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Plan Maroc Vert: L’épine dorsale de l’agriculture marocaine


Rédigé par L'Opinion Mardi 2 Mai 2023



Plan Maroc Vert: L’épine dorsale de l’agriculture marocaine
Depuis son lancement en 2008, le Plan Maroc Vert ne cesse de métamorphoser le secteur agricole. Quinze ans après sa mise en place, ce plan ambitieux a complètement changé la donne. Selon le ministère, l’évaluation portée par les professionnels du secteur, notamment les chambres régionales d’agriculture et les interprofessions agricoles, a mis en avant des résultats probants entre 2008 et 2018 : montée en puissance des investissements, augmentation de la production et des chaines de valeur des différentes filières, amélioration des conditions de vie des agriculteurs… En effet, le Plan Maroc Vert a fait de l’approche filière un choix stratégique pour le développement du secteur agricole.

Ce choix a été cristallisé par la mise en place d’un cadre contractuel et de partenariat avec les organisations professionnelles, visant la modernisation et le développement des différentes filières de production, et ce, moyennant l’intégration des différents maillons de la chaine de valeur en vue d’améliorer la productivité et la qualité et, par conséquent, l’augmentation de la valeur ajoutée et du revenu des agriculteurs.

Ainsi, une forte dynamique a été enclenchée dans l’agriculture marocaine, durant la période 2008-2018, à travers une grande mobilisation des opérateurs des différentes filières, le drainage des investissements vers l’agriculture, l’accroissement de l’attractivité des produits, ou encore l’augmentation de la production agricole. 
 
Lutte contre la précarité

Dans sa cible, on trouve l’agriculture solidaire. Cet axe est centré sur l’amélioration du revenu des exploitations et la lutte contre la précarité dans le Maroc rural. Considéré comme stratégique, ce programme a permis aux petits agriculteurs d’accéder aux financements et aux subventions, mais aussi de bénéficier d’un encadrement et d’un conseil agricole plus avisé.

A travers différents instruments, tels que l’agrégation sociale, la création de coopératives ou encore des projets de reconversion et d’intensification, l’agriculture familiale est de mieux en mieux intégrée dans les chaînes de valeur et dans les systèmes économiques. Des projets ciblés ont permis d’intervenir directement dans des territoires à travers la réalisation d’aménagements hydroagricoles, des projets de plantations ou encore des unités de valorisation.

A fin juillet 2019, 985 projets d’agriculture solidaire ont ainsi été initiés, dépassant les objectifs initiaux du Plan Maroc Vert. Ils ont profité à quelque 733.000 bénéficiaires, soit 94% de l’objectif fixé à horizon 2020.

Le PMV c’est également une agriculture à haute valeur ajoutée. En effet, dans un contexte de globalisation des marchés et de concurrence internationale, le développement d’une agriculture moderne, productive et compétitive a été un pilier essentiel du Plan Maroc Vert. Une série d’incitations publiques a eu un effet d’entraînement sur l’investissement privé et a permis de relever ce défi de modernisation du secteur agricole.

En effet, à travers des projets d’agrégation ou de Partenariat Public Privé (PPP), le plan Maroc Vert vise à horizon 2020 un volume d’investissement de 78 milliards de dirhams pour un millier de projets profitant à 437.514 bénéficiaires. Et les exemples de réussite ne manquent pas.
 
Maitriser les risques

Sur un autre plan, le PMV a visé aussi des programmes transverses à partir desquels des réformes structurelles transversales ont été menées dans divers domaines. Dans ce contexte, il permit la mise en place d’une série de mesures d’accompagnement pour agir sur l’environnement de production, mobiliser le financement, maitriser les risques, préparer les conditions favorables, assurer la préservation des ressources et leur utilisation rationnelle pour les besoins de production, promouvoir les exportations, améliorer la commercialisation intérieure, etc. L’ensemble de ces mesures sont consolidées dans des projets transverses dont les réalisations 2008- 2019 et leurs retombées sont colossales.

Le PVM vise aussi une agriculture de plus en plus résiliente. A cet effet, grâce aux efforts d’atténuation des effets des gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques entrepris dans le cadre du Plan Maroc Vert, le secteur agricole affiche une meilleure résilience liée notamment à la réduction de la dépendance du secteur aux céréales. Dans ce cadre, la structure de la valeur ajoutée agricole par filière montre une tendance à la baisse de la part des céréales dans la valeur ajoutée agricole est de -11% entre les périodes 2003- 2005 et 2015-2019.

Cette baisse a été principalement au profit de l’arboriculture (+11%) et des viandes blanches (+2%). Par ailleurs, depuis le lancement du Plan Maroc Vert, le PIB agricole affiche une croissance soutenue et moins volatile dépendant de moins en moins de la céréaliculture. 
 
Aménager les espaces agricoles

Afin de développer davantage une agriculture plus résiliente et plus éco-efficiente, le Département de l’Agriculture poursuivra ses efforts dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole « Génération Green 2020- 2030 », soutient le ministère. Ce sera à travers, notamment, l’amélioration de l’efficacité hydrique par la poursuite des programmes de maitrise de l’irrigation et d’aménagement de l’espace agricole, ainsi que la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles.

Il s’agira aussi de la promotion des énergies renouvelables (biomasse, solaire, …) et l’accompagnement de la transition énergétique des agriculteurs vers le renouvelable, de la poursuite des programmes de plantation notamment des espèces plus adaptées à l’aridité du climat, du développement de l’agriculture biologique ou encore de la diffusion des techniques de conservation des sols.

Cette démarche s’intéresse également à la poursuite du programme d’assurance agricole, l’adoption et la diffusion de la Green Tech et le développement de la digitalisation agricole. Ainsi que la poursuite de la levée des fonds climatiques auprès des Bailleurs de Fonds Climat notamment à travers l’accès direct de l’ADA (Agence de Développement Agricole) aux ressources financières du Fonds Vert pour le Climat et du Fonds d’Adaptation.








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