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International

Origines du Covid-19 : l’OMS juge « probable à très probable » une transmission par un animal


Rédigé par Myriam Ketfi Lundi 29 Mars 2021

L’étude réalisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des experts chinois favorise la théorie d’une transmission du virus à l’Homme par un animal intermédiaire. Nombre de spécialistes estiment que l’OMS n’a pas pu enquêter librement.



Origines du Covid-19 : l’OMS juge « probable à très probable » une transmission par un animal
L’étude réalisée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et des experts chinois sur les origines du Covid-19 a abouti à l’hypothèse que la transmission à l’Homme par un animal intermédiaire est « probable à très probable », alors que l’échappée du virus d’un laboratoire est « extrêmement improbable ». Néanmoins, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom a tenu à rappeler que toutes les hypothèses méritent des études approfondies et complètes.

Les spécialistes, qui souhaitent mener d’autres enquêtes comprenant une importante étendue géographique en Chine et ailleurs, favorisent la première hypothèse qui est celle de la transmission naturelle du virus d’un animal réservoir (héberge et assure la survie prolongée d'un agent pathogène transmissible à l'Homme), certainement la chauve-souris, par le biais d’un autre animal, qui n’est pour l’heure pas identifié. Cette théorie est jugée « possible à probable ». Par ailleurs, les experts n’ont pas exclu l’hypothèse d’une transmission par de la viande surgelée, théorie privilégiée par la Chine, considérant ce déroulement « possible ».

Le rapport préconise de continuer des études sur les éléments de ces trois hypothèses, cependant il exclut la possibilité que le virus ait été transmis à l’Homme au vu d’un accident de laboratoire. Rappelons, que l’administration de l’ancien président américain, Donald Trump, avait accusé l’Institut de virologie de Wuhan, qui réalise des recherches sur des pathogènes dangereux, d’avoir laissé fuir le coronavirus, de façon volontaire ou pas. Dans leur rapport, les spécialistes indiquent ne pas s’être penchés sur le cas d’une fuite volontaire, toutefois ils estiment un accident « extrêmement improbable ».

Un champ d’action limité

Le rapport indique aussi que les investigations sur la chaîne d’approvisionnement du marché de Huanan (l’un des principaux de Wuhan) n’ont pas donné lieu à « des éléments de preuves de la présence d’animaux infectés ». Cependant, les experts affirment que l’analyse des chaînes d’approvisionnement a apporté des informations nécessaires pour des études de suivi visées, particulièrement dans des régions voisines.

De plus, les experts soulignent ne pas écarter les produits d’origine animale issus en dehors de l’Asie du sud-est, ajoutant que les études doivent être réalisées dans des zones plus importantes et dans un plus grand nombre de pays.

Il est très important de pouvoir trouver les origines de la transmission du Covid-19 à l’Homme afin de pouvoir combattre une possible épidémie future. Toutefois, cette mission a du mal à être mise en place, compte tenu des réserves de la Chine. C’est seulement un an après le début de l’épidémie, en janvier et février, que dix enquêteurs de l’OMS ont été autorisés à se rendre sur place. Ils ont pu rester quatre semaines en Chine, notamment à Wuhan, cependant la Chine avait obtenu de coopter les scientifiques afin de limiter les possibilités d’actions qui existent.