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Pêche: Les dessous du bras de fer entre « armateurs-mareyeurs » et industriels


Rédigé par Mina Elkhodari Jeudi 15 Février 2024

Elément essentiel pour la croissance économique, la création de la valeur ajoutée, et encore la sécurité alimentaire, le secteur halieutique au Maroc continue de faire face à de nombreux défis stratégiques. Lesquels sont liés notamment à l’expansion de la pêche clandestine, la nécessité de garantir la qualité du poisson industriel, l’explosion de la demande qui risque de mettre à mal l’adéquation entre exploitation et respect des ressources halieutiques.



Pêche: Les dessous du bras de fer entre « armateurs-mareyeurs » et industriels
En effet, ces défis n’ont fait que s’accentuer, ces derniers temps, menant les professionnels du secteur à déballer leurs griefs. Dernièrement, l’activité a connu la prise d’une décision concernant le prix référentiel de vente de la sardine destinée à l’industrie. Il est le résultat d’un accord, signé le 7 février, entre les armateurs et les mareyeurs du Royaume, à l’exclusion des industriels.

Ainsi, il a été décidé d’acter une hausse du prix de référence d’un kilogramme de sardines de 25 centimes, toutes taxes comprises (TTC), dans tous les ports producteurs de poisson industriel du Maroc.  De ce fait, le prix de vente des sardines est désormais fixé « illégalement » à environ 3,03 dirhams/kg.

Cette décision demeure, toutefois, contestée par les syndicats d’armateurs et la fédération des industriels du poisson (FENIP) du fait qu’elle porte atteinte au pouvoir d’achat des ménages et au marché international qui ne l’admettrait pas, selon la fédération.

La FENIP pointe également du doigt une mesure « illégale » et une décision « unilatérale », négociée entre les armateurs et les mareyeurs qui représentent les deux faces d’une même pièce, excluant ainsi les industriels du poisson, directement concernés par cette hausse.

En outre, cette nouvelle mesure, jugée « contraignante », est en passe d’affecter négativement la courbe de vente du poisson auprès des clients qui refusent, bien évidemment, d’y adhérer, selon les industriels du poisson. Lesquels évoquent une concurrence intense, notamment des produits chinois en Afrique. Par contre, la FENIP préconise d’abord d’acter une baisse du prix de vente du gasoil, à l’instar de la pêche hauturière.

Face à cette situation de blocage que la FENIP attribue à quelques responsables du ministère de tutelle tels que l’Office national des pêches, la fédération a décidé de saisir le Conseil de la Concurrence pour statuer sur cette décision. Elle estime, par ailleurs, qu'il n'est pas normal que les mareyeurs aient droit au chapitre dans ce domaine.
 








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