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Actu Maroc

Parlement : Députés, Conseillers et experts dénoncent les tentatives internationales de déstabilisation


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Vendredi 10 Février 2023

Qu’il s’agisse de l’affaire de «Pegasus» ou de la question des droits de l’Homme, le Royaume du Maroc ne se laissera pas distraire par les errements et les jérémiades du Parlement européen.



La conférence-débat et d'information, organisée mercredi 8 février à la Chambre des Représentants, consacrée aux attaques hostiles, flagrantes et répétées contre le Royaume qu'abrite en ce moment le Parlement européen, a tenu toutes ses promesses. Experts, parlementaires et autres spécialistes ont battu en brèche les errements des eurodéputés. 
La quintessence se décline en cette phrase : «Le référentiel des droits de l’Homme a changé, le Parlement européen doit s’y faire et mettre son logiciel de défenses des droits humains à jour, car en la matière le Royaume du Maroc n’a pas de leçon à recevoir de cette institution soi-disant chantre ou gardienne des droits de l’Homme». 

La rencontre fut marquée par la présence de parlementaires, de représentants de la société civile, d’experts et de juristes. Les participants ont traité l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme, les visées contre l’intégrité territoriale du Royaume ou encore l’exploitation sournoise de l’affaire Pegasus, tel qu’à l’agenda du PE.

Battant à plate couture ces accusations infondées, comme des écoutes téléphoniques, d’espionnage ou encore des atteintes aux droits de l’Homme, les conférenciers n’ont rien laissé au hasard avec des arguments et des preuves irréfutables à l’appui. Car, dans cette affaire, le Maroc a désormais toutes les cartes en main pour faire valoir son leadership et sa percée, tant en Afrique qu’au sein même de l’Europe.

D’ailleurs, et pour contrecarrer ces allégations montées de toutes pièces, les deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc avaient rendu public un communiqué conjoint dans la deuxième quinzaine du mois de janvier. Dans ce document, elles ont annoncé leur décision de reconsidérer leurs relations avec le Parlement européen en les soumettant à une réévaluation globale, visant à prendre des décisions fermes et appropriées, suite aux dernières positions de ce dernier à l'égard du Maroc.
 
Les nombreuses exactions en Algérie
 
Car l’aura et l’estime dont jouit le Royaume du Maroc n’est pas du goût de l’Hexagone et de ses affidés qui s’érigent en donneurs de leçons. A travers cette conférence, sont apparus au grand jour les desseins inavoués du PE, à travers des officines, pour porter atteinte aux intérêts du Maroc. Sinon, comment comprendre que le PE laisse l’Algérie et son organisation fantôme, qu’est le polisario, venir injecter leur haine sur le Royaume en matière des droits de l’Homme ?

C’est à juste raison d’ailleurs que le politologue Mustapha Sehimi a dénoncé l’inaction et le silence du PE face à la situation précaire des droits de l’Homme en Algérie. Pour lui, les eurodéputés qui veulent parler des droits de l’Homme devraient commencer par le cas de l’Algérie où de nombreuses exactions ne cessent d’avoir lieu.

Chiffres à l’appui, Sehimi rappelle, à cet égard, que 430 personnes du «Hirak» sont toujours détenues en Algérie, alors que 60 personnes ont été séquestrées sans procès, notant que la capitale algérienne est, depuis 1992, toujours en « état d’exception », ce qui signifie que les manifestations y sont interdites par décret. Autant d’éléments qui devraient interpeler le PE s’il est juste dans ses jugements.

Pour ce qui est de l’affaire «Pegasus», là encore, de l’avis des experts et d’institutions spécialisées en informatique, aucun élément n’atteste de l’implication du Maroc dans un quelconque espionnage, ni dans une écoute téléphonique. Car, il s’agit d’accusations fallacieuses faisant partie de la campagne hostile menée par le PE contre le Maroc sur plusieurs fronts. 

A ce sujet, le Président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel, Omar Seghrouchni, a rappelé la démarche négationniste des adversaires du Maroc en indiquant qu'une lettre a été signée par plus de 200 experts mondiaux en cybersécurité, battant en brèche les conclusions du rapport publié par Amnesty international sur le programme «Pegasus».

D’autant plus que les accusations concernant «Pegasus» s'appuient sur des allégations issues de sources inconnues et reposent sur des conclusions hâtives dans une tentative d'impliquer certains pays sur la base d'évaluations techniques erronées. Ce qui indique manifestement qu’il y a un parti pris pour nuire au Maroc.
 
Préservation des données personnelles 
 
Une hostilité qui n’a pas laissé de marbre M. Allal Amraoui, membre de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe. Il a souligné que le Maroc n'est «pas une jungle numérique», étant donné que le gouvernement et le parlement marocain, dans le cadre de leurs travaux pour fortifier l'Etat de droit, ont renforcé la législation nationale par la promulgation de plusieurs lois relatives à la cybersécurité afin de préserver les données personnelles des citoyens marocains et des étrangers résidant au Maroc.

Pour sa part, Me Olivier Baratelli, avocat du Royaume auprès des tribunaux français, a indiqué qu’aucun élément technique n'a pu mettre en lumière les accusations fantaisistes portées contre le Maroc sur l'utilisation présumée du logiciel Pegasus, soulignant que «le Maroc est de manière évidente victime, depuis longtemps, d’une tentative internationale de déstabilisation».

Selon lui, depuis 18 mois, avec son équipe, il attend toujours le moindre commencement de preuve de ces accusations fantaisistes. D’autant plus que deux juges d’instruction ont été désignés sur des plaintes de différentes personnes qui accusent le Maroc d’avoir espionné leurs téléphones, mais aucun élément technique ne vient mettre en lumière ces accusations. En clair, comme seule certitude dans le dossier, le Maroc est exempt de tout reproche mais, en revanche, d’autres Etats européens ont utilisé le logiciel.

C’est dire la volonté délibérée de ces commanditaires des attaques injustes et injustifiées à l’égard du Maroc. Toujours est-il qu’il s’agisse de l’affaire «Pegasus» ou de la question des droits de l’Homme,le Royaume du Maroc ne se laissera pas distraire par les errements et les jérémiades du Parlement européen. Bien au contraire, le Maroc reste droit dans ses bottes pour défendre ses intérêts. N’en déplaise à ses détracteurs.
 
Wolondouka SIDIBE