Le Maroc est l'un des 25 pays qui ont réduit leur IPM (Indice de pauvreté multidimensionnelle) de 50% au cours des 15 dernières années, selon un récent rapport publié par le PNUD. L'analyse des tendances du rapport de 2000 à 2022, centrée sur 81 pays, révèle qu’en 15 ans quelque 25 Etats ont réussi à réduire de moitié les valeurs les concernant dans l’IPM mondial. Il s'agit notamment du Maroc, de Cambodge, de la Chine, du Congo, du Honduras, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Serbie et du Viêt Nam.
La pauvreté multidimensionnelle est définie comme un moyen de révéler la pauvreté réelle, plutôt que de simplement mesurer le revenu. L'Indice de pauvreté multidimensionnel (IPM – ou MPI en anglais pour Multidimensional Poverty Index) est un nouvel indicateur statistique élaboré en 2010 par l'Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) et utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour mesurer les inégalités et la pauvreté dans le monde sur une échelle de 0 à 10, 10 étant les pays qui ont la pauvreté multidimensionnelle la plus élevée.
Cet indice prend en compte trois paramètres essentiels : la santé, l'éducation et le niveau de vie. Les indicateurs analysés portent sur la nutrition, la mortalité infantile, les années de scolarisation, la fréquentation scolaire, la scolarisation, l'intensité de la pauvreté, l'accès à l'eau potable, l'électricité, le logement, l'assainissement, l'activité professionnelle et le combustible à usage domestique.
La pauvreté multidimensionnelle est définie comme un moyen de révéler la pauvreté réelle, plutôt que de simplement mesurer le revenu. L'Indice de pauvreté multidimensionnel (IPM – ou MPI en anglais pour Multidimensional Poverty Index) est un nouvel indicateur statistique élaboré en 2010 par l'Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) et utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour mesurer les inégalités et la pauvreté dans le monde sur une échelle de 0 à 10, 10 étant les pays qui ont la pauvreté multidimensionnelle la plus élevée.
Cet indice prend en compte trois paramètres essentiels : la santé, l'éducation et le niveau de vie. Les indicateurs analysés portent sur la nutrition, la mortalité infantile, les années de scolarisation, la fréquentation scolaire, la scolarisation, l'intensité de la pauvreté, l'accès à l'eau potable, l'électricité, le logement, l'assainissement, l'activité professionnelle et le combustible à usage domestique.
Réduction de la pauvreté au Maroc
Seul 1,4% de la population au Maroc est en état de sévère pauvreté multidimensionnelle, tandis que 10,9% reste vulnérable au phénomène, souligne le document intitulé « Unstacking global poverty: Data for high impact action », ajoutant qu'une réduction substantielle de la pauvreté a eu lieu entre 2011 et 2018. Durant cette période, l’IPM s’est en effet amélioré passant de 0.078 à 0.027.
Tout en saluant les progrès significatifs réalisés par le Maroc dans la réduction de la pauvreté et l'amélioration du niveau de vie, le PNUD a souligné que le manque de données sur la pandémie de COVID-19 et ses impacts « complique l'évaluation des perspectives immédiates ».
La région la plus pauvre qui a tendance à avoir une intensité et une incidence de la pauvreté plus élevées est Béni Mellal-Khénifra, relève-t-on de même source. Au total, 25 pays dans le monde ont réduit de moitié leur pauvreté multidimensionnelle ces quinze dernières années.
Malgré ces tendances encourageantes, le rapport souligne que le manque de données post-pandémie pour la plupart des 110 pays couverts par l'IPM mondial limite la compréhension des effets de la pandémie sur la pauvreté. « Alors que nous arrivons à mi-parcours du Programme de développement durable à l'horizon 2030, il est évident qu'avant la pandémie, la réduction de la pauvreté multidimensionnelle a progressé constamment. Cependant, les impacts de la pandémie sur des domaines tels que l'éducation sont considérables et peuvent avoir des conséquences durables. Il est impératif de faire plus d’efforts pour comprendre les domaines les plus négativement touchés, ce qui implique de renforcer la collecte des données et les efforts politiques pour continuer à réduire la pauvreté », a déclaré le Directeur du Bureau en charge du Rapport sur le développement humain, Pedro Conceição.
Les zones rurales plus pauvres que les zones urbaines
Le rapport fait observer aussi que 1,1 milliard de personnes sur 6,1 milliards (un peu plus de 18 %) vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle aiguë dans 110 pays. Cinq personnes sur six en situation de pauvreté vivent en Afrique subsaharienne (534 millions) et en Asie du Sud (389 millions).
Près des deux tiers de toutes les personnes pauvres (730 millions de personnes) vivent dans des pays à revenu intermédiaire, ce qui rend l'action dans ces pays indispensable pour réduire la pauvreté mondiale. Bien que les pays à faible revenu ne représentent que 10% de la population incluse dans l'IPM, c'est là que résident 35% de toutes les personnes pauvres, souligne le rapport.
Les enfants de moins de 18 ans représentent la moitié des personnes pauvres en termes d’IPM (566 millions). Le taux de pauvreté chez les enfants est de 27,7 %, tandis que chez les adultes, il est de 13,4 %. La pauvreté touche principalement les zones rurales, avec 84 % de toutes les personnes pauvres vivant en zones rurales. Les zones rurales sont plus pauvres que les zones urbaines dans toutes les régions du monde.
A.CHANNAJE