Le Maroc dispose du plus grand réseau d’établissements d’enseignement espagnols à l’étranger où plus de 5.000 élèves y sont inscrits. Une réalité que l’Espagne cherche, à présent, à consolider par le renforcement de son infrastructure éducative et la diversification de son offre pédagogique destinée à la future génération de Marocains.
Ces derniers étant très intéressés par l’apprentissage de l’espagnol en tant que langue étrangère. C’est dans cette perspective prometteuse que le voisin ibérique a lancé, l’année dernière, les travaux de construction d’une nouvelle école espagnole à Rabat.
Réalisé grâce à un investissement de plus de 21 millions d’euros, le siège du Colegio de la capitale sera « le plus grand établissement intégré au Maroc et le plus grand que l'Espagne possède dans le monde, aux côtés de celui du Portugal », selon M. Lorenzo Capellán de Toro, Conseiller de l'Education à l'Ambassade du Royaume d'Espagne au Maroc.
Selon notre interlocuteur, les travaux de construction avancent à un bon rythme et couvriront une période de 36 mois. « Si tout se déroule bien l'établissement ouvrira ses portes pour l'année scolaire 2027 », nous a confié le responsable au sein de l’Ambassade de Madrid à Rabat.
Ces derniers étant très intéressés par l’apprentissage de l’espagnol en tant que langue étrangère. C’est dans cette perspective prometteuse que le voisin ibérique a lancé, l’année dernière, les travaux de construction d’une nouvelle école espagnole à Rabat.
Réalisé grâce à un investissement de plus de 21 millions d’euros, le siège du Colegio de la capitale sera « le plus grand établissement intégré au Maroc et le plus grand que l'Espagne possède dans le monde, aux côtés de celui du Portugal », selon M. Lorenzo Capellán de Toro, Conseiller de l'Education à l'Ambassade du Royaume d'Espagne au Maroc.
Selon notre interlocuteur, les travaux de construction avancent à un bon rythme et couvriront une période de 36 mois. « Si tout se déroule bien l'établissement ouvrira ses portes pour l'année scolaire 2027 », nous a confié le responsable au sein de l’Ambassade de Madrid à Rabat.
Demande croissante
Ce projet de grande envergure intervient, selon Lorenzo Capellán de Toro, pour renforcer la présence pédagogique espagnole en terre marocaine et de pallier l’insuffisance de la capacité d’accueil de l’actuelle école espagnole de Rabat face à la demande croissante des Marocains. « De nombreuses familles marocaines choisissent que leurs enfants suivent leur scolarité, de la maternelle au baccalauréat au Colégio espagnol de Rabat. Une école qui propose un système éducatif basé sur l'apprentissage par compétences et promouvant l'apprentissage plurilingue », ajoute le Conseiller de l'Education à l'Ambassade du Royaume d'Espagne au Maroc.
Pour le responsable, l’attractivité du système éducatif espagnol trouve son origine dans l’approche pédagogique novatrice adoptée par les établissements espagnols déjà présents au Maroc. Cette approche est basée sur l’enseignement dans quatre langues à savoir l’espagnol, l’arabe, l’anglais et le français, avec un intérêt particulier pour la participation des familles pour assurer une expérience éducative de qualité.
1 000 élèves concernés
Dans le détail, ce nouvel établissement est construit sur une parcelle de 20 000 m², avec une superficie totale construite de 12 630 m², en plus des espaces extérieurs couverts et de terrains de sport de plus de 6 000 m².
Avec une capacité d’accueil de 1000 élèves, cette école est en passe d’offrir une expérience pédagogique exceptionnelle pour tous les niveaux, de la maternelle au baccalauréat. Tout comme les autres établissements implantés au Maroc, cette nouvelle école va proposer des modules de formations couplets, en préparant ses étudiants à travers des projets d'innovation, de recherche, de développement de la créativité, de travail collaboratif, de plans de coexistence, de pratique de l'exercice physique et du sport. « Tout cela dans une perspective globale, les préparant à la vie et à l'exercice actif d'une citoyenneté responsable », souligne le responsable.
Facilités exceptionnelles
A son ouverture, la nouvelle école espagnole de Rabat promet des frais référentiels adaptés au contexte Marocains. De plus, pour les cas de familles scolarisées qui, pour diverses raisons, pourraient rencontrer des difficultés économiques, une exonération partielle ou totale de la contribution financière que les familles doivent verser pour la scolarisation de leurs enfants est envisagée », rassure M. Lorenzo Capellán de Toro.
