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Actu Maroc

Rétrospective : Nos coups de coeur et coups de gueule 2021


Rédigé par La rédaction Jeudi 30 Décembre 2021

Nul ne peut nier que 2021 fut une année riche en rebondissements, en actions, en succès et, malheureusement, aussi en déceptions et en peines. Rétrospective des événements qui ont marqué l’année.




Coups de coeur


Élections 2021 : Une nouvelle réalité politique


2021 a été l’année des premières élections générales où les Marocains ont renouvelé leurs élus dans toutes les assemblées du Royaume. Un triple scrutin (législatif, local et régional), avec un taux de participation record (52%), qui a été marqué par le vote-sanction des électeurs à l’encontre du PJD usé par une décennie aux affaires. Résultat des comptes : le trio RNI, PAM et Istiqlal ont décroché respectivement 102, 87 et 81 sièges parlementaires aux élections législatives. Les trois formations se sont partagé le podium des élections régionales et locales et celles de la Chambre des Conseillers. Le Parti de l’Istiqlal a pour sa part doublé son poids législatif, retrouvant ainsi son rôle central sur l’échiquier politique. Aziz Akhannouch a été nommé par le Souverain Chef d’un gouvernement formé d’une alliance tripartite. Fort d’une majorité couvrant l’ensemble des assemblées du Parlement aux Régions, en passant par les municipalités, le trio dispose d’une marge de manoeuvre inédite dans l’Histoire politique moderne du Royaume pour bâtir l’État social tel que prôné par le Nouveau Modèle de Développement.


 

Nouveau Modèle de Développement : L’an 0 du nouveau Maroc


Prospérité, capacitation « empowerment », inclusion, durabilité et leadership régional, tels sont les objectifs de développement fixés par les 35 membres de la Commission spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) pour changer la face du Maroc d’ici 2035. Le Nouveau Modèle de Développement (NMD), présenté au Souverain le mardi 25 mai, élaboré suite à un vaste travail de terrain et de concertation avec les différentes « forces vives de la nation ». Cette nouvelle doctrine de 170 pages devrait être le livre de chevet d’au moins trois gouvernements qui auront la lourde tâche de mener à bien cette feuille de route appelée à faire du pays une réelle puissance régionale.

 

Transferts de fonds/MRE :  Solidarité à toutes épreuves
 
L’année 2021 a été marquée par la solidarité des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE), dont les transferts de fonds vers la mère-patrie ont battu tous les records. Bien que faisant face dans leurs pays d’accueil aux retombées économiques de la pandémie, les Marocains du monde ont fait preuve d’un esprit de solidarité et de sacrifice sans faille. Avec 7,8 milliards de DH transférés à fin octobre, ces mouvements de fonds ont eu un effet notable sur les réserves de devises du Royaume qui ont été impactées notamment par la baisse des rentrées générées notamment par le secteur du tourisme. Bank Al-Maghrib s’attend par ailleurs à ce que ces transferts de fonds atteignent 8,7 milliards de DH à la fin de l’exercice 2021.


 

Sécurité sociale : Top départ de la couverture universelle 


Sous l’impulsion de SM le Roi, le Maroc a donné le top départ à l’un des plus ambitieux chantiers de réforme de son Histoire moderne, celui qui vise à mettre en place un système unifié de couverture sociale. Doté d’une enveloppe de 51 milliards de dirhams par an, le régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) devrait couvrir 22 millions de personnes actuellement dépourvues d’assurance maladie, à l’image des agriculteurs, des artisans, des commerçants, des professionnels indépendants et de leurs familles. Le futur régime de couverture sociale devrait également comprendre des allocations familiales et des indemnités de chômage qui devraient être mis en place par palier. Un chantier dont le principal défi reste le financement et l’intégration du secteur privé. La tutelle devra également procéder à un marathon de négociations et de pourparlers avec les représentations de corporations comme les avocats, les médecins libéraux, les notaires…, pour leur proposer des modalités d’intégration sur mesure au régime de couverture sociale unifié.

