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Parlement : Carburants et électrification rurale... Leila Benali se veut rassurante


Rédigé par Mohamed ELKORRI Mardi 1 Novembre 2022

Au sein de la Chambre des Représentants, une séance de questions orales a été tenue lundi, lors de laquelle la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a pu apporter des réponses autour du Programme d’électrification rurale global (PERG) et des carburants. Détails.



Parlement : Carburants et électrification rurale... Leila Benali se veut rassurante
En réponse à une question orale, Benali a assuré que le ministère s’emploie à parachever ce programme à travers l’électrification de 400 villages prévue pour la période de 2022 à 2025, dans l’optique d’atteindre le taux de 99.94%. Le ministère étudie le raccordement en électricité des villages non couverts par le programme, ce qui coûtera environ un milliard de dirhams, a-t-elle noté, précisant que le cadre initial du programme est arrivé à son terme. La responsable a également annoncé

la prochaine élaboration d’un nouveau cadre pour le programme d’électrification rurale global, en l’occurrence PERG 2.0 visant à compléter l’électrification rurale dans les zones reculées et enclavées du réseau électrique national, grâce à la réhabilitation énergétique des bâtiments, des établissements d’enseignement et de santé, des mosquées et des foyers d’étudiants, indiquant que ce programme permettra la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Elle a assuré, par ailleurs, que l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) veille, avec le secteur privé et en coordination avec le ministère, à sécuriser un stock suffisant de combustible pour assurer un fonctionnement continu des moyens de production d’électricité, ajoutant que le ministère travaille sur l’arsenal légal et réglementaire relatif au secteur des énergies renouvelables.

Carburants et stock de sécurité

Leila Benali s’est penchée également sur les produits pétroliers et a déclaré que le gouvernement oeuvre d’arrache-pied pour améliorer le stock de sécurité des produits pétroliers au Maroc. La ministre a en outre affirmé qu’en partenariat avec le ministère de l’Equipement, le ministère de la Transition énergétique a lancé, le 13 octobre dernier, les travaux d’une nouvelle commission chargée de la planification des infrastructures des produits énergétiques, tous types confondus, ajoutant que le rôle de cette commission consiste à planifier les flux des produits pétroliers de façon équilibrée et de préparer l’infrastructure nécessaire à l’amélioration de la compétitivité du Maroc et à la préservation de la sécurité énergétique, notant que les conclusions des travaux de cette commission seront disponibles à partir du mois de janvier prochain.

Interrogée sur l’évolution des réserves stratégiques de produits pétroliers, Leila Benali a indiqué que le ministère suit de près les stocks de tous les produits pétroliers concernés, notamment le gasoil qui connaît, d’après elle, une perturbation sur le marché international.

En ce qui concerne le gasoil, le stock de sécurité actuel à la disposition des compagnies de distribution couvre 38 jours, un niveau inférieur au seuil minimum réglementaire fixé à 60 jours, sachant que depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, ledit stock oscille entre 25 et 30 jours. Par ailleurs, dans le cadre des efforts fournis par le ministère pour améliorer l’efficacité énergétique, la ministre a annoncé qu’une nouvelle campagne, originale, sera lancée dès mardi 1er novembre, incitant les consommateurs à se convertir en producteurs d’énergie.

Le gasoil repart à la hausse, l’essence stagne

La tenue de cette plénière a coïncidé avec une nouvelle hausse du prix du gasoil, constatée en ce début du mois de novembre. En effet, le prix du diesel a augmenté d’environ 84 centimes, selon les données recueillies auprès de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations de service au Maroc (FNPCGS). Dans le détail, le prix du diesel affiché ce matin de mardi à Casablanca est de 16,38 dirhams chez Afriquia, 16,39 dirhams dans les stations-services Petrom, 16,40 dirhams dans les stations Winxo et Total Energies et de 16,43 dirhams dans celles de Shell.

Quant au prix de l’essence, il a affiché une stagnation du prix chez l’ensemble des distributeurs. Le prix du litre d’essence affiché, mardi à Casablanca, est de 14,71 dirhams chez Afriquia, 14,71 chez Petrom, 14,79 dirhams dans les stations Shell et 14,89 dirhams dans les stations-services Total Energies. Evidemment, le prix des carburants dans les autres villes du Royaume est encore plus important, en raison des surcroîts du transport et de la distribution.

Cette nouvelle hausse intervient alors que les transporteurs, toutes catégories confondues, appellent le gouvernement à revoir à la hausse le montant des aides allouées aux professionnels, alors que six vagues d’aides exceptionnelles aux professionnels du transport routier ont déjà été allouées par le ministère du Transport et de la Logistique, et ce, dans l’optique de préserver le pouvoir d’achat des ménages. Le montant total des aides directes mobilisées dans le cadre de cette opération devrait atteindre 5,2 milliards de dirhams, d’ici la fin de l’année. Devant la flambée des cours des matières premières et la hausse inédite du prix de vente des carburants à la pompe cette année, le Conseil de la Concurrence a publié, le 26 septembre dernier, un avis pour analyser le fonctionnement concurrentiel du marché national.

Les transporteurs envisagent une grève

Dans un communiqué de presse, publié lundi 24 octobre, la Coordination des syndicats du secteur du transport routier de marchandises, regroupant les syndicats affiliés à la Confédération Démocratique du Travail (CDT), à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) et à l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), a déploré les conditions du secteur qui ne cessent de se détériorer, la flambée des prix des carburants et la dégradation de la situation des professionnels du secteur, en mettant en cause les modalités du soutien financier exceptionnel octroyé par le gouvernement.

La Coordination déplore également les subventions allouées par l’Exécutif au secteur. Selon elle, elles sont insuffisantes et ne couvrent pas la hausse des prix du carburant, ainsi qu’une partie importante des professionnels n’ont encore bénéficié d’aucune des tranches annoncées par le gouvernement.

 

Pétrole


Les prix au plus haut depuis deux semaines
 
Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau en deux semaines jeudi dernier, alors que la pression du dollar s’est relâchée et que les exportations américaines de brut, qui ont atteint un niveau record, suggèrent que la demande mondiale de pétrole reste robuste malgré les récents vents contraires de l’économie.

Les prix du pétrole brut ont étendu leurs gains à une troisième session consécutive, les marchés ne tenant pas compte de l’augmentation plus importante que prévu des stocks de pétrole brut, étant donné que la majeure partie de l’excédent provient de la réduction de la réserve stratégique de pétrole (SPR) par l’Administration Biden.

Les marchés ont apprécié les données montrant que les exportations américaines de brut ont atteint un niveau record de 5,1 millions de barils par jour, ce qui témoigne d’une certaine résilience de la demande mondiale malgré la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt. Les traders se positionnent en prévision d’une éventuelle pénurie de carburant aux États-Unis, étant donné que les stocks sont actuellement à leur plus bas niveau depuis huit ans. Jeudi dernier, le Brent, négocié à Londres, a augmenté de 0,3% à 94,08 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediatecrude futures a augmenté de 0,3% à 88,15 dollars le baril, à 02:12 GMT. Les deux contrats ont bondi de 2 à 4% mercredi, et se négociaient à des sommets de deux semaines.

Les prix du pétrole ont fortement augmenté par rapport à leurs plus bas niveaux annuels ce mois-ci après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et alliés (OPEP+) a annoncé sa plus grande réduction de l’offre depuis la pandémie de Covid-19 en 2020.
 







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