L’offre du nouvel établissement espagnol ne se limitera pas à cela. « Les étudiants qui achèvent leurs études secondaires et souhaitent poursuivre leurs études universitaires en Espagne, vont pouvoir bénéficier de bourses d’études dans des universités espagnoles réputées au niveau international », détaille notre interlocuteur.
Il s’agit des universités de Grenade et de Jaén avec lesquelles le département de l’éducation de l'ambassade d'Espagne au Maroc a signé des accords pour fournir des bourses d’études pour les étudiants marocains. La liste des universités espagnoles concernées est en passe d’être élargie pour inclure d’autres établissements d’enseignement supérieur, à la lumière des efforts menés par l’ambassade espagnol.
Trois questions à M. Lorenzo Capellán de Toro « Une Commission mixte travaille actuellement sur le déploiement des sections bilingues d'espagnol »
Conseiller de l'Education à l'Ambassade du Royaume d'Espagne au Maroc, M. Lorenzo Capellán de Toro a répondu à nos questions sur l’avenir de l’enseignement espagnol au Maroc.
- Comment qualifiez-vous le partenariat entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement ?
Extraordinaire, cela a toujours été extraordinaire, et en ce moment, à la suite de la dernière réunion de Haut niveau, tenue le 2 février 2023 à Rabat, entre le Maroc et l’Espagne. Ces relations ont été considérablement renforcées par la signature de trois protocoles de coopération dans le domaine éducatif. La première porte sur la mise en place de sections bilingues à caractère scientifique dans les lycées marocains, permettant aux étudiants d'obtenir une double certification du baccalauréat marocain et du baccalauréat espagnol.
Le deuxième protocole concerne la coopération en matière de formation professionnelle, visant à étudier les possibilités d'établir des procédures conjointes de validation des compétences professionnelles, à mettre en œuvre des projets permettant la mobilité des étudiants en formation professionnelle entre les deux pays, à concevoir et à mettre en œuvre des programmes de formation des enseignants.
Enfin, le troisième protocole concerne la coopération universitaire afin de stimuler et renforcer la collaboration déjà importante entre les universités espagnoles et marocaines : projets de recherche conjoints sur des questions d'intérêt mutuel, lancement de programmes de co-tutelle de thèses doctorales, consolidation et expansion des mobilités étudiantes grâce au programme européen +Erasmus+, entre autres projets passionnants.
- Sur la base de ce qui a été réalisé, à ce jour par les deux voisins, quel bilan faites-vous de l’enseignement espagnol au Maroc ?
L'espagnol est actuellement la deuxième langue maternelle dans le monde, avec plus de 600 millions de locuteurs natifs. C'est la deuxième langue la plus utilisée sur les réseaux sociaux et la langue officielle dans 21 pays.
Comme vous le comprendrez, le potentiel actuel et la projection future de l'espagnol en tant que langue sont extraordinaires, et cela se reflète également au Maroc, où de plus en plus de jeunes apprennent l'espagnol et souhaitent le maîtriser en tant que langue indispensable pour évoluer dans leur carrière professionnelle.
Cela se manifeste par la demande croissante de cours d'espagnol dans tous les instituts Cervantes au Maroc, ainsi que par le nombre important d'institutions universitaires organisant des journées ou des congrès sur l'enseignement de l'espagnol.
Par exemple, cette semaine, en tant que Conseiller de l'Éducation de l'Ambassade d'Espagne, j'ai assisté à l'inauguration de la 3ème édition des Journées d’espagnol à des fins spécifiques axées sur le marketing touristique, qui ont eu lieu à l'École Nationale de Commerce et de Gestion de Fès. Je suis convaincu que l'espagnol, en raison de notre proximité géographique et culturelle, de notre histoire commune, de l'excellente relation de voisinage que nous construisons et des intérêts économiques et commerciaux que nous partageons également, a un avenir extraordinaire au Maroc.
- Ce projet ne sera certainement pas le dernier. Y a-t-il d’autres en vue ?
En principe, le projet le plus proche à mettre en œuvre sera les sections bilingues d'espagnol, sur lesquelles une Commission technique mixte, composée d'experts des ministères de l'Éducation des deux pays, y travaille actuellement. J'espère qu'elles deviendront une réalité dès que possible.