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Actu Maroc

Où les Marocains font-ils leurs achats?

Grande surface et épicier de quartier


Rédigé par A. Channaje Samedi 19 Septembre 2020

D’après une nouvelle enquête du cabinet Sunergia, 33% des Marocains fréquentent au moins une fois par semaine les Grandes et Moyennes Surfaces. Alors que 60% préfèrent se rendre dans les épiceries de quartier seulement pour faire leurs achats d’eaux et de boissons.



Où les Marocains font-ils leurs achats?
Le secteur de la Grande Distribution (GD) a bouleversé le quotidien des Marocains, mais les fréquences et les raisons de fréquentation ne sont pas toujours les mêmes. Ceci dépend principalement des caractéristiques des ménages en termes de revenu, mais aussi de la nature des produits achetés (produits alimentaires, produits d’entretien et de nettoyage, boissons…). Telle est, en tout cas, la principale conclusion tirée d’une enquête publiée, le 16 septembre, par le cabinet d’étude Sunergia sur les préférences des Marocains quant aux Grandes et Moyennes Surfaces (GMS). Une enquête qui s’intéresse cette fois aux préférences des internautes et non à la population générale comme c’était le cas dans la précédente enquête sur la grande distribution menée en 2018.
 
Il en ressort, en premier lieu, que 33% des Marocains fréquentent au moins une fois par semaine les GMS. Cette proportion est de 43 % à Casablanca où le pouvoir d’achat est plus élevé.
 
A l’opposé, 25 % y vont rarement ou jamais, principalement des personnes à faible revenu.
 
Pouvoir d’achat vs fréquentation des GMS
 
Autre résultat tiré de cette enquête, menée auprès de 1 024 personnes, est que la fréquentation des GMS est directement corrélée au pouvoir d’achat.
 
La majorité des Marocains fréquentant les grandes et moyennes surfaces font partie d’une catégorie socioprofessionnelle aisée (classe moyenne et plus) résidant dans le milieu urbain. En effet, 53% des Marocains touchant un salaire mensuel de plus de 20.000 DH  sont ceux qui font leurs courses chez les GMS, alors que seulement 27% qui perçoivent un salaire moins de 6000 DH y vont.
 
Pour ceux qui ne fréquentent pas ces enseignes, ou les fréquentent rarement, ils se tournent vers les circuits traditionnels. Sur ce sujet, l’enquête révèle que 40% des adeptes du circuit traditionnel font leurs courses chez les GMS une fois tous les 4 mois. Ces adeptes sont davantage de jeunes femmes célibataires, des clients de  l’épicerie du quartier, qui perçoivent des revenus inférieurs à 6000 Dhs et qui résident dans toutes les régions du pays.
 
Les occasionnel fréquentent, quant à eux, rarement les grandes surfaces (une fois par mois ou plus rarement), mais 29% fréquentent la chaîne turc BIM.
 
Quid du supermarché le plus fréquenté ?
 
L’enquête de Sunergia montre, par ailleurs, que Marjane, l’enseigne leader de la grande distribution, semble tenir une place toute particulière dans les habitudes de consommation marocains dans la catégorie des hypermarchés (45% y vont le plus souvent pour faire leurs courses), suivi de BIM, puis de l’enseigne française Carrefour en 3ème position.
 
Epiceries de quartier
 
Interrogés sur leurs préférences en termes de catégorie de produits, 6 Marocains sur 10 préfèrent se rendre dans les épiceries de quartier pour faire leurs achats d’eaux et de boissons, et un tiers préfèrent acheter dans les enseignes de la grande distribution.

Concernant les produits laitiers, 56% des sondés préfèrent se les procurer chez l’épicier du coin, alors que 37% les achètent en grande et moyenne surfaces. Les produits d’entretien et de nettoyage sont également achetés dans les épiceries de quartier par 40% des internautes, contre 30% qui les achètent dans les grandes surfaces et 19% dans les moyennes surfaces.
 
L’enquête montre également que 53% sondés préfèrent se rendre aux marchés pour faire  leurs courses de fruits et légumes, 22% dans les épiceries de quartier et 11%  dans les magasins spécialisés. Pour leurs achats de viandes et poissons, 35% préfèrent le marché, 30% les magasins spécialisés et 20% les épiceries de quartier.
 
Pour conclure, l’enquête fait ressortir que le secteur du e-commerce alimentaire, bien que la crise du Covid-19 ait accéléré la transformation digitale dans tous les secteurs, reste encore timide face au commerce traditionnel et face aux enseignes de la grande distribution.
 
Les acteurs de ce secteur devront multiplier leurs efforts pour encourager les Marocains à s’orienter vers ce nouveau mode de consommation, recommande l’étude.