 

Energie-Gaz : La route vers l’autosuffisance
 
Pensée et exécutée comme une manoeuvre de guerre économique, la décision d’Alger de ne pas renouveler le bail du Gazoduc Maghreb Europe (GME) en octobre dernier n’aura finalement pas eu l’effet escompté. L’arrêt des expéditions de gaz via le GME n’aura finalement impacté que le client final, à savoir l’Espagne. Là où il a permis au Maroc de faire un pas de géant vers l’autosuffisance énergétique. Loin de baisser les bras, le Royaume a donné un coup de fouet à ses projets de prospection onshore comme offshore, tout en démarchant de nouvelles sources d’approvisionnement à l’international. Résultat des comptes : un accord a été conclu entre l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) et la Société britannique « Sound Energy » pour la vente du gaz issu du gisement de Tendrara. En vertu de cet accord, Sound Energy fournira jusqu’à 350 millions de m³ de volume annuel de gaz à l’ONEE sur une période de 10 ans. Un premier gisement qui devrait bientôt être renforcé par le « filon » sous-marin d’Anchois au large de Larache.


 

Sinopharm : Le Maroc, futur dragon de l’industrie vaccinale
 
Soucieux de préserver ses acquis en termes de lutte contre la pandémie, le Maroc a réussi à franchir le pas décisif de la production locale du vaccin contre le Covid-19. Le Royaume s’est allié au laboratoire chinois Sinopharm pour la mise en place de son futur outil de production qui devrait bientôt assurer la mise en bouteille de cinq millions de doses. Un chantier ambitieux qui nécessitera une enveloppe de près de 500 millions de dollars et qui devrait également servir à alimenter l’ensemble du continent en vaccins anti-Covid. Le lancement officiel du projet s’est déroulé le 5 juillet 2021, lors d’une cérémonie officielle présidée par SM le Roi Mohammed VI.





 

Coups de gueule


Maroc-Algérie : Alger choisit le pourrissement


Frustrée par la libération du passage d’El Guerguerat par les FAR et la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, l’Algérie, qui fait face à une crise interne sans précédent, a décidé de jouer la carte de l’ennemi extérieur et de rompre ses relations avec le Maroc. Refusant la main tendue par SM le Roi Mohammed VI lors du discours du Trône, le régime algérien a accusé, sans la moindre preuve, le Royaume d’être derrière les incendies de forêts qui ont ravagé la Kabylie durant l’été dernier et de soutenir le mouvement du MAK. Des accusations qui serviront de prétexte à la rupture des relations diplomatiques décidée le 24 août. Une décision jugée injustifiée par la diplomatie marocaine qui s’y attendait tout de même, tant l’acharnement d’Alger avait atteint son paroxysme. Le régime algérien a ensuite interdit son espace aérien aux avions marocains, avant de multiplier les déclarations et gestes hostiles souhaitant provoquer une guerre avec le Maroc, dans l’espoir de mettre fin au Hirak en jouant sur la carte de la « Nation en péril ». Alger a ainsi accusé de nouveau Rabat d’avoir bombardé des camions algériens au Sud du mur de la défense, avant de voir ces accusations démontées par une enquête de la MINURSO.

Maroc-Union Européenne : Le dérapage de la CJUE
 
L’année 2021 a été tumultueuse au niveau diplomatique pour le Royaume. Après les crises avec Madrid et Berlin, et la rupture des relations avec Alger, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) s’est invitée à son tour au bal en décidant l’annulation des accords de pêche et agricole liant Rabat et Bruxelles. Une décision qui reconnaît au passage le front séparatiste du Polisario comme supposé représentant du peuple sahraoui et l’autorise à saisir la CJUE. Cependant, ces accords resteront en vigueur «pendant une certaine période afin de préserver l’action extérieure de l’Union et la sécurité juridique de ses engagements internationaux», indique la décision de la CJUE. Une décision qui a été suivie, dans la foulée, par un communiqué conjoint de la Commission Européenne et du Maroc, qui vient souligner l’engagement de Rabat comme Bruxelles à poursuivre leur partenariat commercial.

