Intervenant à l’ouverture d’une conférence organisée par le groupe socialiste à la Chambre des Conseillers, le ministre de la Justice a expliqué que son département a estimé que le débat sur la profession d'avocat doit rester à l'abri des préjugés qui circulent sur les réseaux sociaux.
Concernant la réforme de la loi relative à l'exercice de la profession, le ministre s’est dit optimiste quant à la conclusion d'un «accord» avec l'Ordre des avocats. "Nous entendons par là sauver la profession et renforcer la réédition des comptes ", a-t-il expliqué.
Le ministre de la Justice s'est félicité de la discussion en cours sur le projet de loi qui vise « à ce que la profession d'avocat devienne une force intellectuelle et morale déterminante au sein de la société ». Il a considéré que les conditions d’exercice de la profession d'avocat ne tiennent pas tant à « la responsabilité des bâtonniers et des avocats » qu’à l'environnement qui affecte l'exercice de cette profession.
Par ailleurs, Ouahbi n'a pas manqué de réagir à la polémique liée à ses déclarations sur la crise des facultés de droit. A ce sujet, il a indiqué que la profession d'avocat "ne peut pas être la solution à la crise des diplômés des facultés de droit, qui comptent 347.000 étudiants, sachant qu’il y a 34.000 diplômés chaque année, dont la plupart se dirigent vers la profession d'avocat ou autres métiers».
Pour rappel, à l’issue des résultats du concours d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, et des déclarations du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui s’en ont suivies, les candidats qui ont échoué à l’examen, ont tenu un sit-in devant le Parlement à Rabat, pour réclamer une enquête.