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International

OMS : La lutte contre le coronavirus pourrait être longue en Afrique


Rédigé par La rédaction Samedi 16 Mai 2020

Jusqu’à présent relativement épargnée par la pandémie avec moins de 2.500 morts, l’Afrique doit se préparer une épidémie prolongée, a averti l'OMS.



Des chercheurs prélevant un échantillon à l’hôpital C.H. Rennie de Kakata, au Liberia.
Des chercheurs prélevant un échantillon à l’hôpital C.H. Rennie de Kakata, au Liberia.
Face à « une tendance globale à la hausse », « la réponse à cette épidémie pourrait être longue », a averti Michel Yao, chargé de la gestion d’urgence au bureau régional Afrique de l’Organisation mondiale de la santé.
 
« Si la progression continue, le nombre de cas pourrait doubler chaque huit jours. C’est donc une tendance à la hausse qu’il faut observer pour toute l’Afrique », a mis en garde le Dr Yao, mercredi
lors d’une conférence de presse virtuelle de la branche africaine de l’OMS organisée depuis Brazzaville, relevant au passage un taux de létalité entre 3 à 3,4 %.
Selon l’OMS, le nombre de cas confirmés dans la région africaine a augmenté de 42 % au cours de la semaine dernière.
 
La région de l’Afrique de l’Ouest est la plus touchée, avec 43% des cas. L’Afrique du Sud, l’Algérie, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC) sont les plus touchés par la maladie dans la région africaine de l’OMS, en termes de nombre cumulé de cas. « Ensemble, ils représentent 87% des cas signalés dans la Région », a tweeté l’OMS.
 
Les zones urbaines plus touchées 
 
En outre, plus de la moitié des pays subsahariens ont une transmission communautaire et « avance probablement vers des pics ». Plus de la moitié des pays de la région africaine ont enregistré une transmission communautaire généralisée de Covid19. Pour le Dr Yao, il faut absolument renforcer les mesures de prise en charge, notamment de détection, de suivi des contacts, mais aussi des tests.
Selon le dernier bilan établi le mercredi par l’OMS, plus de 72.000 cas ont été confirmés sur le continent africain, soit 1,6% du total mondial alors qu’il représente moins de 20 % de la population mondiale. Le virus y a causé la mort de plus de 2.400 personnes. 47 pays sont désormais touchés et le dernier sur la liste est le Lesotho qui a notifié hier son premier cas.
 
De façon générale, la densité de population est plus faible en Afrique, mais il y a aussi le facteur de la faible mobilité des populations africaines par comparaison aux populations occidentales et dans certains pays d’Asie. Le virus a largement touché les populations urbaines, la plupart des communautés rurales étant relativement peu touchées ou ne signalant que des cas sporadiques.
Selon le Dr. Yao, la plupart des cas sont concentrés dans la capitale et les grandes villes.  « Les régions beaucoup plus éloignées sont moins touchées dans la plupart des pays. Et donc là, il y a possibilité d’agir pour protéger l’arrière-pays et surtout s’assurer qu’on utilise ce moment là pour mieux préparer l’arrière-pays » a ajouté le Responsable chargé de la gestion d’urgence au bureau régional Afrique de l’OMS.
 
L’autre grande explication avancée est la jeunesse de la population africaine. S’agissant du profil des malades, l’OMS constate qu’une « bonne partie des malades a entre 20 et 50 ans ». « Il y a aussi une proportion au-delà de 61 ans, mais c’est dans une proportion moindre comparée à ce qu’on a observé en Asie ou en Europe », a fait valoir le Dr. Yao. 
 
Mais pour l’OMS, l’impact et la propagation du nouveau coronavirus ne sont pas les mêmes dans tous les pays. « Nous travaillons avec les pays et leur demandons d’examiner les données et de lever les restrictions dans les zones où le risque est minime », a déclaré de son côté la Dr, Moeti, Directrice du Bureau régional Afrique de l’OMS.
 
 








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