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Post-Covid dans la perspective de la ZLECAF: Bâtir des triangles de croissance et des aires de co-émergence


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 27 Mai 2021



Post-Covid dans la perspective de la ZLECAF: Bâtir des triangles de croissance et des aires de co-émergence
Pour M. Moubarak Lô, (lire l’interview ci-contre), le Maroc a un rôle et un apport dans le commerce intra-africain dans la configuration post-Covid, et ce, dans la perspective de la Zone de Libre-Echange Continental en Afrique (ZLECAF). Car la réussite de celle-ci suppose d’abord la levée des restrictions non tarifaires qui persistent dans les différents corridors de commerce sur le continent et la mise en place rapide des infrastructures douanières qui vont administrer les facilités accordées par l’Accord.
Selon l’Economiste, la ZLECAF exige également l’amélioration des infrastructures de transport et de logistique dont la disponibilité et la qualité insuffisantes empêchent très souvent les pays africains de commercer entre eux. Elle requiert enfin le développement d’un tissu industriel continental capable de mettre sur le marché une gamme diversifiée de biens échangeables et de servir les besoins des consommateurs africains, tout au long de la chaîne de valeur des produits et services.

Sur toutes ces questions, explique M. Lô, le Maroc est en mesure de partager son expérience avancée avec les pays africains, et surtout d’être un moteur de la construction des infrastructures d’intégration et de création d’industries et de services répondant à la demande africaine. « Cela suppose bien évidemment que le Maroc engage une stratégie opérationnelle appropriée, y compris en reliant intelligemment ses territoires du Sud (d’Agadir à Dakhla) avec le reste du continent, et en entrant en contact avec les milieux d’affaires continentaux », relève notre interlocuteur.

Ceci, dit-il, « pour bâtir avec les autres pays africains des « triangles de croissance » et des aires de co-émergence, tirant parti des atouts différentiels de chaque pays. Le préalable d’une telle démarche, c’est la mise à niveau des liaisons terrestres (à travers une autoroute de classe internationale qui relierait Laâyoune à Lagos, via les différents pays traversés et qui viendrait se greffer à l’autoroute Lagos-Abidjan, déjà promue), et la mise en place de lignes maritimes régulières sur la côte atlantique (de Tanger au Cap en Afrique du Sud) ».

Mise à niveau des liaisons terrestres

Pour ce qui est de l’annulation, de la prolongation du moratoire sur la dette, des DTS, de la bonne gouvernance, l’expert est on ne peut plus claire : « les annonces faites à Paris pourraient favoriser une sortie plus rapide des pays africains de la crise économique provoquée par la Covid-19 et une relance rapide des activités économiques, si les nouvelles ressources collectées sont utilisées à bon escient ».

Toutefois, ajoute-t-il, les différentes actions d’appui envisagées ne permettront pas en elles-mêmes de résoudre le problème de la dette africaine. Car l’annulation tant désirée par certains dirigeants africains ne sera sans doute pas retenue, sauf peut-être pour les pays connaissant le plus de difficultés, comme ceux qui sortent de conflits ou vivent des transitions démocratiques. Autrement, le scénario le plus probable, c’est celui de la restructuration de la dette, avec une extension des périodes de remboursement, couplée avec une remise d’une partie des intérêts dus.



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