À moins d’un an des élections législatives, le gouvernement s’apprête à s’attaquer à l’un des chantiers les plus explosifs de son mandat, celui de la réforme du Code du travail. Pourtant, tant pour les syndicats que pour le monde de l’entreprise, le cadre législatif actuel est jugé archaïque, décalé par rapport aux réalités du marché et, in fine, pénalisant pour le développement économique du pays.
Depuis son entrée en vigueur en 2004, aucun gouvernement n’a osé le remettre en question, tant le coût politique d’un tel chantier est élevé. Maintenant qu’il a réussi à faire adopter la loi sur la grève, l’Exécutif passe à la prochaine étape, d’après l’agenda fixé au début de son mandat, en ouvrant le dossier du Code du travail. En septembre, le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a officiellement écrit aux partenaires sociaux pour les inviter à soumettre leurs propositions sur cette future réforme. Dans les prochaines semaines, les négociations directes avec les syndicats devraient débuter, afin d’aboutir à un texte satisfaisant à soumettre au circuit législatif.
Le débat, à n’en pas douter, sera animé, tant les points de friction sont nombreux et les visions différentes, parfois même opposées. Car si les syndicats veulent davantage de protection et de sécurité pour les salariés, les PME dénoncent la rigidité du texte actuel, qui les dissuade de recruter en CDI, tant un tel engagement représente un risque important au regard de leur fragilité financière.
Ce risque est d’autant plus grand lorsqu’il s’agit de jeunes sans expérience, fraîchement diplômés ou sans diplôme. Résultat: le chômage des 15-24 ans s’apparente à une véritable hécatombe, avec 36,7%, selon les données du HCP. La solution résiderait dans un modèle de flexicurité, alliant une flexibilité accrue en matière de recrutement et de licenciement, et la protection des salariés au moyen de mécanismes de sécurité sociale. C’est pour cela que la réforme du Code du travail doit aller de pair avec la généralisation de la protection sociale universelle, chantier lancé par Sa Majesté le Roi en 2020.
Ainsi, les citoyens bénéficieraient non seulement d’une couverture médicale, mais également d’une assurance-chômage durant leurs phases de recherche d’emploi. Quant aux entreprises, elles pourraient avoir les mains libres pour recruter même des profils qui présenteraient davantage d’incertitudes ou de risques.
Ce chantier est capital pour redynamiser le marché de l’emploi et libérer la croissance de l’économie nationale. En cette fête de l’Indépendance, la réforme du Code du travail apparaît comme l’un des leviers essentiels pour inscrire durablement le pays sur une trajectoire de prospérité.
Depuis son entrée en vigueur en 2004, aucun gouvernement n’a osé le remettre en question, tant le coût politique d’un tel chantier est élevé. Maintenant qu’il a réussi à faire adopter la loi sur la grève, l’Exécutif passe à la prochaine étape, d’après l’agenda fixé au début de son mandat, en ouvrant le dossier du Code du travail. En septembre, le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a officiellement écrit aux partenaires sociaux pour les inviter à soumettre leurs propositions sur cette future réforme. Dans les prochaines semaines, les négociations directes avec les syndicats devraient débuter, afin d’aboutir à un texte satisfaisant à soumettre au circuit législatif.
Le débat, à n’en pas douter, sera animé, tant les points de friction sont nombreux et les visions différentes, parfois même opposées. Car si les syndicats veulent davantage de protection et de sécurité pour les salariés, les PME dénoncent la rigidité du texte actuel, qui les dissuade de recruter en CDI, tant un tel engagement représente un risque important au regard de leur fragilité financière.
Ce risque est d’autant plus grand lorsqu’il s’agit de jeunes sans expérience, fraîchement diplômés ou sans diplôme. Résultat: le chômage des 15-24 ans s’apparente à une véritable hécatombe, avec 36,7%, selon les données du HCP. La solution résiderait dans un modèle de flexicurité, alliant une flexibilité accrue en matière de recrutement et de licenciement, et la protection des salariés au moyen de mécanismes de sécurité sociale. C’est pour cela que la réforme du Code du travail doit aller de pair avec la généralisation de la protection sociale universelle, chantier lancé par Sa Majesté le Roi en 2020.
Ainsi, les citoyens bénéficieraient non seulement d’une couverture médicale, mais également d’une assurance-chômage durant leurs phases de recherche d’emploi. Quant aux entreprises, elles pourraient avoir les mains libres pour recruter même des profils qui présenteraient davantage d’incertitudes ou de risques.
Ce chantier est capital pour redynamiser le marché de l’emploi et libérer la croissance de l’économie nationale. En cette fête de l’Indépendance, la réforme du Code du travail apparaît comme l’un des leviers essentiels pour inscrire durablement le pays sur une trajectoire de prospérité.


