 

Drame de Tanger : Quand l’informel tue…
 
Le lundi 8 février 2021, comme à chaque saison des pluies, un quartier résidentiel de Tanger voit le niveau d’eau augmenter au fur et à mesure que le système d’évacuation des eaux cède face aux flux des précipitations. Une situation « normale » pour les habitants de la zone qui sont loin de se douter du drame qui se joue dans une maison qui abrite en réalité une usine de textile. En l’espace de quelques minutes, le piège mortel se referme sur une dizaine d’ouvriers et d’ouvrières. Un incident qui a choqué l’ensemble du pays et a remis au centre du débat la question des usines informelles. Onze mois après cette tragédie, le propriétaire de l’usine écope d’un an et demi de prison et 200.000 dirhams d’amende, pour violation de l’état d’urgence sanitaire, ouverture d’une entreprise sans autorisation, emploi de mineurs sans autorisation et non-respect des conditions d’hygiène et de sécurité au sein de l’entreprise.


 

Maroc-Espagne : Coup de théâtre espagnol
 
Tentant un coup de poker, l’Espagne, en complicité avec l’Algérie, a choisi d’accueillir clandestinement sous le voile de « raison médicale » le leader des séparatistes Brahim Ghali, accusé de violation de droits de l’Homme, pour ne pas l’exposer aux poursuites judiciaires. Une barbouzerie rapidement mise en lumière et qui a déclenché la colère du Maroc qui a aussitôt rappelé son ambassadrice à Madrid, tout en suspendant, en guise de représailles, la coopération migratoire, ce qui a provoqué un afflux de migrants inédit vers Sebta. Les images émouvantes de la jeunesse marocaine tentant désespérément de rejoindre la ville occupée de Sebta rappellent l’ampleur du chômage dans la région du Nord et l’échec des politiques du gouvernement précédent pour enrayer cette situation. Au niveau diplomatique, face à l’évolution de la situation, le gouvernement de Pedro Sanchez a décidé de limoger la responsable directe de ce fiasco diplomatique Arancha Gonzalez Laya sous couvert de remaniement, et de limiter au passage l’influence de Podemos dans le gouvernement. Laya sera rapidement convoquée par la Justice pour avoir permis l’entrée illégale du chef du Polisario.

 

Affaire Pegasus : Cabale médiatique contre le Maroc
 
Durant l’été 2021, une nouvelle enquête faisait la Une des journaux européens, notamment français, portée par le consortium « Forbidden Stories ». En ligne de mire, un logiciel espion, Pegasus, développé par la firme israélienne NSO Group et qui selon les allegations de certains médias étrangers aurait été utilisé par les services marocains. Les articles parus dans la presse française vont jusqu’à accuser le Royaume d’espionner l’un des téléphones du président Emmanuel Macron. Un « dossier » qui fera les choux gras d’une grande partie de la presse française pendant des semaines, les supports de presse remâchant les mêmes éléments de langage sans apporter aucune nuance. Bien que Pegasus avait été acheté par différents services de Renseignements à travers le monde, bizarrement, les journaux, sites Internet, radios et chaînes françaises, ne se focaliseront que sur le supposé rôle de Rabat, de manière uniforme et systématique.


 

Pandémie : Le coup de massue des variants
 
Au moment où les citoyens du monde entier ont cru laisser la crise derrière eux et en un regain d’espoir pour les professionnels des secteurs sinistrés et des gouvernements longtemps éprouvés, le variant Delta survient comme un coup de massue ramenant avec lui son lot de pessimisme et d’incertitude vis-à-vis d’une relance économique. N’échappant pas à la règle, le Maroc a subi les conséquences du Delta accusant plus de 400.000 cas, se mettant sous cloche une deuxième fois et mettant à l’épreuve l’efficacité des très attendus, et redoutés à l’époque, vaccins anti-Covid. Aujourd’hui, l’ombre des variants plane sur le monde avec le nouvel arrivé Omicron qui s’est également incrusté au Maroc. Même avec un chiffre minime ne dépassant pas les 50 cas, les perspectives de propagation sont alarmantes. Le pic sera très probablement atteint en janvier, comme le prévoient les estimations de nos autorités sanitaires. Ce qui est sûr, c’est que Omicron prendra le large et la crise sera menée à son terme, à moins que... !


 








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