 12,88 %. Les données du rapport montrent que la fragilité sociale et économique reste l’un des points les plus préoccupants, avec un taux de 14,59 %, suivi de la vulnérabilité générale estimée à 21,14 %. L’exposition aux catastrophes naturelles atteint 7,63 %, tandis que la faiblesse des capacités de réponse s’élève à 12,65 % et celle des capacités d’adaptation à 11,61 %. À l’échelle régionale, l’Afrique demeure l’un des continents les plus fragiles : près de 80 % de ses territoires sont classés à haut ou très haut risque. Dans ce paysage, le Maroc se distingue par sa situation géographique stratégique mais sensible, étant à la fois bordé par l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. 

Une double façade maritime qui accroît sa vulnérabilité aux impacts du changement climatique, notamment à l’élévation du niveau de la mer.

Les experts soulignent une double problématique : d’un côté, des infrastructures insuffisantes pour faire face aux catastrophes soudaines comme les inondations ou les glissements de terrain ; de l’autre, une fragilité socio-économique qui accentue l’exposition des populations aux chocs naturels. Les inondations urbaines, particulièrement à Casablanca et Tanger, illustrent ces difficultés. Lors de fortes pluies, les rues se transforment en torrents, perturbant la circulation et provoquant d’importants dégâts matériels. Ces épisodes mettent en lumière les lacunes persistantes des systèmes d’assainissement et de planification urbaine.

Au-delà des zones urbaines, le pays fait face à des risques liés à l’évolution des régimes pluviométriques, aux sécheresses et à la fonte des neiges dans le Haut Atlas. Ces phénomènes entraînent des crues soudaines, qui ont déjà lourdement touché des régions comme le Souss et le Haouz.

Par ailleurs, les projections sur le littoral sont particulièrement préoccupantes : l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre jusqu’à deux mètres d’ici la fin du siècle, menaçant directement le littoral atlantique de Tanger à Dakhla. Cette bande côtière est considérée parmi les zones les plus vulnérables aux tempêtes maritimes et aux phénomènes de marée.

Face à ces constats, le rapport insiste sur l’urgence de renforcer les investissements dans la protection des côtes, mais aussi d’améliorer les systèmes de gestion des risques environnementaux. Pour le Maroc, la lutte contre la vulnérabilité passe autant par le développement d’infrastructures adaptées que par le renforcement de la résilience sociale et économique des populations.







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