Le rapport met en lumière de manière récurrente l’intensification des principaux facteurs d’insécurité alimentaire et de malnutrition: les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes et les chocs économiques, dont les effets se conjuguent à ceux de l’accroissement des inégalités.
Selon ses auteurs, 5.6% de la population marocaine aurait été concernée par la malnutrition en 2019-2021, soit un total de 2.1 millions de personnes contre 5.5% en 2004- 2006.
Quant à la sécurité alimentaire, elle est estimée à 9.7% de 2019 à 2021 avec un total de 3.6 millions de personnes contre 6% en 2014- 2016. Par ailleurs, elle reste plus élevée chez les femmes avec 31.9% contre 27.6% chez les hommes, estime le rapport.
A l’échelle mondiale, le nombre de personnes touchées par la faim est passé à 828 millions de personnes en 2021, soit une hausse d’environ 46 millions par rapport à 2020 et 150 millions depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19.
A noter qu'en raison des effets de l’inflation des prix des aliments et la pandémie de la Covid-19, près de 3.1 milliards de personnes ne pouvaient pas se permettre une alimentation saine en 2020 soit 112 millions de plus qu’en 2019.
Ce constat donne naissance à une multitude de troubles chez les individus dont l'achondroplasie (le retard de croissance en raison de carences chroniques en nutriments de base dans leur alimentation et le surpoids), qui touche 45 millions d’enfants de moins de cinq ans. .
Etant donné que le Maroc, comme d’autres pays du monde, s’éloigne selon l’ONU de l’objectif de développement durable d’éliminer toutes les formes de faim, d’insécurité alimentaire et de malnutrition d’ici 2030, le rapport appelle les gouvernements à stimuler la production, l’approvisionnement et la consommation d’aliments nutritifs afin de rendre les régimes alimentaires sains moins coûteux, plus abordables et plus équitables pour tous.